Alors que Jean-Paul II avait engagé un dialogue avec les Juifs, son successeur, désireux de se réconcilier avec la frange la plus traditionaliste de l’Église, a autorisé le retour au missel latin et à la prière pour « éclairer le cœur » des Juifs, c’est-à-dire hâter leur conversion. Au-delà de la remise en cause de l’esprit de Vatican II, au-delà même de l’« enseignement du mépris » qui a longtemps perduré à l’égard des Juifs, ces décisions indiquent les difficultés des chrétiens dans leur relation avec leurs « aînés » juifs.