Les infrastructures de l’eau en Ukraine sont mobilisées depuis le début de la guerre russe en Ukraine dès 2014. Touchés par les bombardements, pris dans les combats, mais aussi marqués par les difficultés économiques, les systèmes et les humains résistent mais risquent d’atteindre leurs limites.
Avant la guerre, l’économie ukrainienne était portée par ses exportations céréalières, minières et sidérurgiques. Ces trois activités ont été brutalement réduites par un conflit durant lequel le secteur informatique s’est imposé comme nouvelle branche de développement.
Pour Poutine, une population nombreuse est une preuve de puissance. Or les politiques natalistes mises en place en Russie depuis vingt ans se sont traduites par un échec, lequel explique aussi sans doute l’invasion de l’Ukraine.
Le raisonnement quantitatif est de plus en plus utilisé par les autorités politiques, notamment européennes, pour tenter de prédire et gérer les conflits. L’exemple de l’Ukraine illustre les limites de ces pratiques et les erreurs communes de perception sur lesquelles elles s’appuient.
Énergie, gaz, livraisons d’armes, rôle de l’État : à la suite de la guerre russo-ukrainienne, l’Allemagne redéfinit ses valeurs. Une révolution silencieuse, lourde de difficultés annoncées.
C’est aussi une bataille mémorielle qui se livre entre la Russie et l’Ukraine. Quelle est la part de l’histoire dans la reconstitution d’un sentiment national ukrainien depuis l’indépendance recouvrée en 1991 ?
Les négociations autour de la guerre en Ukraine laissent perplexe. Qui peut endosser le rôle de médiateur dans de telles circonstances ? Peut-on prendre au sérieux l’idée même de médiation, compte tenu de l’ampleur des exactions commises par la Russie en Ukraine ?
Qu’est-ce qu’une alliance ? Pourquoi les pays s’allient-ils, quittent-ils des alliances, ou en fondent-ils de nouvelles ? Dans le contexte actuel de retour de la guerre et de compétition stratégique tant militaire qu’économique, l’analyse des mécanismes d’alliances n’a sans doute jamais été aussi cruciale.
Pour justifier l’invasion en Ukraine, Moscou réécrit l’histoire du conflit au Donbass depuis 2014. L’historien russe Nikolay Mitrokhin dénonce, lui, le rôle central du Kremlin dans cet affrontement, ainsi que le pillage et la terreur organisés par les forces « pro-russes ».
Une vague de nationalisme souffle sur la frontière mouvante qui sépare la Russie de l’Ukraine orientale. La tentation est grande de ressortir les vieux discours issus de la Guerre froide, mais à trop vouloir s’appuyer sur les structures obsolètes de la géopolitique, on porte un regard trop distant sur le monde, quitte à en manquer l’essentiel.
Pour l’économiste ukrainien V. Vakhitov, les analyses de la crise politique ukrainienne exagèrent le poids de la tutelle russe. Le pays n’est pas aussi divisé qu’on l’affirme, partagé entre l’Ouest pro-européen et l’Est pro-russe. La révolte contre les autorités aujourd’hui est une protestation de grande ampleur contre un régime corrompu, qui confisque les richesses.
Après 20 années passées dans les camps, le psychiatre et écrivain Semen Gluzman place son énergie et ses qualités professionnelles dans la reconstruction d’une Ukraine désormais indépendante. Son histoire et sa démarche sont un exemple du travail souterrain mais non moins efficace de ce que l’on appelle la société civile.
Les manifestations à Kiev en avril dernier furent le point culminant d’une longue lutte au sommet du pouvoir. Une lutte qui oppose moins les « prorusses » aux « pro-occidentaux » qu’une oligarchie corrompue aux forces de la démocratisation.