Comment rendre visible un groupe professionnel invisible : les agents de la maintenance à la RATP ? En s’attelant à cette tâche, Martin Thibault parvient à complexifier la représentation traditionnelle d’un groupe.
Comment rendre visible un groupe professionnel invisible : les agents de la maintenance à la RATP ? En s’attelant à cette tâche, Martin Thibault parvient à complexifier la représentation traditionnelle d’un groupe.
Pour saisir les transformations de la figure ouvrière, Martin Thibault examine dans ce livre (issu d’un travail de thèse) les nouvelles formes de stratification sociale et met en lumière leur complexité : sans appartenir aux classes moyennes, les jeunes agents de la RATP étudiés ne font plus vraiment partie des ouvriers — l’auteur parlant même d’un « parricide symbolique et culturel » (p. 288) pour décrire la rupture que ces jeunes souhaitent opérer par rapport à la condition professionnelle parentale. C’est cette volonté de rompre avec leur condition d’origine qui constitue un des enjeux centraux du livre, rupture qui peut se faire de différentes manières et notamment en passant par une identité sociale qui ne se réduit pas à celle que procure le travail.
Pour mettre en lumière la manière dont les jeunes ouvriers de la RATP perçoivent leur condition professionnelle, Martin Thibault a eu recours à un dispositif de recherche particulier basé sur l’interconnaissance avec des enquêtés et des entretiens approfondis. Il analyse le décalage entre les attentes (les représentations idéalisées des jeunes ouvriers) et la réalité du travail à la maintenance de la RATP. Martin Thibault met bien à distance son travail de terrain en soulignant d’entrée ses limites (sur le mode d’accès au terrain et le terrain effectué). Cela montre que le sociologue déterminé peut « faire feu de tout bois », et même de ses relations amicales, pour son enquête et que les terrains — même imparfaits — n’empêchent pas de réaliser des analyses intéressantes si on prend les précautions idoines en explicitant les biais de l’enquête. Bien sûr, le lecteur peut se demander dans quelle mesure ces jeunes ouvriers qui côtoient un doctorant bac +8 ne sont pas atypiques et le sens que prend alors cette entrée de terrain pour aborder le thème de la « désouvriérisation » de ces agents, c’est-à-dire de la sortie de l’identité d’ouvrier de ces catégories.
Le livre étudie ce que le fantasme des classes moyennes produit sur ces agents plus éduqués que leurs ainés, plus à même d’éviter la reproduction sociale et davantage soumis à un fossé générationnel avec les anciens ouvriers, en appartenant « malgré tout » pleinement au monde ouvrier par leur condition professionnelle.
Les jeunes étudiés par Martin Thibault sont d’abord situés par leur parcours scolaire. En revenant sur le rôle de l’école dans l’évolution des classes populaires, l’auteur étudie la différenciation des habitus entre générations et à l’intérieur même des générations. Ces fils qui, par l’école, ont développé des espoirs de rompre avec leur héritage social, se retrouvent confrontés, parfois sans y avoir été préparés, à une condition ouvrière moins attrayante qu’ils ne l’imaginaient. Le hiatus peut être encore plus fort quand l’immigration entre en jeu et que les parents immigrés doivent tenir un double statut : au travail, celui de dominé qui fait vivre la famille, et à la maison, celui de patriarche cherchant à sauvegarder son autorité. Ce silence sur le travail encouragerait donc en partie la reproduction sociale. Pour s’affranchir de l’usine, découverte sur le tard (presque trop tard pour y échapper), la RATP apparaît comme « une avantageuse solution de rechange face à la chaîne, avec un travail plus varié et une condition ouvrière atténuée » (p. 76). La mobilité professionnelle permise par l’entreprise publique constitue ainsi un argument fort pour ces jeunes agents car elle permet d’échapper en partie à la reproduction sociale.
De fait, l’analyse montre comment la condition d’agent RATP est préférable à celle d’ouvrier. L’entreprise publique apparaît comme un lieu de stabilisation de l’emploi c’est-à-dire de sécurité dans un contexte de précarité croissante. Après un long processus de recrutement, de l’ordre d’un an (période transitoire source de fantasmes), le rappel à la réalité peut être difficile. Martin Thibault a notamment pu suivre un enquêté au moment de son entrée à la RATP et le rencontrer à plusieurs reprises pour suivre l’évolution de ses représentations. Contrairement aux autres récits — qui étaient des reconstitutions a posteriori — le chapitre 3, consacré à l’entrée dans la condition d’agent RATP a été saisi au fur et à mesure des étapes de sélection. Il est axé sur un jeune en situation de déclassement : après plusieurs années d’incertitude professionnelle, de périodes de chômage entrecoupées de petits boulots et de formations, la stabilité d’un emploi à la RATP est considérée comme « une véritable chance, une porte de sortie de la précarité qui justifie de faire profil bas » (p. 102). La RATP présente également l’avantage d’être encore, en tout cas selon les représentations qu’elle véhicule, un lieu de promotion interne où l’évolution est permise et rend possible un certain rattrapage vis-à-vis de son déclassement. Le statut d’agent de la RATP permet donc de penser l’avenir avec une certaine stabilité et le sentiment d’avoir échappé à la condition d’ouvrier. Mais dans quelle mesure le mirage du statut n’aveugle pas sur les conditions de travail et l’activité de travail en elle-même ?
L’auteur analyse ensuite les fantasmes qui sont à l’origine d’une part de désenchantement vis-à-vis du travail quotidien. L’invisibilité ouvrière a constitué un obstacle pour le chercheur : les services étant très autonomes et cloisonnés au sein de la RATP, il est difficile d’y pénétrer. Elle constitue aussi une difficulté pour les ouvriers qui ont en partie découvert leur travail en arrivant à l’atelier. Elle devient enfin un obstacle pour se faire entendre lors de conflits sociaux et le rapport de force avec la hiérarchie semble plus marqué au sein du service étudié de maintenance du réseau ferré. La RATP mettant davantage en avant le statut de l’emploi que la teneur du travail, la réalité de la condition ouvrière a donc pu être déconcertante. Plus que le travail sur la machine en lui-même, c’est la situation de subordination qui semble surtout se faire sentir. Cette dernière est d’ailleurs d’autant plus palpable que la première année d’embauche est une année de stage pendant laquelle l’ouvrier peut être remercié à tout moment. Pour caractériser l’écart entre leurs représentations d’une entreprise publique et la réalité professionnelle, Martin Thibault parle de déception, de désillusion et de désenchantement. C’est la différence qui peut exister entre des attentes fortes de promotion sociale et des conditions concrètes de travail qui les ramènent sur des machines et des tâches pénibles physiquement. Au bout du compte il semble qu’il soit difficile d’échapper à cette condition d’ouvrier, de ne pas intérioriser cette position de dominé au sein de la RATP. Même s’ils luttent contre ces représentations d’eux-mêmes en ouvriers, ils sont sans cesse rattrapés par elle, par le travail en lui-même, les méthodes managériales et les pressions différenciées de la hiérarchie ; les plus déçus étant les plus dotés scolairement.
Le travail ouvrier est également abordé : avec le renouvellement des générations et le « dressage » (p. 134) fait par la hiérarchie auprès des nouvelles recrues, le métier se transforme et une fragmentation des collectifs de travail est constatée par l’auteur. L’accélération des rythmes de travail et l’introduction d’instruments managériaux produisent une hiérarchisation de l’activité mais également des pratiques de freinage de la part des anciens et/ou des équipes les plus soudées. La composition de l’atelier rend donc le rapport avec la hiérarchie et celui des ouvriers entre eux très variable. Ce dernier dépend à la fois du contexte et de la trajectoire des ouvriers et des chefs. Des concurrences entre équipes peuvent ainsi voir le jour et être d’autant plus accentuées que des pressions différenciées s’exercent entre les jeunes et les anciens. Pour couper court à la transmission d’une sorte de « culture réfractaire », les mises en double sur un même poste de travail dans un but d’apprentissage se font à présent plutôt avec des jeunes : si la socialisation ne passe plus par les anciens, ce sont des pratiques de résistance, mais également des compétences, qui ne sont plus transmises. La rupture ne semble toutefois pas complète dans la mesure où certaines transmissions réussissent malgré tout à se faire : Martin Thibault parle même d’un « code de l’honneur » pour évoquer les normes implicites de l’atelier et une certaine culture de la revendication. Cette coupure pose cependant le problème de la relève syndicale et de l’intégration des jeunes vus par les anciens comme des « ennemis de l’intérieur » (p. 187), car accusés de privilégier leur carrière individuelle au détriment de considérations plus collectives, où l’intérêt général prime sur l’intérêt personnel. L’apparition de clans au sein de l’atelier brouille alors l’identité collective d’ouvrier, certains étant mis à l’écart quand d’autres ne se sentent pas (ou plus) concernés par cette condition dans laquelle ils ne se reconnaissent pas.
Ce travail nous apprend par ailleurs que la promotion interne se fait davantage sur décision hiérarchique que sur examen ou concours. Cela transforme le rapport à la hiérarchie, intériorisé par les ouvriers, qui vivent quotidiennement les effets de ce mode de promotion qui suscite autant d’espoirs d’évolution que de déceptions. Les injonctions en termes d’objectifs encouragent à aller vite, au détriment de la qualité du travail. Cela crée donc une dichotomie au sein des ouvriers entre ceux qui adhèrent et jouent le jeu des critères d’évaluation dans le but d’être promus, et ceux qui restent attachés à la défense de leur métier et constatent, amers, l’appauvrissement de ce dernier, son intensification et l’interchangeabilité croissante de ceux qui le font. Des évolutions peuvent alors être constatées dans les identités professionnelles : certains peuvent voir leur position aménagée quand d’autres sont assignés aux tâches les plus dures de l’atelier. Les promotions, « au choix » c’est-à-dire sur proposition des hiérarchiques, ne sont pas toujours sources de satisfaction et peuvent même devenir une cause de malaise. En déstabilisant le métier et la reconnaissance de ses compétences, la RATP engendrerait des attitudes de retrait et de désinvestissement du travail. Cette stratégie met en cause le fonctionnement de l’atelier à long terme. En fabriquant des ouvriers en retrait, en ne promouvant pas les plus compétents, en employant les outils gestionnaires pour intensifier le travail, c’est l’efficacité même de l’atelier qui finit par être remise en cause. Le sens donné à leur travail par ces ouvriers disparaît peu à peu et pose la question de leurs différences avec le privé.
Si ce qui précède renvoie à des points plutôt déjà balisés par la littérature sur le monde ouvrier [1]), il permet d’arriver au passage, à mon sens, le plus original du livre, celui qui porte sur le hiatus entre la réalité et les représentations des rapports de classe de ces agents. La dernière partie montre comment la reproduction sociale peut être douloureuse. N’être qu’un ouvrier, malgré un parcours scolaire ayant autorisé des contacts avec d’autres milieux sociaux, fait ressentir d’autant plus violemment un mépris de classe diffus dans la société. Les regards posés sur ces jeunes ouvriers, notamment par les filles, mettent en lumière la difficulté qu’ils ont à formuler leur condition professionnelle, à « se dire ouvrier ». Quand les espoirs ne s’accordent plus avec la réalité sociale, des portes de sortie, plus ou moins glorieuses, sont recherchées. Le degré de perméabilité aux représentations d’eux-mêmes en ouvriers dépend de leur niveau scolaire, de leurs trajectoires sociales et de leur ancienneté. L’identité d’ouvrier semble plus affirmée dans les cas où l’ascension sociale paraît impossible. Le rapport à la condition ouvrière est en revanche plus ambigu, allant jusqu’à prendre la forme d’un malaise social pour ceux, plus qualifiés, qui pensaient atteindre, voire appartenir, aux classes moyennes par leurs origines ou leur scolarisation.
Il existe différentes manières, pour les agents RATP rencontrés, de se vivre autrement que comme ouvriers. Diverses stratégies leur permettent en effet de compenser ou d’atténuer la condition ouvrière : en reprenant des études, en renouant avec l’estime de soi, en développant d’autres facettes pour leur identité sociale, en exprimant une « bonne volonté culturelle » (p. 263). La distinction entre le groupe d’appartenance et le groupe de référence semble au cœur de ce qu’étudie Martin Thibault. Il analyse plus particulièrement les façons de compenser l’une des identités par une autre qui conduit ces jeunes à s’éloigner de l’atelier et à « s’épanouir en dehors » (p. 270) : dans les activités de loisirs, culturelles, voire même de psychanalyse. La mise en couple peut également jouer ce rôle : une compagne appartenant aux classes moyennes aurait ainsi un côté plus attirant. Mais les barrières de l’homogamie ne tombent pas facilement et l’auteur montre bien comment les rapports de classes s’immiscent aussi jusque dans les relations amoureuses. Pour ne pas renoncer à leurs aspirations, ces jeunes cherchent à l’extérieur de la RATP des manières de se placer autrement que comme ouvriers dans la hiérarchie sociale. Le décalage entre le quotidien d’ouvrier et l’ouverture recherchée vers les classes moyennes peut cependant être difficile à vivre. Cette tension entraînant des conséquences sur la vie matrimoniale (célibat) ou sur la vie sociale (retour vers l’adolescence et rêves d’évasion sociale) peut les conduire à se marginaliser par rapport à l’atelier, en refusant par exemple de rester avec certains collègues « trop ouvriers ».
Le dernier chapitre du livre propose un bilan de la complexité de la figure ouvrière où, ni dans la reproduction, ni dans l’ascension sociale, ces ouvriers sont « désouvriérisés par des ambitions et des pratiques hors travail tournées vers les classes moyennes et sont, de ce fait, éloignés de la génération précédente par leurs façons de se situer dans l’espace social » (p. 283). Cette posture d’entre-deux qui traverse plusieurs espaces sociaux maintient au final une tension entre la volonté de ne pas rompre avec leur héritage social et ce qu’ils sont et un désir de rapprochement avec les classes moyennes.
L’intérêt de l’enquête passe par sa capacité à articuler les différents aspects de la condition ouvrière. L’entremêlement des sphères qui la permet soulève néanmoins des questions : les confidences obtenues par l’auteur s’adressent-elles à l’homme (au copain) ou au sociologue (à l’enquêteur) ? Le démêlage des genres et des statuts ne doit pas être facile à effectuer et il conduit à se poser des questions sur l’influence de la méthode sur les résultats obtenus. Dans quelle mesure le cas de « Matthieu » (l’enquêté central), exemplaire dans le propos de Martin Thibault, n’est-il pas atypique et particulier puisque tous ses collègues ne reprennent pas comme lui leurs études, ne font pas une psychanalyse et ne jouent pas au golf ? Il est dommage de ne pas pouvoir, au regard du dispositif d’enquête mis en place, savoir si cette attitude qui tient dans l’idée d’avoir la « tête dehors » (p. 283) — l’esprit dans une autre sphère sociale (les classes moyennes) que le corps (rattrapé par la condition ouvrière) — se généralise ou pas parmi ces agents soumis à un travail physique extrêmement difficile. L’analyse en termes d’acculturation et d’identité « compensatrice » est en ce sens très pertinente. Mais il est surprenant que l’auteur ne s’appuie pas du tout sur les travaux de Dubar ou de Sainsaulieu qui ont élaboré des notions comme celle d’identité en retrait, pour Sainsaulieu [2] qui a travaillé sur les identités au travail dans le monde industriel des années 1970-1980 ou celle d’identité hors-travail pour Dubar [3].
On peut enfin s’interroger sur le rapport de classe tel qu’il est présenté : si de nouvelles figures d’ouvriers apparaissent, n’est-ce pas davantage sur un mode d’auto-exclusion (vis-à-vis du monde ouvrier) que de véritable adhésion aux classes moyennes ? Le fait que certains enquêtés ne comprennent pas que Martin Thibault leur parle d’eux quand ils les interrogent sur le monde ouvrier est également surprenant. Cette incompréhension n’est-elle pas significative d’une distance, ne serait-ce que symbolique, entre eux et la condition ouvrière telle qu’ils se la représentent, c’est-à-dire avec la part d’héritages et de mythes qu’elle véhicule et dans lesquels ils ne se reconnaissent pas ? Cette question aurait pu conduire l’auteur à examiner plus radicalement la catégorie centrale des ouvriers à laquelle il continue de se référer, et à se demander si leur extraversion, même relative, n’a pas entraîné la formation de groupes sociaux originaux [4] qu’il faudrait aborder à l’aide d’autres catégories.
Malgré les grandes qualités de ce travail minutieux, ce point reste dans l’obscurité. En effet, la distance discursive que les agents manifestent à l’égard du vocable ouvrier pourrait très bien coexister, en pratique, avec une adhésion de certains d’entre eux aux formes concrètes de leur activité de travail. Cependant, l’analyse réalisée par Martin Thibault est sujette à caution dans la mesure où il ne peut la saisir que par des discours qui déforment nécessairement la réalité. N’aurait-il pas mieux valu recentrer la focale sur ce que ces discours et entretiens, où on lit la confiance en l’enquêteur, permettaient d’étudier avec finesse, c’est-à-dire des parcours de vie denses et précis ? Est-ce qu’une analyse en termes de rhétoriques de justification et donc de mise en récit de ces trajectoires, de leurs bifurcations n’auraient pas mieux rendu compte de l’exemplarité des cas étudiés ? Ce matériau n’a peut-être pas encore dévoilé tout son potentiel. L’interprétation qu’en donne l’auteur n’en demeure pas moins très intéressante en termes de rapport de classes et de définition de soi par le travail aussi bien que le hors travail.
par , le 20 janvier 2014
Nadège Vezinat, « Des ouvriers entre deux mondes », La Vie des idées , 20 janvier 2014. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/Des-ouvriers-entre-deux-mondes
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[1] Touraine A., 1966, La conscience ouvrière, Paris, Seuil. Sainsaulieu R., 1977, L’identité au travail, Paris, Seuil. Schwartz O., 1990, Le monde privé des ouvriers, Hommes et femmes du Nord, Paris, PUF. Beaud S., Pialoux M., 1999, Retour sur la condition ouvrière. Enquête aux usines Peugeot de Sochaux-Montbéliard, Paris, Fayard. Eckert H., 2006, Avoir vingt ans à l’usine, Paris, La dispute ; Eckert H., 1999, « L’émergence d’un ouvrier bachelier, les bac pro entre déclassement et recomposition de la catégorie ouvrière », Revue française de sociologie, XL-2. Loubet J.-L., Hatzfeld N., 2002, « Poissy : de la CGT à la CFT », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, Vol. 1, no 73, p. 67-81. Hatzfeld N., 2009, « De l’action à la recherche, l’usine en reconnaissances », Genèses, Vol. 4, n°77, p. 152-165
[2] Sainsaulieu R., 1977, L’identité au travail, Paris, Seuil.
[3] Dubar C., 1991, La socialisation, Construction des identités sociales et professionnelles, Paris, Armand Colin.
[4] Cf. Olivier Schwartz, “vivons-nous encore dans une société de classes ?”, La vie des idées.