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Au-delà de la magistrale campagne de Barack Obama, comment comprendre la très lourde défaite du candidat républicain à la présidentielle américaine ? Pour l’historien Romain Huret, l’échec de John MacCain signe la faillite morale et politique de trente années de conservatisme.
D’où vient le sentiment qu’ont les Américains d’être un peuple exceptionnel et différent des autres ? Pour Thomas Bender, cet exceptionnalisme, dont la politique étrangère de George Bush est l’une des conséquences dramatiques, s’enracine dans la manière dont les Américains se racontent leur propre histoire. Dans A Nation Among Nations, il propose un autre récit, plus ouvert sur le monde, de la nation américaine.
L’élection de Barack Obama a mis fin à plusieurs décennies de désaffection des travailleurs américains à l’égard du Parti démocrate. Jean-Christian Vinel souligne la portée historique de ce vote qui brise la représentation traditionnelle d’une classe ouvrière uniformément blanche et conservatrice.
Depuis 2007, l’armée américaine a changé de stratégie en Irak. Mary Kaldor décrit les origines intellectuelles de cette nouvelle doctrine, moins agressive et plus soucieuse du sort des populations. À la veille de l’élection présidentielle, elle s’interroge sur les résultats de cette stratégie et sur son éventuelle application en Afghanistan.
Alors que la campagne présidentielle américaine touche à sa fin, Eric Foner, l’un des grands spécialistes de l’histoire des États-Unis, analyse les transformations de la démocratie américaine et explique en quoi cette élection peut marquer un tournant dans l’histoire du rapport des Américains à la politique. La candidature de Barack Obama préfigure une société dans laquelle la race cesserait d’être un puissant facteur de division.
Comment parler des ravages du sida sur la population noire aux États-Unis sans prêter le flanc aux interprétations racistes, moralisantes, ou simplement communautaristes ? Obama se dit déterminé à engager les États-Unis dans la lutte contre ce fléau mondial mais peine à parler du sida comme d’un mal américain et, plus encore, afro-américain.
Face aux revers subis par l’armée américaine au Moyen-Orient, la droite cherche à redéfinir la politique étrangère des États-Unis. Robert Kagan, un des ténors du mouvement néoconservateur et conseiller du candidat républicain John McCain, propose de former une « ligue des démocraties » pour contrer l’essor des régimes autoritaires.
Situé au croisement de la tradition du « self-made man » et de l’autogestion à l’américaine, Saul Alinsky est la figure de proue d’un mouvement qui a profondément marqué l’histoire du progressisme aux États-Unis. Michael C. Behrent dresse ici le portrait du père fondateur du community organizing, dont l’histoire a inspiré aussi bien Hillary Clinton que Barack Obama.
Par ses origines, Barack Obama incarne le rêve de retrouvailles tant espérées entre l’Afrique et l’Amérique noire. Mais le mythe se heurte à la réalité : la supposée fraternité entre les « Africains-américains » et leur continent d’origine repose sur bien des malentendus. Après le portrait historique de John McCain, Sylvie Laurent propose une lecture de l’africanité d’Obama.
Il est impossible de dire avec certitude de quel camp il est, de quelle Amérique il se réclame. Les tensions, changements et contradictions de la société s’incarnent chez ce vieil homme qui personnifie à la fois l’Amérique surannée de l’ordre à la Nixon et qui défend pourtant les positions qui furent celles des contestataires à la fin des années soixante. Portrait d’un homme-symbole.
Vu depuis la France, le débat qui fait rage aux États-Unis sur le droit aux armes à feu paraît anachronique ou d’avance jugé par le mouvement de l’histoire. Didier Combeau refuse de prendre parti et s’intéresse aux racines profondes du débat, moins simplistes qu’on ne le croit ordinairement.
Consommer les livres de Paul Krugman sans modération ne présente aucun danger pour la santé. Ils contiennent : une bonne dose d’analyse sur l’histoire de la polarisation politique américaine, une louche de propositions de réforme de la protection sociale aux Etats-Unis, des extraits de diverses substances actives contre les inégalités, le tout donnant un cocktail fortement neurostimulant, particulièrement recommandé pour tout Américain de plus de dix-huit ans qui dispose encore de son droit de vote. The Conscience of a Liberal n’échappe pas à la règle.
L’appel aujourd’hui largement répandu à un « changement » traduit la résurgence d’un esprit républicain toujours présent qui caractérise l’Amérique lorsqu’elle est à son plus haut, ce qui, hélas, n’est pas toujours le cas. Quel candidat est le mieux placé pour répondre à cet espoir ? Dick Howard replace le débat dans l’histoire de la démocratie américaine.
Laurence J. Kotlikoff considère que le système de santé américain, trop favorable aux personnes âgées, court à sa perte et entraîne avec lui l’économie des Etats-Unis. Si tout le monde peut être soigné, à des coûts élevés, un cinquième des personnes d’âge actif ne sont pas assurées. Pour réformer un tel édifice il faut une révolution. Celle-ci passe par l’organisation et la distribution de chèques santé par les pouvoirs publics, afin de permettre à tous de s’assurer.
Selon Phillip Longman, la démographie américaine serait très favorable aux conservateurs. Le démocrates risqueraient de perdre à nouveau parce qu’ils n’ont pas fait assez d’enfants.
L’Etat du Wisconsin est une terre de contrastes politiques qui offre un condensé des affrontements nationaux entre républicains et démocrates. Parfois jusqu’à la caricature.
laviedesidees.fr publiera régulièrement, d’ici les prochaines élections présidentielles américaines (novembre 2008), des papiers et chroniques consacrés à la campagne qui s’ouvre. Pour ouvrir cette série, Romain Huret a choisi de présenter une figure peu connue en France : Ann Coulter, polémiste conservatrice, qui vient de publier un ouvrage au titre sans ambiguïté, « Si les démocrates avaient un cerveau, ils seraient républicains » (If Democrats Had Any Brains, They’d Be Republicans).