Comment parler des ravages du sida sur la population noire aux États-Unis sans prêter le flanc aux interprétations racistes, moralisantes, ou simplement communautaristes ? Obama se dit déterminé à engager les États-Unis dans la lutte contre ce fléau mondial mais peine à parler du sida comme d’un mal américain et, plus encore, afro-américain.
Une question saugrenue attire le regard sur la couverture du Wall Street Journal du 1er août 2008 : Barack Obama est-il trop svelte pour être président ? [1] Que penser d’un homme, s’interroge le journaliste, qui ne mange pas de junk food (quoi qu’il essaie de faire croire), fait régulièrement du sport en salle et apparaît comme le plus maigrelet des présidents depuis Abraham Lincoln ? On s’interroge sur la capacité du peuple américain, dont 66% des membres sont en surpoids et 32% obèses, à s’identifier à un phénotype aussi marginal. On lui préférait, prétend un chercheur interrogé par le Wall Street Journal, un Bill Clinton bedonnant ne résistant pas à un hamburger malgré ses problèmes cardiaques. L’identification au candidat est certainement un élément déterminant de l’alchimie électorale. Mais si la silhouette de Barack Obama détonne, c’est avant tout parce qu’elle est celle d’un citadin qui peut faire ses courses dans le supermarché bio des privilégiés Whole Foods, courir dans les parcs et les sentiers aménagés à cet égard, et surtout, qui dispose des moyens financiers pour se soigner convenablement.
Obama est un homme en très bonne santé et c’est incontestablement à son avantage face à un adversaire dont le corps fracturé est sous la menace perpétuelle d’une récidive cancéreuse. Mais son allure athlétique le distingue il est vrai de la majorité des Américains, de moins en moins capables de s’assurer, et donc de prendre soin d’eux. Son programme contient certes la promesse de protéger les Américains les plus modestes contre les aléas de leur santé, quels que soient leurs antécédents médicaux, soit par la promotion d’une assurance publique soit grâce à la baisse concertée des contrats proposés. Bien qu’il refuse (à la différence de sa rivale d’hier Hillary Clinton) de rendre obligatoire la couverture médicale de chaque citoyen, on estime que 23 millions d’Américains jusqu’alors non assurés pourraient, en cas de victoire démocrate, bénéficier d’une couverture santé [2]. Indispensable sans doute, cet objectif est loin de répondre aux enjeux sanitaires préoccupants qui minent le pays aujourd’hui. Beaucoup d’Américains sont mal soignés, le fait est désormais connu. Mais on ignore largement dans quelles proportions, en particulier chez ceux qui attendent sans doute le plus du candidat Obama : les Africains-américains.
Les chiffres témoignant de l’état de relégation sanitaire des Noirs américains sont régulièrement publiés. On sait ainsi, à partir les données de 2004, que si l’espérance de vie est de 76 ans pour un homme blanc elle n’est que de 70 ans pour un homme noir, que le taux de mortalité infantile est de 5.7 pour mille chez les Blancs et de 13.2 pour les Noirs et que, toutes pathologies confondues, la mortalité des Afro-américains est de 31% supérieure à celle des Blancs. Les médias et l’industrie culturelle ont sublimé cette présence quotidienne de la mort dans les quartiers pauvres, entre deal de crack et gangsta rap. Les Noirs meurent de crimes violents, dit le récit, et cela n’est pas faux, la mort par arme à feu ravage la catégorie des jeunes hommes de 15 à 35 ans. Mais le mal qui ronge la communauté noire et qui ne fait pas les gros titres est bien loin de l’imagerie commerciale du ghetto. Son actualité a été rappelée par deux rapports récents, celui des Centers for Diseases Control (CDC) de mars 2008 et celui du Black AIDS Institute [3] de juillet 2008, financé par les fondations Ford et Elton John : 600 000 Africains-américains sont aujourd’hui touchés par le virus et 30 000 sont contaminés chaque année. Cela signifie qu’il y a plus de malades du sida aujourd’hui chez les Noirs des États-Unis qu’en Ethiopie, à Haïti, au Rwanda ou au Vietnam [4] ! Comme l’écrit le New York Times, qui se fait l’écho du rapport, si l’Amérique noire était une nation, elle se classerait au 16e rang mondial pour le nombre de ses habitants vivant avec le virus.
Race et VIH aux États-Unis
Source : CDC, É. Laurent.
La moitié des contaminations décelées en 2005 le furent chez des patients noirs alors que la population noire ne représente que 13% de la population (voir tableau). Bien que la tendance globale depuis le début des années 80 soit au ralentissement progressif du nombre de décès provoqués par l’épidémie (voir graphique), le taux de contaminations chez les jeunes noirs est encore de 10 fois supérieur à celui des Blancs et 3 fois supérieur à celui des Hispaniques.
Nombre de décès dus au VIH pour 100 000 habitants aux Etats-Unis
Source : CDC, É. Laurent.
Des études plus fines précisent le mode de transmission du virus selon l’appartenance raciale : les relations homosexuelles non protégées représentent plus de 65% des contaminations chez les Blancs contre seulement 30% chez les Noirs qui sont en revanche trois fois plus contaminés que les Blancs par l’injection de drogue et l’hétérosexualité « à haut risque » (fréquente et sans protection) [5].
On peut lire ce dernier chiffre comme un double aveu : d’une part la grande réticence des Noirs américains à confier avoir eu une relation homosexuelle et d’autre part le statut fragile des femmes, infectées par des concubins infidèles. CNN, dans un remarquable documentaire proposé cet été par la journaliste Soledad O’Brien et intitulé « Black America » consacre une part substantielle de son investigation à la contamination des femmes noires. Dans une scène au voyeurisme cru, la journaliste accompagne une jeune fille inquiète se faire dépister et s’engager, une fois soulagée, à se protéger à l’avenir. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le sida est aujourd’hui la première cause de mortalité chez les femmes noires de 25 à 35 ans. Dire « la vérité nue » d’une femme contaminée par son « prince charmant » est le combat de Marvelyn Brown dans l’autobiographie qui paraît ce mois d’août 2008, intitulé The Naked Truth-Young, Beautiful and (HIV) positive [6]. La jeune athlète du Tennessee n’a que dix neuf ans lorsqu’elle voit son existence basculer. Son histoire est banale mais devenue militante, Brown s’est exprimée dans les plus grands médias afro-américains, du « Oprah Winfrey Show » à « Ebony » ou BET, s’adressant à un public qui n’aime guère entendre parler du sida.
Là réside une partie du problème. La communauté noire est en effet prisonnière d’une rhétorique du silence qui s’ajoute à l’ignorance sincère des modes de transmission d’une maladie, dont une jeunesse pauvre et sous éduquée a peu entendu parler. Parler du sida qui les frappe massivement suppose par ailleurs de briser deux interdits culturels. Le premier porte sur l’existence de l’homosexualité parmi les Noirs, tabou entretenu par l’Église comme par la culture populaire [7]. Les homosexuels, ostracisés, sont condamnés à vivre dans une totale clandestinité. En 2005 le rappeur Kanye West expliqua sans ellipses sur MTV qu’il avait été élevé dans la détestation des homosexuels mais qu’ayant compris son erreur, il appelait désormais au bannissement des insultes homophobes dans le hip-hop. La route est encore longue avant qu’homophobie et sida ne soient librement évoqués par les responsables communautaires. Ce n’est que depuis quelques années que des hommes d’églises et leaders publics comme Al Sharpton ont appelé à la reconnaissance de la maladie à voix haute.
Mais on se heurte alors au second tabou. Lorsque Julian Bond, président de la NAACP, qualifie le sida de « maladie noire » (black disease), ou bien que l’association la plus active se nomme BlackAids, ils font résonner les mots qui ont justifié le long silence des notables afro-américains sur la question : reconnaître qu’il existe un mal noir pourrait offrir à la société américaine un motif supplémentaire de stigmatisation des Afro-américains, alors identifiés – comme lors de Katrina – à une population du tiers monde. Surtout, cela risquerait de réduire encore l’aide publique, le législateur pouvant y voir selon l’universitaire de Chicago Cathy Cohen une spécificité communautaire [8]. Soutenir en outre qu’il s’agit d’une pathologie propre au Noirs permet aux culturalistes d’arguer que leur « comportement » est en cause et que la seule prophylaxie envisageable est la morale. Ce discours, tenu par les conservateurs blancs et noirs [9] n’est pas toujours aussi caricatural et Barack Obama l’aborde avec une incontestable subtilité lorsqu’il évoque l’importance de l’éducation des jeunes Noirs. D’autres enfin, craignent de voir resurgir un déterminisme racial désespérant, nourri il y a encore peu par le débat ambigu autour de l’héritage génétique afro-américain [10], davantage « prédisposés » aux maladies et donc indifférents aux politiques d’aides sociales.
Il existe une façon plus oblique d’accepter de parler de la maladie, tout en demeurant dans la dénégation : accuser les Blancs d’avoir inoculé le sida aux Noirs afin de les maintenir dans un état de servitude symbolique. Cette thèse du complot raciste est celle du pasteur Jeremiah Wright (qui fut le mentor de Barack Obama avant que ce dernier se désolidarise de telles déclarations) mais aussi de nombreux Africains-américains. Une étude menée sur près de 500 Afro-américains interrogés sur la nature de la maladie rapporte que la moitié répond que c’est une invention humaine, un quart pense que le virus fut mis au point dans un laboratoire gouvernemental et 12% par la CIA [11]. Plus d’un Noir sur dix qualifie le sida de « génocide noir », persuadé que c’est une invention maléfique des Blancs destinée à les détruire. Marginale, cette hypothèse paranoïaque révèle les rémanences du traumatisme de l’esclavage et de la ségrégation. Il fut un temps pas si lointain où, prétendant les soigner de la syphilis, des apprentis sorciers du ministère de la santé américain ont, sous le nom d’ « expérience Tuskegee » utilisé de pauvres fermiers noirs comme cobayes humains afin d’observer les effets des traitements injectés. On dit à ces quatre cents hommes qu’ils avaient un « mauvais sang » et on les laissa dépérir, seule leur autopsie importait. L’affaire fut révélée en 1972 par le Washington Post et Fred Gray, avocat de Rosa Parks et de Martin Luther King réclama, au nom des familles, plus de 10 millions de dollars de réparations [12].
Contre le silence et les mythes, des voix afro-américaines se font petit à petit entendre. Certaines cherchent à témoigner de leur expérience afin de lever le poids de la honte attachée à la maladie. Dans un ouvrage dont on pourrait traduire le titre par « Pas de ça chez nous » (Not in My Family-Aids in the African American Community) 58 personnalités noires, issues du sport, de la musique, du monde académique ou de la politique (dont Jesse Jackson, Patti LaBelle ou Randall Robinson) appellent à sortir de la diabolisation et de l’occultation de l’épidémie. Dans l’introduction de l’ouvrage résonnent ces mots « Amérique noire, nous avons un problème ! » [13]. D’autres voix, issues du monde de la musique, s’adressent à la jeunesse noire afin qu’elle prenne conscience du fil sur lequel elle déambule en multipliant les relations sexuelles sans préservatifs. Sur la radio rap new-yorkaise « Hot 97 », on invite les auditeurs à se faire dépister. Les artistes rassemblés sous le label « Black Hollywood » ont organisé en juin dernier une grande campagne de sensibilisation intitulé Test 1 Million afin que, d’ici à décembre 2009, un million de Noirs américains fassent le test de dépistage. On estime en effet que près de 260 000 Afro-américains sont infectés sans le savoir. Phill Wilson, président de l’institut Black AIDSest à l’origine de cette initiative, comme il l’est de la plupart des études et des manifestations [14] imposant la reconnaissance de la maladie dans l’espace public. Il ne mâche pas ses mots : « Le sida est une maladie de Noirs. Personne ne veut en parler ni en prendre la responsabilité mais ce silence nous tue » [15].
Ce silence fut pourtant brisé il y a plus de quinze ans. En novembre 1991, le géant de l’équipe de basket-ball des Los Angeles Lakers, Magic Johnson, révéla sa séropositivité. Avec ces mots tragiques « À cause du virus que j’ai contracté, je dois aujourd’hui quitter l’équipe des Lakers », l’homme qui mena son équipe à cinq titres consécutifs, alter ego de Michael Jordan, est devenu depuis le porte-parole infatigable de la lutte contre la maladie. Noir, icône nationale et dieu du Panthéon des quartiers populaires, il ne manqua pas de courage, par sa révélation puis par son double combat, contre le sida et contre le silence. Par la voix de son association, la "Magic Johnson Foundation", il réalise un travail remarquable afin de récolter des fonds mais aussi de mobiliser l’opinion et d’interpeller les services de santé publics. Aujourd’hui âgé de 47 ans, il doit à son cocktail quotidien de Trizivir et de Kaletra d’être stabilisé. Or la trithérapie est inaccessible à la majorité des Noirs malades, dont le nombre a triplé depuis l’annonce de Johnson.
Car si l’on peut palabrer sans relâche sur le degré de responsabilité des Noirs eux-mêmes dans la reconnaissance de la maladie, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un enjeu de santé publique que l’État américain se refuse de prendre à bras le corps. Malgré les nombreuses recommandations reçues par les Centers For Disease Control et les expériences que l’Amérique a elle-même menées en Afrique et en Asie, le gouvernement refuse de s’investir dans une politique globale alliant la distribution de seringues stérilisées, la généralisation des centres d’information et le dépistage massifs des populations à risques (en particulier dans les prisons [16] et chez les femmes enceintes). Ni Medicare ni le Federal Health Plan ne remboursent l’examen de dépistage. Les compagnies privées, par définition, n’assurent pas les populations les plus exposées et les médecins se refusent à prescrire un examen et un traitement coûteux à des patients incapables de payer. Black AIDS souligne que si la lutte contre le virus dans le reste du monde est une priorité de l’Amérique, elle est reléguée au second plan et sciemment négligée lorsqu’il s’agit de ses propres citoyens noirs [17].
Barack Obama est, comme pour tout ce qui suggère son rapport privilégié à la communauté noire, dans la position délicate où ni l’indifférence ni la « racialisation » de la campagne ne lui sont permises. Il y a quelques jours encore, une banderole brandie au milieu de la foule a interrompu son discours en l’enjoignant de répondre à l’appel qui y était inscrit : « Obama, que fais-tu pour les Noirs ? ». Le candidat démocrate a pourtant abordé avec courage la question de la responsabilité des pères noirs dans l’éducation de leurs enfants et depuis quelques mois, il s’engage à faire de la prévention du Sida une des priorités de son mandat, comme en témoigne son plan de lutte contre la maladie, disponible sur son site [18]. On y trouve nombre de recommandations du CDC. En visite dans les quartiers populaires de Washington DC, il ne cacha pas sa préoccupation : « Un habitant sur 20 de ce district est atteint par le Sida, le taux le plus haut de toutes les villes du pays. Entre 2001 et 2006, 80% des nouvelles contaminations concernèrent les Noirs… Nous devons être déterminés à entamer la lutte contre ce fléau global dans notre propre communauté. » Son programme comporte certes des mesures destinées spécifiquement aux Africains-américains mais celles-ci apparaissent étrangement comme une sous-partie d’un plan global intitulé « lutte mondiale contre le Sida ». Le sida aux États-Unis ne fut pour ainsi dire pas évoqué lors de ses discours nationaux et il s’en excuse tardivement dans le numéro de septembre 2008 du magazine communautaire Essence [19] Lorsqu’il visita le Kenya l’année dernière, Barack et Michelle Obama ne témoignèrent d’aucune timidité lorsqu’ils se firent photographier à l’hôpital de Kisumu en train de subir la prise de sang, photographie qui devait inviter fermement les Africains à se faire dépister eux aussi.
À quand la même initiative à l’hôpital public de Chicago ?
Sylvie Laurent, « Ruban rouge et silence noir. Obama, le sida et les Noirs »,
La Vie des idées
, 26 août 2008.
ISSN : 2105-3030.
URL : https://laviedesidees.fr/Ruban-rouge-et-silence-noir
Nota bene :
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[1] Amy Chozick « Too Fit to Be President ? Facing an Overweight Electorate », August 1, 2008.
[2] Voir les articles réguliers de Thomas Friedman dans le NYT, qui, bien qu’ayant la dent dure contre Obama, livre des analyses éclairantes sur la place de la réforme de santé dans le programme des candidats. Voir par exemple “Mandates and Mudslinging”, The New York Times, 30 novembre 2007.
[3] Centers for Disease Control and Prevention, agence chargée d’évaluer les priorités de santé publique dans le pays. Voir leur site, consacré à l’épidémie.
[7] Voir les articles de M. Eric Dyson sur les fondements chrétiens de l’homophobie noire in Reader. Michael Eric Dyson, « Homotextualities : the Bible, sexual ethics and the theology of homoeroticism » in The Michael Eric Dyson Reader, Basic Civitas Books, 2004.
[8] Cité dans “AIDS and Black America”, boston GLOBE, 4 Septembre 2006.
[9] Ce débat entre moralisme et mise en cause de l’environnement social agite la communauté noire depuis le XIXe siècle. Elle fut récemment réactivée par les reproches adressés par le comédien Bill Cosby à une communauté noire qu’il juge irresponsable à bien des égards et surtout par les propos virulents tenus par Jesse Jackson en juillet 2008 lorsque Barack Obama invita les Noirs à être de bons pères de famille.
[10] Voir R. Fryer, D. Cutler and E. Glaeser. “Racial Differences in Life Expectancy : The Impact of Salt, Slavery, and Selection.” Mimeo 2005.
[11] Darryl Fears “Study : Many Blacks Cite AIDS Conspiracy”, Washington Post, January 25, 2005.
[13] Dans l’introduction, on peut lire : "Black America, we have a problem. HIV/AIDS is running rampant through our communities. Many of us are sick and dying and living in fear and shame, and many of us who aren’t afflicted are living in denial, detachment, ignorant, and glass houses. Worse yet, too many people in our communities act as if they are immune to the problem altogether. `Not me.’ `Not in my family !’ And that’s the problem. Not in My Family is a weapon of warfare, a tool of empowerment, and a manual on friendship. It includes lessons before dying, lessons on living, lessons on love, and lessons on letting go. It is a collection of coloured stories, hard truths, and differing opinions from people of various lifestyles strung together to teach us not only how to survive, but how to thrive in the face of HIV and AIDS. It is a dose of truth to our community. And hopefully, the truth will make us free." Agate ; 1st edition, 2006.
[16] Le taux de contamination des détenus est cinq fois supérieur à celui de la population libre et il n’existe aucune politique cohérente de prévention du virus en milieu carcéral.
[17] Le rapport s’intitule « Left Behind ! Black America : A Neglected Priority in the Global AIDS Epidemic”, cité par Leslie Fulbright, “AIDS in black Americans neglected” San Francisco Chronicle July 29, 2008.