Papes, rois et autres conciles : le Moyen Âge serait « réformateur ». Alors que les discours contemporains sont saturés de « réformes », un livre collectif s’interroge sur le sens et la rareté du mot en Occident entre le XIIIe et le XVe siècle.
On sait à quel point les Capétiens ont réussi, tout au long du XIIIe siècle, à acquérir une réputation de sainteté et à l’utiliser pour sacraliser la fonction royale. Mais cette historiographie croise rarement celle de la spiritualité féminine, qui connait alors une parenthèse de liberté.
Anna Grzymala-Busse, professeur en sciences politiques, veut montrer le rôle qu’a joué l’Église médiévale dans la fondation de l’État moderne : un thème ancien dont le renouvellement se heurte à certaines limites.
Ce recueil de sources permet de comprendre les relations, expériences, violences, mots du sexe du Moyen Âge à nos jours. Entre interdit et répression, les traces de la sexualité affleurent partout.
Le mot « laïcité » a une histoire millénaire. Au XIXe siècle, il devient emblématique d’un ensemble de valeurs associées au progrès ; mais depuis les années 1980, il est l’un des termes piégés de la politique française.
Autrefois placard pour homosexuels, aujourd’hui rattrapée par les scandales de pédophilie, l’Eglise catholique tente de redonner un vernis de virilité à son personnel religieux, sacrifiant ainsi à la politique du genre.
Les Cathares ont-ils vraiment existé ? Grand spécialiste de l’histoire des hérésies, Robert Moore livre une magistrale synthèse montrant comment la chasse aux hérétiques a joué un rôle décisif dans la genèse des États.
Ce panorama des mobilisations contre le mariage homosexuel dans 12 pays européens met en exergue le processus d’unification de divers mouvements conservateurs sous la bannière fédératrice de la « croisade anti-genre ».
Étudiant le répertoire des émotions au Moyen Âge, deux historiens montrent l’importance de la vie affective dans la construction du sujet et des relations sociales. Plongée dans l’intimité des médiévaux.
On se souvient de la question brutale de Staline : « Le pape, combien de divisions ? ». Il se demandait quel pouvoir peut avoir l’Église catholique. En revisitant une histoire de 2000 ans, les fractures au fil des siècles et des modes de fonctionnement actuels cinquante ans après Vatican II, un sociologue tente de répondre.
