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Dossier : Pierre Bourdieu et la culture

Bourdieu l’indiscipliné

À propos de : J.-P. Martin (sous la dir. de), Bourdieu et la littérature, éditions Cécile Defaut.


par Claire Ducournau , le 9 février 2011


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Un ouvrage interdisciplinaire reprend le programme d’une science des œuvres lancé par Pierre Bourdieu dans les Règles de l’art. Rappelant la réception contrastée des écrits du chercheur, plus apprécié des écrivains que des chercheurs, le recueil publie également un entretien dans lequel le sociologue expose sa relation avec la littérature et la publication.

Recensé : Jean-Pierre Martin (sous la dir. de), Bourdieu et la littérature, suivi d’un entretien avec Pierre Bourdieu, éditions Cécile Defaut, Nantes, 2010.
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Si l’on en croit l’actualité des colloques et des publications, les approches sociales du fait littéraire, qui peinent encore à se voir attribuer en France une place pleinement légitime dans les départements universitaires de lettres, semblent cependant susciter de leur part un intérêt de plus en plus marqué [1].

Publié chez Cécile Defaut, jeune maison d’édition nantaise, spécialisée dans les essais littéraires et philosophiques, l’ouvrage collectif Bourdieu et la littérature, dirigé par Jean-Pierre Martin, professeur de littérature contemporaine à l’Université Lyon 2, relève de cette attention récemment revivifiée. Loin du bilan convenu ou révérencieux, c’est avec fraîcheur que les différents articles, entre témoignage inédit sur l’homme, réaction personnelle à son œuvre, ou critique étayée de ses idées et de leur postérité, visent à « examiner librement » un « sujet explosif » (p. 9) : les rapports entre Pierre Bourdieu et la littérature. Les seize contributeurs réunis pour aborder cette question comportent une moitié de littéraires, cinq sociologues de la littérature, mais aussi un philosophe et deux écrivains : ce choix permet d’ouvrir résolument les cloisons trop souvent étanches entre disciplines d’une part, entre commentateurs et praticiens de la littérature d’autre part.

D’une contribution à l’autre, nombreux sont les échos, les oppositions, et les dialogues, parfois implicites. Trois grandes directions peuvent être dégagées : un état des lieux du programme d’une « science des œuvres » lancé par Pierre Bourdieu, formulé de manière centrale dans les Règles de l’art en 1992 ; la réception clivante des écrits du chercheur, suscitant tantôt l’adhésion, tantôt la franche réserve ; l’analyse enfin, sociologique et littéraire, du « style » scientifique du sociologue.

L’interne et l’externe

À l’aide de synthèses raisonnées sur leurs apports, limites et postérité scientifique, les articles commentent d’abord abondamment les écrits de Pierre Bourdieu sur la littérature, des premières élaborations conceptuelles sur la création artistique, à la dernière conférence publique prononcée sur la traque ardue du « point de vue de l’auteur » [2]. Gisèle Sapiro et Anna Boschetti, dont les recherches se sont inscrites dans le prolongement de ceux-ci, resituent la genèse de ces élaborations (en lien avec certaines expériences biographiques de Bourdieu, comme sa fréquentation de Jérôme Lindon aux éditions de Minuit, (p. 53)), clarifient certaines idées (comme celle que sa vision du social ne saurait intégrer le changement, p. 93), et insistent, enfin, sur le bilan dense et pluriel du programme. Comme elles le soulignent, le modèle de la théorie des champs a reçu, ces dernières décennies, de multiples applications convaincantes, a subi quelques enrichissements et amendements conceptuels, en s’ouvrant notamment à l’édition et à l’international à travers des études de cas concernant divers pays, langues, et traditions littéraires nationales, susceptibles de resingulariser les spécificités historiques françaises repérées dans les Règles de l’art. Des collectifs poursuivent ainsi aujourd’hui l’une des grandes ambitions de la « science des œuvres » proposée par Bourdieu, à savoir l’abolition de la division classique du travail entre l’étude textuelle interne, et les approches externes, plus matérielles, des faits littéraires, traditionnellement réservées à la discipline historique. Les historiens (du livre ou des élites intellectuelles par exemple), dont on peut regretter la non-représentation dans le recueil, ont joué un rôle décisif [3] dans la transgression de ce partage – on peut penser aux travaux de Roger Chartier sur les différentes éditions des textes de Shakespeare et Cervantès, ou aux activités scientifiques du GRIHL (Groupe de Recherches Interdisciplinaires sur l’Histoire du Littéraire). Des chercheurs situés dans des pays francophones (Québec, Suisse, Belgique), où la littérature et l’édition ont été bien souvent dominées par des normes françaises, se sont aussi emparées de ces directions de recherche. La revue électronique Contextes, créée en 2006, basée à Bruxelles et dédiée à la sociologie de la littérature, les publications collectives récentes issues des activités du réseau ESSE (Pour un Espace des Sciences Sociales Européen), sont des exemples du dynamisme d’un héritage qui excède les limites de la France [4].

La voix des détracteurs

Le camp des détracteurs est cependant davantage représenté dans le volume : plus que sur leurs applications empiriques, ils font essentiellement porter leurs critiques sur les fondements épistémologiques des propositions bourdieusiennes. Du côté des sociologues, Bernard Lahire reconduit sa critique du concept de « champ » à propos de la « double vie » et de la condition difficile de l’écrivain (p. 150) – qui serait excessivement dépeinte comme une « carrière » ordonnée chez Bourdieu – en proposant de le remplacer par celui, plus lâche, de « jeu ». Du côté de la littérature et de la philosophie, d’autres objections de fond sont avancées, auxquels des éléments de réponses sont parfois aussi proposées ailleurs dans le livre. Sont repérées la faiblesse des approches stylistiques proposées dans les Règles de l’art (p. 64, Marielle Macé) ; la difficulté à définir concrètement la lecture « pratique » revendiquée des œuvres littéraires (Pierre Macherey, p. 140-1 ; Michel Jarrety, p. 187) ; la reconduction du point de vue scolastique, « erreur » (p. 140) pourtant si combattue par Bourdieu, à travers le « fantasme de surplomb » (p. 35, Dominique Rabaté) de qui cherche à comprendre l’histoire entière du champ littéraire ; la démesure du programme de recherche enfin, à laquelle fait pendant une exigeante provocation au travail (p. 287), et les retombées positives des résultats de ce programme, faisant jaillir de « nouvelles formes de perception et de cadrage de la réalité » (p. 60).

Si, tout en laissant irrésolus un certain nombre de ses fondements, ce programme continue à être déployé, c’est bien par les littéraires qu’il semble avoir été le plus mal reçu en France, peut-être parce qu’il invitait à transgresser les contours de l’objet usuel de la discipline à une époque où elle était encore sous l’emprise du structuralisme littéraire : la lettre et l’événementialité spécifiques des œuvres. La « réception houleuse » (p. 204) des Règles de l’art, publié il y a près de vingt ans, s’éclaire aussi de manière décisive si l’on prête attention, avec certains contributeurs, à son contenu et à son style délibérément polémiques. La plupart des spécialistes français de littérature représentés confient ainsi y avoir réagi collectivement, de manière quasi-unanime, par un « rejet », voire une « répulsion » (p. 7), analysée avec perspicacité par Jean-Pierre Martin dans son avant-propos. Plusieurs raisons, tant sur le fond que sur la forme, sont avancées pour expliquer cette résistance, immédiate et persistante, au livre de Bourdieu. Parti de la philosophie, non-spécialiste de littérature, et travaillant le plus souvent sur plusieurs objets en même temps, celui-ci a écrit sur des domaines aussi différents que la photographie, l’école, les rapports sociaux de sexe et l’économie. Ses prétentions à l’annexion de la littérature sont donc perçues comme hégémoniques, soit qu’il évoque avec un « mépris insultant » (p. 167) les interprétations de référence de Flaubert, sans maîtriser l’exhaustivité de la bibliographie critique à ce sujet (p. 246-7), qu’il attaque violemment les lectores, individuellement nommés ou désignés comme une entité homogène (p. 167), ou qu’il annexe dans un programme de recherche trop ambitieux (p. 34, 38) les compétences analytiques des littéraires (stylistiques, ou encore génétiques, p. 378), ravalées de manière réductrice au rang d’outils au service de son projet. Ces reproches reviennent à pointer l’attitude peu vigilante de Pierre Bourdieu envers l’exigence théorique que les littéraires situent à l’échelle du détail des textes : il place au contraire celle-ci à un autre niveau, au risque de mettre parfois en œuvre des usages illustratifs, intuitifs ou éthiques de la littérature [5] – qu’un précieux index inédit des références littéraires dans l’œuvre de Bourdieu, réalisé par Fatima Youcef, et placé en fin de volume, peut permettre de retrouver –, peu en vogue dans les études littéraires françaises. L’« agression » (p. 15) des Règles de l’art à leur endroit s’accompagne en ce sens d’une rhétorique du « ne… que » (p. 163, Hélène Merlin-Kajman), qui viserait la « sidération » du lecteur, au détriment de l’exercice de son esprit critique, et aux antipodes des efforts que Bourdieu confie y apporter – il explique à P-M. de Biasi, qu’il cherche avant tout à modaliser et nuancer son écriture ! (p. 272) H. Merlin-Kajman met même en doute les bénéfices d’une telle lecture pour l’éducation d’un sujet scientifique, à l’encontre des bienfaits, d’ordre, notamment, moral, à retirer de celle des grands moralistes du XVIIe siècle, comme La Rochefoucauld, en une comparaison un peu étonnante du style et de la portée de ces deux types d’écrits, tant divergent leurs ambitions [6].

Les écrivains séduits

Bien au contraire, les écrivains prenant la plume dans le volume témoignent de leur conversion aux démonstrations du sociologue, bien avant 1992, par ce qu’Annie Ernaux nomme la « preuve par corps », un « bouleversement cognitif » qu’elle éprouve dans les années soixante-dix : « argument irrationnel, irrecevable, grossier même » (p. 24). La réception clivante des livres de Pierre Bourdieu, suscitant des réactions aux antipodes les unes des autres, apparaît bien dans la reprise de cet adjectif avancé par Jean-Pierre Martin pour évoquer leur mise à l’écart par les littéraires (p. 8) – comme si, pour comprendre ces réceptivités différenciées, il fallait se rendre à des arguments dépassant le strict exercice de la raison. Une étude empirique par entretiens avec des lecteurs de Bourdieu, venant compléter les études quantitatives déjà réalisées pour étudier la diffusion de ses livres à l’international [7], réussirait peut-être à montrer quelles prédispositions sociales et nationales favorisent l’une et l’autre attitude, et si ce qui est, ici et là, qualifié d’« irrationnel », ne pourrait en partie s’expliquer par la nature de trajectoires individuelles socialement situées. Dans le cas des professeurs de littérature, il s’agirait d’explorer plus avant, en suivant la suggestion de Jean-Pierre Martin, l’inconscient académique d’un « habitus littéraire » (p. 18), en revenant particulièrement sur ses spécificités françaises [8]. Dans le cas d’Annie Ernaux, qui a mis en roman son ascension sociale aux effets parfois douloureux, le « mouvement de soudaine libération » (p. 25) ressenti au contraire à la lecture de Bourdieu se double d’une nécessité d’agir, à travers l’enseignement, et l’écriture sur des objets qui lui semblaient, auparavant, « au-dessous de la littérature » (p. 26).

En ce sens, une autre riche direction traversant le volume est l’interprétation des textes d’un Bourdieu considéré comme « éclaireur » et « alter ego » (p. 225) par un certain nombre d’écrivains, fournissant force matière au sujet peu exploré des appropriations savantes ou ordinaires d’ouvrages de sociologie par des profanes. La lecture de ces livres a pu en effet susciter, en retour, une prise de parole caractérisée de la part de quelques auteurs, regroupée par Dominique Viart sous l’appellation de « récits de filiation » (p. 217). Cette forme littéraire apparaît autour de 1980, chez des écrivains comme François Bon, Martine Sonnet ou Pierre Michon, ou Pierre Bergounioux, volontiers disert sur « l’éclatante lumière que Bourdieu a jeté sur [la littérature et son matériau] » (p. 243). Travaillés par la question de leur origine, sociale ou géographique, au fait de certains acquis des sciences sociales, tous ont écrit des « archéologies de soi » qui, sur le mode lucide de l’enquête et de l’analyse (p. 235), « interrogent l’héritage social et culturel déposé dans la psyché et dans les comportements » (p. 221), en privilégiant les figures de la métonymie ou de l’analogie.

Bourdieu écrivain

Le volume aborde enfin les qualités stylistiques de l’écriture de Bourdieu, tout en ébauchant une analyse sociologique de l’homme et de sa stratégie scientifique, à travers des matériaux neufs. La proposition originale de Marielle Macé consiste à se réapproprier certains concepts propres à Pierre Bourdieu pour « se rendre attentif à la puissance des formes » (p. 63), qui constitue l’un des points faibles de son approche du littéraire : elle s’attarde sur ceux de « distinction », d’ « habitus », et, particulièrement, de « manière », à leur potentiel respectif pour l’étude du style, et singulièrement celui du sociologue lui-même (p. 72, 74). Jérôme Meizoz, en révélant avec pudeur la nature de ses relations personnelles avec Bourdieu, préfacier de l’ouvrage tiré de sa thèse de doctorat, lance aussi des pistes engageantes pour l’étude des préfaces rédigées par ce dernier, dont il propose une classification, tout en remarquant lucidement les effets commerciaux de ce « marquage » préfaciel, mettant en œuvre, particulièrement à partir de la fin des années 1990, un transfert symbolique davantage qu’un réel apport cognitif. Le témoignage sur l’homme est complété par un entretien largement inédit de Pierre-Marc de Biasi avec Bourdieu, réalisé après la parution des Règles de l’Art pour être partiellement publié dans le Magazine littéraire. Sept ans après sa disparition, il projette un éclairage intime sur la fabrique de la pensée du chercheur, sur la place vitale qu’occupait l’art, musical, plastique, et littéraire, dans sa vie, et sur sa personnalité, loin de certaines images publiques. La relation personnelle de Pierre Bourdieu à la littérature était ainsi au moins double : derrière l’ambition systématique d’une science des œuvres, existe le refus pratique de dissocier plaisir et réflexion, toujours entremêlés lors de sa lecture des ouvrages de Faulkner, Virginia Woolf, Echenoz, Borges ou Vargas Llosa (p. 267). Apparaît aussi l’aptitude considérable au travail, dans de multiples directions, d’un homme sincère (p. 257), doté d’un sens stratégique (p. 255), attentif à faire venir à lui les compétences susceptibles de confirmer ses vues scientifiques, adroit et séducteur. Peu fétichiste de ses écrits, Bourdieu y avoue ainsi en aparté, sur un ton bien différent des déclarations un peu fracassantes des Règles de l’art, écrire de manière exploratoire, et publier souvent trop tôt, de manière à « savoir ce qu’[il] pens[e] » (p. 269-270), et à apprendre des critiques émises par ses adversaires. Mettant sa consécration au service de la transgression, au risque de se faire reprocher son incompétence (p. 292), présent sur tous les fronts à la fois, rédigeant Les Règles de l’Art alors qu’il enquête sur la souffrance sociale, le sociologue représente aussi un modèle de combativité et d’émancipation en une période où les inégalités sociales et la remise en cause de l’autonomie de l’université face aux pouvoirs politique et économique vont s’accentuant (p. 40, 255).

Cet ouvrage polyphonique, succession de points de vue situés, constitue en somme autant un dialogue interdisciplinaire réussi qu’un élégant hommage à l’indiscipline de Pierre Bourdieu. Tout en désignant des point aveugles et des impensés souvent peu affrontés comme tels en littérature et en sociologie, ce livre fait aussi surgir des directions de recherche novatrices, comme de possibles et féconds terrains de collaboration entre littéraires et sociologues, invitant à multiplier les échelles d’analyse sur le fait littéraire et la réception de Pierre Bourdieu.

par Claire Ducournau, le 9 février 2011

Aller plus loin

Sur le même sujet est paru récemment : Geoffroy de Lagasnerie, Sur la science des oeuvres, questions à Pierre Bourdieu (et à quelques autres), éditions Cartouche 2011, 126 p.

Pour citer cet article :

Claire Ducournau, « Bourdieu l’indiscipliné », La Vie des idées , 9 février 2011. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/Bourdieu-l-indiscipline

Nota bene :

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À lire aussi


Notes

[1Par exemple, Philippe Baudorre, Dominique Rabaté, Dominique Viart, Littérature et sociologie, Presses Universitaires de Bordeaux, Pessac, 2007, p. 7-8, et p. 81-83 (in Nelly Wolf, « Pour une sociologie des styles littéraires »).

[2P. Bourdieu, « Champ intellectuel et projet créateur », Les Temps modernes, 246, novembre 1966 ; P. Bourdieu « Le critique ou le point de vue de l’auteur », dans Michel Zink (dir.), L’œuvre et son ombre, Que peut la littérature secondaire ?, Paris, Éd. de Fallois, 2002, p. 129-134.

[3Pour un bilan récent, Annales HSS, « Savoirs de la littérature », mars-avril 2010, n°2 ; pour un exemple d’historien, dont les premières recherches furent d’ailleurs, comme celles de Rémy Ponton, abondamment mobilisées dans Les Règles de l’art, faisant un retour réflexif sur son parcours, voir Christophe Charle « L’habitus scolastique et ses effets », p. 67-87, in Fabrice Clément, Marta Roca, Franz Schultheis, L’inconscient académique, 2006, Genève et Zurich, Seismo.

[4Par exemple Pascal Durand, Mallarmé. Du sens des formes au sens des formalités, Paris, Seuil, coll. « Liber », 2008 ; Gisèle Sapiro (dir.), Les contradictions de la globalisation éditoriale, Paris. Nouveau monde éditions, 2009 ; Anna Boschetti (dir.), L’espace culturel transnational, Paris, Nouveau Monde éditions, 2010

[5Sur les différents usages de la littérature par Bourdieu, et le commentaire éclairant d’un article de celui-ci faisant affleurer l’inconscient scolaire de l’explication de texte, en même temps qu’une fascination pour la littérature, voir Jérôme David, « Sur un texte énigmatique de Pierre Bourdieu », A contrario, « Littérature et sciences sociales », vol.4, n°2, 2006, p. 71-84.

[6Comme elle le reconnaît implicitement : « Non réductrice sur le plan épistémologique, l’œuvre de Bourdieu l’est donc bel et bien sur le plan moral et rhétorique. » (p. 165)

[7Voir Gisèle Sapiro et Mauricio Bustamante, “Translation as a Measure of International Consecration. Mapping the World Distribution of Bourdieu’s Books in Translation”, Sociologica, 2-3/2009, doi : 10.2383/31374.

[8Pour une réflexion, marquée par l’auto-réflexivité, sur les origines nationales de conceptions différenciées de la chose littéraire, voir l’éclairante préface de Pascale Casanova à la réédition en poche de La République mondiale des lettres, Paris, Seuil, 2008, p. XI-XVI, particulièrement p. XIV-XV.

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