Les sanctions économiques à l’encontre de la Russie sont sévères et, pour certaines d’entre elles, inédites. Elles montrent la détermination de l’Union européenne à ne pas laisser impunie l’agression contre l’Ukraine et, dès maintenant, à envisager sérieusement la question des réparations.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les accusations de crimes de guerre se multiplient, et le droit international est très souvent invoqué pour dénoncer les actions de l’armée russe. La juriste Julia Grignon revient sur les spécificités du droit international humanitaire.
Eyal Weizman milite en faveur de l’architecture forensique, qui révèle au public l’étendue des destructions causées par un conflit afin de leur donner statut de preuve dans le cadre d’un procès.
La multiplication des procès pour inaction climatique marque une étape supplémentaire des mobilisations pour la protection de l’environnement. En quoi consistent ces procès ? Qui mettent-ils en accusation ? Leurs effets ne sont-ils que symboliques ?
Pour résoudre les problèmes moraux posés par les inégalités globales, le philosophe canadien Michael Blake réclame la clémence à l’égard des candidats à l’immigration : une véritable innovation dans le domaine de la philosophie des migrations.
Fait social total, la guerre moderne n’engage plus seulement les soldats mais mobilise toutes les forces, politiques, économiques, culturelles, des nations. Elle bouscule les formes classiques du combat, elle pousse la violence à son paroxysme.
Comment penser nos responsabilités face aux crimes du passé dont les conséquences continuent de peser sur les conditions d’existence des victimes ou de leurs descendants ? Un premier pas, pour la philosophe Catherine Lu, serait d’admettre et de théoriser les racines coloniales de l’ordre mondial.
Comment rendre justice aux victimes des conflits qui ont déchiré l’ex-Yougoslavie ? Comment panser les innombrables traumatismes engendrés par le nettoyage ethnique ? I. Delpla mêle philosophie, anthropologie et sociologie pour répondre à ces questions.
E. Pasquier confronte les deux grands théoriciens du Droit que furent Carl Schmitt et Hans Kelsen : d’où il ressort que les frontières entre décisionnisme et conventionalisme sont brouillées, tout comme celles entre le Droit et l’État.
Dans une originale réflexion croisée, la juriste Mireille Delmas-Marty et l’historien Henry Laurens convoquent l’histoire au service du droit pour mieux cerner ce phénomène mouvant qu’est le terrorisme. Ils en repèrent les formes passées pour mettre en lumière ses spécificités contemporaines.