Sous le pacte social hypothétique des philosophes œuvre un contrat racial bien réel, qui a justifié l’exploitation des non-Blancs sur la base de distinctions morales, cognitives et esthétiques dont les effets pèsent encore aujourd’hui. Telle est la thèse de Charles Mills, enfin traduite en français.
Qu’est-ce qu’être une femme noire dans le milieu académique ? Deux universitaires proposent une réflexion, fondée sur l’auto-analyse, autour de “l’aveuglement à la race” en France.
Un ouvrage se consacre aux écrits de l’écrivain et trompettiste américain Ralph Ellison sur le jazz et lance ainsi une longue et stimulante réflexion sur sa théorie de la condition noire américaine.
Abordant le jazz par ses intermédiaires (journalistes, programmateurs, producteurs, diffuseurs), Olivier Roueff montre comment se constituent en France un genre et une expérience musicale spécifiques, des publics et des goûts différenciés.
En puisant dans l’histoire ainsi que dans l’inconscient littéraire, Mbembe identifie trois contextes de fabrication de l’identité nègre : l’esclavage, la colonisation et l’apartheid. Il déconstruit ainsi le discours qui a entraîné, tout autant que masqué, les douleurs de la violence raciale.