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Au-delà de la magistrale campagne de Barack Obama, comment comprendre la très lourde défaite du candidat républicain à la présidentielle américaine ? Pour l’historien Romain Huret, l’échec de John MacCain signe la faillite morale et politique de trente années de conservatisme.
L’élection de Barack Obama a mis fin à plusieurs décennies de désaffection des travailleurs américains à l’égard du Parti démocrate. Jean-Christian Vinel souligne la portée historique de ce vote qui brise la représentation traditionnelle d’une classe ouvrière uniformément blanche et conservatrice.
Depuis 2007, l’armée américaine a changé de stratégie en Irak. Mary Kaldor décrit les origines intellectuelles de cette nouvelle doctrine, moins agressive et plus soucieuse du sort des populations. À la veille de l’élection présidentielle, elle s’interroge sur les résultats de cette stratégie et sur son éventuelle application en Afghanistan.
Comment parler des ravages du sida sur la population noire aux États-Unis sans prêter le flanc aux interprétations racistes, moralisantes, ou simplement communautaristes ? Obama se dit déterminé à engager les États-Unis dans la lutte contre ce fléau mondial mais peine à parler du sida comme d’un mal américain et, plus encore, afro-américain.
Situé au croisement de la tradition du « self-made man » et de l’autogestion à l’américaine, Saul Alinsky est la figure de proue d’un mouvement qui a profondément marqué l’histoire du progressisme aux États-Unis. Michael C. Behrent dresse ici le portrait du père fondateur du community organizing, dont l’histoire a inspiré aussi bien Hillary Clinton que Barack Obama.
Par ses origines, Barack Obama incarne le rêve de retrouvailles tant espérées entre l’Afrique et l’Amérique noire. Mais le mythe se heurte à la réalité : la supposée fraternité entre les « Africains-américains » et leur continent d’origine repose sur bien des malentendus. Après le portrait historique de John McCain, Sylvie Laurent propose une lecture de l’africanité d’Obama.
Il est impossible de dire avec certitude de quel camp il est, de quelle Amérique il se réclame. Les tensions, changements et contradictions de la société s’incarnent chez ce vieil homme qui personnifie à la fois l’Amérique surannée de l’ordre à la Nixon et qui défend pourtant les positions qui furent celles des contestataires à la fin des années soixante. Portrait d’un homme-symbole.
L’appel aujourd’hui largement répandu à un « changement » traduit la résurgence d’un esprit républicain toujours présent qui caractérise l’Amérique lorsqu’elle est à son plus haut, ce qui, hélas, n’est pas toujours le cas. Quel candidat est le mieux placé pour répondre à cet espoir ? Dick Howard replace le débat dans l’histoire de la démocratie américaine.
Selon Phillip Longman, la démographie américaine serait très favorable aux conservateurs. Le démocrates risqueraient de perdre à nouveau parce qu’ils n’ont pas fait assez d’enfants.
L’Etat du Wisconsin est une terre de contrastes politiques qui offre un condensé des affrontements nationaux entre républicains et démocrates. Parfois jusqu’à la caricature.