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« Guerre à Gaza », Joe Sacco - Futuropolis

Essai International

Rentrer en Palestine
Témoignages littéraires d’un déchirement


par Anas Alaili , le 28 janvier


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Le retour de milliers de Palestiniens sur leur terre après les Accords d’Oslo a suscité une abondante littérature, en partie autobiographique. Loin de célébrer les retrouvailles, elle porte la marque d’un déchirement. Comment dire la patrie, lorsque l’on ne la reconnaît plus, et se dire quand on est pour toujours un exilé ?

À la suite des Accords d’Oslo, signés en 1993 entre l’OLP (Organisation de libération pour la Palestine) et Israël, des centaines de milliers de personnes sont rentrées en Cisjordanie et à Gaza [1], tout comme l’appareil politique de l’OLP. Parmi elles, des dizaines d’écrivains. Ce retour fait suite à l’expulsion en 1948 [2] de plus de la moitié de la population palestinienne de sa terre après la Nakba catastrophe », en arabe). Puis, avec la Naksa rechute ») en 1967, une deuxième vague s’est également trouvée en exil, après l’occupation par Israël de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza. Ce retour autorisé n’a eu lieu que parce qu’il y avait eu départ forcé. C’est un retour rêvé et imprévu, qui se réalise grâce à une circonstance politique et historique. Seulement, comme le signale Edward Said, les Accords d’Oslo laissent les Palestiniens en position d’infériorité sur le plan de la sécurité nationale. En effet, Israël conserve son pouvoir sur Jérusalem-Est, sur les colonies, sur la sécurité et sur l’économie, alors que les Palestiniens gardent seulement la gestion administrative de la santé, de l’enseignement, de la poste et du tourisme. Les Israéliens conservent aussi le contrôle des ressources en eau, de l’agriculture, de la sécurité et des affaires étrangères des villes que leurs soldats ont quittées et auxquelles on a attribué le statut d’autonomie [3]. Ces accords n’abordaient pas le problème du retour de millions de réfugiés dispersés dans les pays arabes et étrangers.

Les contextes du départ et du retour jouent un rôle important pour définir le rapport et la perception qu’a chaque écrivain à la patrie retrouvée. Ils n’ont pas choisi le moment de leur départ ni celui de leur retour. Pendant leurs années d’exil, la patrie qui leur a été interdite est devenue un long rêve chargé d’images.

En outre, la particularité de ce retour tient au fait que plusieurs dizaines d’écrivains, appartenant à différentes générations, sont rentrés à la fin des années 1990, ce qui explique le grand nombre de récits, poèmes, romans et nouvelles écrits entre 1993 et 2000 traitant de la question du retour. Ils retracent souvent des expériences personnelles.

Le retour comme motif littéraire

Si le thème du retour fait l’objet d’études sociologiques, soulevant la question de la réintégration, de l’assimilation ou de l’exil, il s’agit ici de se pencher sur le retour en tant que motif littéraire, en étudiant des œuvres littéraires qui portent sur la thématique du retour physique et réel d’écrivains palestiniens dans leur patrie. Chaque écrivain exprime à sa façon l’image qu’il a de sa patrie et son nouveau rapport au lieu retrouvé. Les textes sur le retour sont de formes variées et de qualité inégale. Parmi les récits, nous citerons particulièrement celui de Mourid Barghouti Ra’ytu Ramallah, exemplaire sur ce thème, dont la qualité littéraire est remarquable. Ce récit a été publié en français sous le titre J’ai vu Ramallah [4]. Pour ce qui est de la poésie, nous citerons surtout le recueil de Mahmoud Darwich Lâ ta’taḍir ‘ammâ fa’alt [5], publié en français sous le titre Ne t’excuse pas [6]. Nous pourrions encore citer le récit de Farūq Wādī, Manāzil al-qalb : kitāb Ramallah [7], le roman de Yaḥâ Yaẖlif, Nahr yastaḥim fī al-buḥayrâẗ [8], et le recueil de nouvelles de Mahmoud Shukair intitulé Ẓil āẖar lil-madīnaẗ [9].

Mourid Barghouti est né en 1944 à Deir Ghassaneh, près de Ramallah en Cisjordanie. Il a suivi des études à l’Université du Caire. Lorsqu’il achève ses études en 1967, la guerre des Six Jours éclate : Israël va occuper la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem Est. Barghouti a donc perdu son droit au retour et ne peut rentrer dans son village natal qu’en 1996 [10].

Mahmoud Darwich, quant à lui, est né en 1941 près d’Acre, dans un petit village, « Al-Birwaẗ », qui a été détruit en 1948 et fait maintenant partie d’Israël. Durant sa jeunesse, Darwich a été emprisonné à plusieurs reprises pour ses poèmes nationalistes et son engagement politique. Il part faire des études universitaires en Russie. Il y reste un an puis rejoint Le Caire avant d’aller à Beyrouth en 1971. Il a vécu ensuite à Tunis et passé ses dernières années d’exil en France. Il n’a pu retourner en Palestine qu’en 1993, où il s’installe à Ramallah, qui n’est pas sa ville natale, cette dernière ayant été rayée de la carte.

Les différents sens du mot « retour »

En français, le mot « retour » désigne le fait de retrouver le lieu d’où l’on provient. Ce sens rejoint le sens principal du mot « عاد » ‘āda en arabe. Mais contrairement à l’arabe qui possède le mot « عائد  »‘ā’id, la langue française n’offre pas de terme adéquat pour désigner celui qui revient dans sa patrie après l’exil [11]. En effet, le « revenant » est celui qui revient après une longue absence ou le fantôme qui revient parmi les vivants après la mort. Mais si l’on considère l’exil comme une forme de mort, ce terme manque d’épaisseur, car l’exil implique la perte, la dépossession et l’absence, ce qui rejoint le proverbe « partir, c’est mourir un peu [12] ». Dans d’autres langues, il existe un mot pour désigner celui qui rentre dans son pays d’origine après l’exil : « homecomer » en anglais, « retornado » en espagnol, « heimkehrer  » en allemand. Il nous faut donc chercher ou forger un terme en français que nous pourrons utiliser par la suite. En langue française, les études académiques et sociologiques qui ont abordé la question du retour ont adopté plusieurs solutions. Dans sa thèse Ulysse, ou l’épopée du retour  [13], Sylvain Détoc a souvent emprunté à l’allemand le terme « heimkehrer ». D’autres auteurs ont choisi une paraphrase. C’est le cas de Bruce Bégout, qui a choisi pour sa traduction du livre d’Alfred Schütz, lequel rassemble les deux essais anglais − The stranger : an essay in social psychology et The homecomer − le titre L’étranger, suivi de L’homme qui rentre au pays  : un essai de psychologie sociale. Le terme « homecomer  » a été traduit par « l’homme qui rentre au pays ». D’autres, comme Nadine Picaudou dans son ouvrage Retour en Palestine [14], ont choisi le terme « returnees  », emprunté à l’anglais, pour désigner ceux qui sont rentrés en Palestine après l’exil. Selon nous, toutes ces propositions restent insatisfaisantes, pour la simple raison qu’elles sont empruntées à d’autres langues. C’est pourquoi nous suggérons le néologisme suivant : « retournant ». Linguistiquement correct, il porte en lui-même le sens du retour.

Par ailleurs, le retour étant toujours la conséquence d’un départ, le sens du retour varie selon la forme du départ lui-même. Nous pouvons signaler deux formes principales de départs : le départ forcé et le départ volontaire. Le départ volontaire correspond à un choix personnel, quelle qu’en soit la cause : on quitte de soi-même son pays, entre autres pour des raisons économiques, politiques, personnelles afin de trouver ailleurs de meilleures conditions de vie. Ce type de départ n’a donc rien d’une expulsion et n’est pas contraint ni soumis à un pouvoir extérieur. Celui qui est parti peut revenir quand il veut dans son pays d’origine : c’est un « émigré ». En revanche, dans le cas du départ forcé, pour celui qui est expulsé de son pays sans avoir le choix, on parle d’« exilé ». Et pour l’exilé, comme le départ est la conséquence d’un acte d’expulsion suivi d’une interdiction, la patrie devient très vite un paradis perdu.

Si, en arabe comme en français, l’émigré (« muġtarib ») et l’exilé (« manfī ») sont tous les deux expatriés, l’exilé ne pourra donc faire de son retour un choix personnel. Le retour dépend alors en effet de la volonté d’un pouvoir extérieur, et l’exilé ne sait pas si son rêve de retour pourra se réaliser un jour.

La confrontation entre l’imaginaire et le réel

Chaque retour provoque une déception, quelle que soit la réalité du pays retrouvé. Les auteurs ne peuvent pas échapper à un décalage douloureux entre ce qu’ils ont construit dans leur imagination pendant toutes ces années, et la réalité retrouvée. Qu’à chaque retour, il y ait des changements, c’est ce que narrait déjà L’Odyssée d’Homère avec le retour d’Ulysse à Ithaque. C’est que la vie est mouvement quand le temps, pour celui qui est parti, s’est arrêté [15]. Or l’homme ne peut pas vivre la même expérience deux fois.

Les auteurs cherchent à retrouver des endroits familiers et leur passé, mais ils sont pris entre deux visions : celle du présent, et le souvenir. De fait, passé et présent alternent en permanence dans les récits comme dans les textes poétiques. Barghouti se demande comment nouer ces deux moments éloignés :

انها المسألة نفسها دائما، مسألة رتق زمنين بالإبرة والخيط. ولكن هيهات [16]".

C’est toujours le même problème, celui de recoudre deux époques avec un fil et une aiguille. Mais c’est impossible [17].

Face à la réalité inattendue, les auteurs sont perplexes, partagés entre questionnement et contemplation. Ils constatent, s’interrogent, décrivent l’état des lieux retrouvés (leur maison d’enfance, leur ville natale, le paysage) ou l’apparence physique des gens rencontrés (leur visage, leur taille, leur âge). Ils comparent le présent et le passé, l’enfance et la jeunesse, la patrie et l’exil. À tout cela, une raison psychologique : pendant l’exil, il y a un processus de valorisation et d’idéalisation des lieux intimes par la mémoire. La mémoire rend en effet le lieu plus beau, plus propre, plus clair et plus harmonieux, mais aussi plus grand et plus vaste. Elle entraîne un travail de purification et d’amplification de l’image, ce qui accentue l’écart avec la réalité retrouvée au moment du retour.

Si les auteurs tentent de reconstruire le temps et les lieux du passé, ils ne retrouvent finalement leur place qu’entre deux lieux, et leur vie qu’entre deux moments : appartenir à un seul moment-lieu ne leur est désormais plus possible. Ils passent alors d’une joie extrême, celle d’être enfin de retour dans leur patrie interdite, à un sentiment de perte, à la déception et la tristesse, voguant d’un état d’âme à un autre, d’un sentiment à son contraire. En témoigne la juxtaposition d’antonymes comme joie-déception, épanouissement-chagrin. Ces sentiments contradictoires coexistent parfois, devant la même scène et dans le même lieu, témoignant de la possibilité d’être à la fois ravi et triste, étonné et dépassé. Ce mélange de sentiments joyeux et amers est une caractéristique du « retournant » lors de ses retrouvailles avec la patrie. Dès le début de son parcours, des contradictions apparaissent, entre le trouble et le désir, entre les sentiments d’échec et de réussite. Les auteurs sont dans l’incapacité de vivre un moment pur et unique : tel sentiment renvoie à son contraire. Dans son poème ‘in ‘udta waḥdak Si tu rentres seul »), Mahmoud Darwich décrit sa solitude dans sa patrie rêvée. Le titre du poème résume déjà cette contradiction. Alors que le retour devrait signifier les retrouvailles avec la famille et les amis, le poète se découvre tout à fait seul :

أما أنت،

فالمرآة قد خذلتك،

أنتَ... ولست أنت، تقول :

"أين تركت وجهي؟"
ثم تبحث عن شعورك، خارج الأشياء،
بين سعادة تبكي وإحباط يقهقه [18].

Quant à toi,
Le miroir t’a déçu,
C’est toi… et pas toi. Tu dis :
« Où ai-je laissé mon visage ? »
Et tu quêtes tes sensations
À l’extérieur des choses,
Entre joie qui pleure et abattement

Qui s’esclaffe… [19].

Darwich parle ici de la difficile reconnaissance de lui-même, de son physique et donc de son identité. Le poète commence par personnifier la joie « qui pleure » en usant d’une antithèse, image qu’on retrouve dans la déception qui rit. La phrase, à travers ces deux images, est construite sur une contradiction profonde et complexe des sentiments eux-mêmes.

La mise à mal de l’image gardée en mémoire

La littérature du retour représente, en réalité, une destruction de l’image idéale qui a inspiré les auteurs pendant leurs longues années d’exil. Ils finissent par avouer qu’un mirage était à l’origine de leurs plus beaux textes littéraires. Désormais, comme ils s’inspirent d’une réalité concrète et d’une image réelle, écrire sur le retour s’avère plus difficile, également du fait de la confrontation avec eux-mêmes. C’est une remise en question des grands rêves, c’est traduire le sentiment de contradiction et exprimer un état partagé entre deux mondes opposés. Les auteurs sont maintenant devant l’image réelle des lieux qu’ils idéalisaient dans leurs souvenirs : la maison natale est plus petite et misérable, les arbres ne sont pas aussi beaux et leurs proches ne reconnaissent plus les revenants. Rien n’est plus dans son état. Tout s’est transformé et l’auteur lui-même se rend compte qu’il a changé. Il cherche un moment qui n’existe que dans le passé et dans sa mémoire. C’est pourquoi, à la suite de cette confrontation, la patrie devient un nouvel exil. Comme Darwich l’a exprimé : « l’exil a changé de traits » (غير المنفى ملامحه [20]), désormais l’exil. N’ayant plus de patrie imaginaire, l’auteur n’a désormais plus de refuge, alors que quand il était exilé, cette patrie imaginée était son secours et son recours lors des moments de solitude.

La particularité du retour en Palestine

Dans le cas palestinien, la particularité du retour tient au fait que le contexte politique a amplifié la problématique de la ré-identification à la patrie, en même temps qu’il a approfondi le décalage entre le souvenir de la patrie et la patrie réelle, nourrissant déception, regret et chagrin. La difficulté à reconnaître la patrie retrouvée ou à se ré-identifier à elle est l’un des premiers écueils auxquels les auteurs se retrouvent confrontés lors de leur arrivée. Ainsi, Barghouti, lorsqu’il traverse le pont entre les frontières jordanienne et palestinienne, s’interroge sur le statut de son pays et sur son propre statut en tant que « retournant » :

ها أنا الشخص القادم من قارات الآخرين ولغاتهم وحدودهم [……]. هذه هي خطواتي عليها. ها أنا أسير نحو أرض القصيدة. زائرا؟ عائدا؟ لاجئا؟ مواطنا؟ ضيفا؟ لا أدري [21].

« Je suis l’individu qui vient des continents des autres, de leurs langues et de leurs frontières [...] Ce sont mes pas. Me voici marchant vers la terre du poème. Visiteur ? Rapatrié ? Réfugié ? Citoyen ? Hôte ? Je ne sais pas [22] ».

Il sait qu’il est sur le chemin du retour, mais ne sait pas si lui-même est un « retournant » ou seulement un simple visiteur. Il décrit son retour, définit son chemin, mais n’arrive pas à se définir lui-même. L’auteur se trouve donc dans l’incertitude et met en question son propre voyage. Va-t-il pouvoir s’installer en Palestine ou s’agit-il seulement d’un voyage ? Dans ce court paragraphe, le lecteur se trouve face au contraste entre le pronom de la première personne « ها أنا الشخص » (« je suis l’individu ») et le pronom de la troisième personne du pluriel « لغاتهم وحدودهم » (« leurs langues et leurs frontières »). L’anaphore des cinq interrogations souligne le fait que ces questions successives restent sans réponse : « زائر » (visiteur) ? « عائد » (rapatrié) ? « لاجئ » (réfugié) ? « مواطن » (citoyen ?) « ضيف » (hôte) ?

Il faut encore souligner combien le contexte politique pèse. Les signes de l’occupation sont omniprésents. Les colonies qui entourent les villes palestiniennes en sont parfois très proches. Elles sont souvent construites sur des montagnes et des collines, pour se protéger et surveiller les villes palestiniennes alentour. C’est pourquoi, dans une ville palestinienne, on peut les voir des fenêtres, des balcons et même de la rue. Les barrages autour des villes sont également des signes permanents de l’occupation israélienne. Quel que soit le lieu où l’on habite, on perçoit donc l’occupation israélienne, y compris à l’intérieur de la ville palestinienne elle-même. Au matin de son premier jour à Ramallah − la ville de son enfance et de sa jeunesse −, Mourid Barghouti se précipite à la fenêtre, et découvre une colonie :

يا لها من بداية لاستئناف العلاقة بالوطن [23].

« Quel début pour rétablir le lien avec la patrie ! », résume-t-il.

La littérature du retour constitue un phénomène à part dans la littérature palestinienne moderne. En effet, si l’exil a inspiré ses auteurs pendant plusieurs décennies, c’est le retour de l’exil qui est désormais la source de leur inspiration. Trop rarement abordée dans les études académiques sur la littérature palestinienne, cette thématique apparaît pourtant chez nombre d’auteurs d’autres pays. Dans L’Ignorance [24], Milan Kundera évoque par exemple le retour à Prague. Mais c’est surtout la littérature d’une Amérique latine déchirée par les dictatures qui offre un terreau fertile, des Chiliens José Donoso et Antonio Skármeta au Paraguayen Augusto Rosa Bastos.

par Anas Alaili, le 28 janvier

Pour citer cet article :

Anas Alaili, « Rentrer en Palestine. Témoignages littéraires d’un déchirement », La Vie des idées , 28 janvier 2025. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/Rentrer-en-Palestine

Nota bene :

Si vous souhaitez critiquer ou développer cet article, vous êtes invité à proposer un texte au comité de rédaction (redaction chez laviedesidees.fr). Nous vous répondrons dans les meilleurs délais.

Notes

[1Nadine Picaudou (éd.) et al., Retours en Palestine. Trajectoires, rôle et expériences des «  returnees  » dans la société palestinienne après Oslo, Paris, Karthala, 2006, p. 27.

[2 Ibid., p. 19.

[3Edward Said, Gaza-’arîḥâ : salâm amrîkî, Al-Qāhiraẗ, Dâr al-mustaqbal al-’arabî, 1994, p. 33.

[4Mourid Bargouthi, Maha Billacois et Zeinab Zaza (trad.), Edward W. Said (préf.), J’ai vu Ramallah, Paris, L’Aube, 2004.

[5Mahmoud Darwich, Lâ taʿtaḏir ʿammâ faʿalt, Bayrūt, Riyâḍ al-rayyis, 2004.

[6Mahmoud Darwich, Elias Sanbar (trad.), Ne t’excuse pas, Paris, Actes Sud, 2006.

[7Farouq Wadi, Manāzil Al-Qalb : Kitāb Ramallah, Rāmallah, Al-Mu’assasaẗ al-’arabiyyaẗ lil-dirāsāt wa al-našr, 1997.

[8Yaḥyā Yaẖlif, Nahr yastaḥim fī al-buḥayrâẗ, Rāmallah, Dâr al-šurūq, 1997.

[9Mahmoud Shukair, Ẓil āẖar lil-madīnaẗ, Al-Quds, Dār al-quds, 1998.

[10Mourid Barghouti, Ra’ytu Ramallah, op. cit., p. 7.

[11Nadine Picaudou (éd.) et al., Retours en Palestine : Trajectoires, rôle et expériences des «  returnees  » dans la société palestinienne après Oslo, op. cit., p. 7.

[12Alfred Schütz, Bruce Bégout (trad.), L’étranger, suivi de L’homme qui rentre au pays : un essai de psychologie sociale, Paris, Allia, 2003, p.56.

[13Sylvain Détoc, Pierre Brunel (dir.), Ulysse, ou l’épopée du retour, Paris, Université Paris-Sorbonne, 2008.

[14Nadine Picaudou (éd.), et al., Retours en Palestine : Trajectoires, rôle et expériences des «  returnees  » dans la société palestinienne après Oslo, op. cit.

[15Ségolène Payan, Le retour d’exil, Université Paris Diderot-Paris 7, 2009, p.101.

[16Mourid Barghouti, Ra’ytu Ramallah, op. cit., p. 91.

[17Mourid Barghouti, J’ai vu Ramallah, op. cit., p.110.

[18Mahmoud Darwich, Lā taʿtaḏir ʿammâ faʿalt, op. cit., p. 32.

[19Mahmoud Darwich, Ne t’excuse pas, op. cit., p. 28-29.

[20Maḥmoud Darwich, Lâ taʿtaḏir ʿammā faʿalt, op. cit., p. 9.

[21Mourid Barghouti, Ra’ytu Ramallah, op. cit., p. 15-16.

[22Mourid Barghouti, J’ai vu Ramallah, op. cit., p. 23.

[23Mourid Barghouti, Ra’ytu Ramallah, op. cit., p. 100, traduction J’ai vu Ralammah, op. cit., p. 101.

[24Milan Kundera, L’Ignorance, Paris, Folio, 2005.

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