Recherche

Recension Histoire

La vie des autres (et la nôtre)

À propos de : Andreas Glaeser, Political Epistemics : The Secret Police, the Opposition, and the End of East German Socialism, University of Chicago Press, 2011


par Alvaro Santana Acuña , le 26 juin 2013
traduit par Emilie L’Hôte



Dans son dernier ouvrage, Andreas Glaeser raconte la grandeur et la décadence du socialisme d’Allemagne de l’Est. Fondée sur un travail d’archive approfondi, doublé d’entretiens, la « théorie des interprétations » de Glaeser propose une analyse nouvelle de la manière dont une vision du monde finit par s’institutionnaliser.

Recensé : Andreas Glaeser, Political Epistemics : The Secret Police, the Opposition, and the End of East German Socialism, Chicago & London, University of Chicago Press, 2011, 606 p.

« Je suis communiste avant d’être humain » (p. 255). Cette remarque de Martin Voigt, ancien membre de la Stasi, la police secrète de la République Démocratique Allemande (RDA), n’a pourtant rien d’une exagération. Le jour de son mariage, Peter Wagner, un de ses collègues, avait de même dit à sa femme : « mon travail [pour la Stasi] passera toujours avant tout le reste ; et il y a un fossé entre cela et tout le reste » (p. 296). Wagner eut cependant la chance de pouvoir se marier. Des gens comme Jürgen Buchholz, forcés de choisir entre une carrière à la Stasi et un mariage d’amour, optèrent quant à eux pour la Stasi. En RDA, on réduisait parfois un amour qui n’était pas l’amour du socialisme à une toquade bourgeoise, jugeant qu’il s’agissait là d’un comportement indigne d’un bon socialiste. Mais quarante ans plus tard, Buchholz n’est pas certain d’avoir fait le bon choix. Ce sont ces histoires des officiers de la Stasi, et bien d’autres encore, comme celles des dissidents politiques, qui sont au cœur de Political Epistemics, imposant ouvrage d’Andreas Glaeser. Il ne s’agit pas pour autant d’une histoire complète de la Stasi ou d’un récit détaillé des mouvements d’opposition à la RDA, puisque le but de l’auteur est d’expliquer comment des individus comme Voigt ou Wagner purent produire de telles interprétations de leur vie, et comment ces interprétations furent ensuite sanctionnées par les institutions socialistes.

L’ouvrage avance que les interprétations que les individus font de leur vie quotidienne sont non seulement conditionnées par les institutions qui les entourent mais constituent également un facteur d’évolution de ces institutions. En ce qui concerne le socialisme d’Allemagne de l’Est, on en arrive donc à se demander pourquoi la population choisit de soutenir les institutions de la RDA pendant plusieurs décennies. Les concepts d’interprétation (understanding) et de validation sont au cœur de l’analyse de Glaeser. En effet, les gens produisent des interprétations du monde qui ont besoin d’être validées pour accéder à un statut institutionnel. En ce sens, la RDA survécut tant que le Parti Socialiste Unifié d’Allemagne (SED) parvint à produire des interprétations ensuite validées par les institutions socialistes et la population. C’est par conséquent un changement profond dans la validation de la vie sociale qui entraîna la chute de la RDA. L’analyse de Glaeser remet en question la thèse habituelle selon laquelle la chute de la RDA aurait été due à son incapacité à produire une démocratie libérale et une économie de marché. Selon lui, c’est bien dans le processus d’évolution des interprétations qu’il faut chercher la clé du problème.

Political Epistemics est un de ces rares ouvrages qui transcendent les limites de l’étude de cas pour venir éclairer des questions essentielles dans le domaine des sciences sociales. Compte tenu de l’intérêt actuel pour les mécanismes de la vie sociale, Glaeser offre un cadre sophistiqué qui réintègre le concept de processus dans l’analyse. Il explique qu’une étude des processus permet de mieux rendre compte de la nature fluide d’une vie sociale en perpétuelle évolution, contrairement aux travaux qui finissent par figer, découper et formater la vie sociale pour la faire correspondre à des mécanismes tous distincts les uns des autres. Méthodologiquement parlant, il cherche à redéfinir les frontières du genre de l’ethnographie historique. Il contribue également à la réflexion sur les tournants culturel et post-culturel grâce à sa théorie des interprétations, qui offre une nouvelle perspective sur la question de l’institutionnalisation des visions du monde.

Une sociologie de l’interprétation

Glaeser répond à la tradition de pensée sociale herméneutique lorsqu’il définit l’interprétation comme un « processus d’orientation » (p. 10) qui produit des visions du monde dont la suprématie n’est jamais que temporaire. En effet, nos interprétations d’un monde en perpétuelle construction étant régulièrement mises en danger, ce sont les institutions qui créent une forme de régularité de la vie sociale. Elles incarnent un consensus temporel et collectif sur nos interprétations du monde et sur son mode de fonctionnement. La RDA parvint ainsi à maintenir ce type de stabilité institutionnelle pendant presque quatre décennies, notamment grâce à la Stasi, qui joua un rôle clé dans son « épistémologie politique ».

Epistémologie politique. Le terme fait référence à la manière dont une institution politique donnée, comme par exemple le SED, produit de la connaissance sur elle-même, pour ensuite en attester la véracité. Il faut que cette connaissance soit ensuite comprise puis validée par d’autres institutions et par la population. Cette validation, c’est-à-dire l’attestation de la véracité d’une interprétation, est essentielle à la survie de toute institution politique. Pour chaque individu, elle prend trois formes : légitimation (recognition), corroboration, résonnance. La légitimation émerge lors d’interactions avec des personnes en position d’autorité. La corroboration a lieu lorsque l’on agit dans le but de tester ses interprétations. Enfin, la résonnance signifie la validation d’une interprétation préexistante.

La validation répétée d’une interprétation donnée, que Glaeser appelle itération, contribue à la régularisation ou à la stabilisation de la vision du monde qui la sous-tend, comme par exemple la suprématie de l’imaginaire socialiste de la RDA par opposition à l’imaginaire capitaliste. Une fois régularisées, ces interprétations deviennent de véritables institutions. C’est pourquoi l’évolution de ces interprétations institutionnalisées entraîne finalement la désintégration des institutions qu’elles incarnent, comme ce fut le cas en RDA pendant les années 1980.

Le paradoxe du vrai socialisme

Dans le chapitre 1, Glaeser analyse l’importance grandissante de l’idéologie dans les socialismes d’Europe de l’Est. Selon la théorie marxiste-léniniste, l’émergence et le développement du vrai socialisme ne s’expliquent que par des causes matérielles évidentes et objectives. Paradoxalement, la volonté des pays socialistes d’Europe de l’Est de se conformer aux lois objectives du socialisme les amena à délaisser progressivement les changements matériels évidents en faveur de l’idéologie. En RDA, le Parti Socialiste Unifié se lança dans un processus de « transformation sociale fondé sur la conscience », qui n’avait donc plus aucun lien avec la théorie et la pratique du marxisme-léninisme. Ce n’est donc pas une coïncidence si l’on mit en place la Stasi un an après la création de la RDA, en lui donnant pour mission de superviser le processus de construction de conscience.

La construction d’une conscience socialiste en Allemagne de l’Est nécessitait une « intentionnalité monolithique » (chapitre 2), c’est-à-dire une interprétation dominante et validée de la réalité de la RDA, qui soit assimilée à la fois par le parti et par la population. La mise en place de cette pensée unique socialiste reposait sur les deux grands principes organisationnels du centralisme démocratique et de la planification centrale de la production et de la consommation des biens, sur l’omniprésence de la propagande, et sur le rôle de la Stasi.

La Stasi. On recrutait les agents très jeunes ; ainsi les vingt-cinq officiers interrogés par Glaeser avaient tous 18 ou 19 ans à leur entrée dans la Stasi. Les candidats potentiels, tous issus du milieu ouvrier, n’avaient guère la possibilité, une fois sélectionnés, de refuser l’honneur qui leur était fait de servir le parti. Une fois l’offre acceptée, ils étaient formés à l’école de la Stasi, pour une période qui passa progressivement de quelques semaines à quelques années, de manière à leur faire assimiler la conscience socialiste. Glaeser ne souligne guère le fait qu’à l’école, les futurs officiers souffraient du voile du secret, de la méfiance et des dénonciations qu’ils auraient à appliquer eux-mêmes une fois leur formation terminée. Les élèves se surveillaient entre eux, de sorte qu’ils risquaient de se faire dénoncer, et donc punir, pour tout excès d’individualisme et tout comportement bourgeois, comme par exemple le fait de porter des vêtements trop à la mode. Une fois en poste, il s’agissait pour eux de reproduire ces pratiques à l’extérieur de l’école. Comme le dit Georg Assmann : « comme les supérieurs ne faisaient pas confiance à ceux qu’ils commandaient, ils voulaient tout savoir, jusqu’au moindre petit détail » (p. 328).

Les gardiens du Parti-État

La Stasi ne dépendait pas du parlement, mais du parti, qui ne pouvait justement faire l’objet d’aucune enquête de la Stasi. C’est pourquoi la Stasi disparut en même temps que le parti. Avant sa dissolution en 1989, alors que ses rangs avaient déjà probablement diminué, la Stasi comptait encore 91 000 officiers permanents et environ deux fois plus d’assistants, notamment des informateurs secrets. On pense actuellement qu’environ trois à cinq pourcents de la population adulte allemande collabora avec la Stasi à un moment de sa vie.

Plus qu’une simple police secrète, la Stasi devint progressivement une véritable culture dans le pays (chapitre 6). Les officiers de la Stasi mirent en place leurs propres réseaux socio-professionnels ; ils partaient par exemple en vacances au même endroit, ou se mariaient entre collègues, ce qui était probablement pour eux le meilleur moyen de réconcilier vie amoureuse et vie professionnelle. Ainsi à l’aube des années 1980, ils s’étaient transformés en véritable caste : on avait cessé d’insister sur les origines ouvrières des futurs officiers, de sorte que plus de quatre-vingt-dix pourcents des nouvelles recrues rejoignant l’université de la Stasi, qu’on n’appelait alors plus « école », étaient elles-mêmes de parents officiers.

Les ennemis du Parti-État

La quatrième partie du livre, qui est d’ailleurs probablement la meilleure, se divise en deux chapitres qui étudient l’histoire individuelle de dissidents politiques. Le chapitre 7 détaille leur biographie, et le chapitre suivant analyse la dynamique de formation des groupes de dissidents. On voit ainsi qu’il est difficile de prédire l’émergence d’un futur dissident en fonction de ses origines sociales. Si certains enfants d’officiers de la Stasi se mirent à militer contre la RDA, certains enfants de pasteurs protestants rejoignirent quant à eux les rangs des officiers de la Stasi ou ceux des informateurs secrets ; il faut savoir que l’Église était à l’époque l’un des acteurs clés de l’opposition politique dans le pays. Glaeser cherche donc à déterminer comment des individus au passé similaire en arrivèrent à produire différentes interprétations de la même réalité.

L’auteur, qui s’oppose à l’interprétation libérale des mouvements d’opposition, propose de centrer l’analyse sur le lien fort entre un individu et l’endroit où il évolue. Le chapitre 7 commence ainsi par montrer comment le quartier de Prenzlauer Berg à Berlin Est, où vivaient des individus désenchantés par l’hypocrisie du système, devint progressivement le centre névralgique du militantisme politique est-allemand [1]. Cette hypocrisie du système se faisait déjà sentir à l’école, où les professeurs réprimandaient les élèves qui regardaient des émissions télévisées occidentales, alors que de l’aveu de leurs propres enfants à leurs camarades, ils les regardaient eux-mêmes en secret. Ulrike Poppe, ainsi que de nombreux futurs dissidents, vivait finalement dans un monde équivoque à l’école, puisqu’il lui fallait apprendre à vivre non seulement au sein de la conscience socialiste, mais également hors de cette dernière.

Après ces récits individuels, Glaeser montre comment la validation des interprétations des dissidents ouvrit la voie aux mouvements de droits civils. Des associations comme Femmes pour la Paix, dont Poppe faisait partie, se mirent à proposer des interprétations alternatives et institutionnalisées en RDA, de sorte qu’une petite sphère publique avait fini par émerger au milieu des années 1980. C’est en grande partie l’Église, notamment grâce aux espaces publics qu’elle offrait, qui permit l’émergence des pratiques de socialisation nécessaires à la création de groupes de dissidents. D’ailleurs, même si Glaeser n’en fait pas mention, les espaces religieux furent tout aussi essentiels à la création de mouvements d’opposition dans des dictatures conservatrices comme l’Espagne de Franco ou le Portugal de Salazar, ainsi qu’à l’émergence de Solidarność en Pologne communiste [2].

Des gardiens qui ne capturent plus les ennemis

Dans son traitement du contrôle des dissidents par la Stasi, Glaeser épargne à ses lecteurs des récits sinistres en tout genre pour se concentrer sur trois grandes stratégies mises en œuvre à l’époque ; l’opposition à la création des groupes, la décomposition et les informateurs secrets. La décomposition est sans doute la stratégie la plus horrible et la plus typique du socialisme allemand, puisque cette « forme de terreur » (p. 494) consistait en une destruction de l’identité individuelle. Lors de leur formation, les futurs officiers de la Stasi apprenaient à comprendre en quoi consistait la volonté d’action (agency) des individus, ce qui leur donnait les armes psychologiques nécessaires pour ensuite l’ébranler au mieux. Une fois en poste, ils utilisaient tous les moyens à leur disposition pour réduire à néant l’identité individuelle du sujet. Des rumeurs se mettaient par exemple à courir sur un individu, qui pouvait également se retrouver dans une voie de garage sur le plan professionnel sans autre forme de procès, ou voir sa charge de travail soudain multipliée pour le maintenir occupé, quand on n’allait pas jusqu’à s’introduire fréquemment à son domicile de manière à détruire sa confiance en lui. La hiérarchie de la Stasi n’allait pas jusqu’à cautionner des mesures plus extrêmes comme de faux accidents ou des châtiments corporels, surtout dans les années 1970 et 1980, car cela aurait causé à la RDA des problèmes de relations publiques sur la scène internationale.

Quant aux informateurs secrets, la Stasi en employait environ 180 000. Si un officier en comptait généralement deux ou trois à son service, les officiers interrogés par Glaeser reconnaissent non seulement que leur recrutement devint de plus en plus difficile, mais qu’il leur fallait également trouver moyen de dissimuler l’origine des informations. Glaeser montre que les informateurs, comme les officiers, s’habituèrent petit à petit à l’idée de la dissidence. Dans les années 1980 par exemple, certains informateurs secrets quittaient régulièrement les réunions de dissidents qu’ils avaient infiltrées avant toute prise de décision importante, de manière à ne pas être en mesure de communiquer d’informations compromettantes à la Stasi. De même, les officiers de la Stasi cités dans l’ouvrage reconnaissent avoir été progressivement plus réceptifs aux critiques de la RDA formulées par leurs informateurs.

La chute d’un champ de conscience et ses conséquences

Selon Glaeser, la chute du socialisme en Allemagne de l’Est ne s’explique pas par un mécanisme précis, mais plutôt par un processus dynamique ; les institutions socialistes cessèrent d’être capables de produire des interprétations d’elles-mêmes que la population validait ensuite par légitimation, corroboration ou résonnance. Ainsi, lorsque les événements de 1989 éclatèrent, le parti n’était plus en mesure de réagir car il ne comprenait plus ce qui se passait ; même les rapports de la Stasi ne furent guère utiles à cette occasion [3]. L’ historiographie de la Révolution Française et de la Révolution Russe ont en effet établi que l’incapacité des institutions politiques dominantes à rester en phase avec la réalité est un facteur qui rend compte des grands changements historiques de manière pertinente. Political Epistemics s’inscrit clairement dans la lignée de cette tradition interprétative.

L’ouvrage de Glaeser ne conclut cependant pas clairement à la nécessité de l’émergence d’un nouveau langage pour la création de nouvelles interprétations dépassant le champ de conscience socialiste, comme ce fut par exemple le cas en 1789 en France. Lorsqu’on l’informa de la prise de la Bastille, Louis XVI aurait demandé : « C’est une révolte ? » À quoi le duc de Liancourt aurait répondu : « Non, Sire. C’est une révolution ». Cet échange montre à quel point la langue de l’Ancien Régime conditionna l’interprétation que Louis XVI fit de l’événement. Pour reprendre la terminologie de Glaeser, le mot « révolution » appartenait donc à une langue nouvelle que les institutions de l’Ancien Régime, et surtout la monarchie, ne comprenaient pas, alors même que l’action des révolutionnaires venait de la valider à la Bastille. Ainsi, il semble bien que les interprétations transformant la vie sociale en profondeur nécessitent l’émergence d’une langue nouvelle.

Dans le cas de la RDA en 1989, Glaeser fournit des preuves convaincantes que l’incapacité du parti à comprendre ce qui se passait était peut-être liée à son incapacité à intégrer l’émergence d’une langue nouvelle, même dans le cadre du socialisme [4]. Les données de Glaeser suggèrent que de nouvelles interprétations des événements qui secouèrent la RDA tout au long des années 1980 reposaient sur une langue nouvelle, où des mots comme « société civile » passaient sur le devant de la scène alors que les termes du socialisme se trouvaient progressivement relégués en arrière plan.

La sortie de Political Epistemics correspond d’ailleurs à un regain d’intérêt pour la vie à l’époque socialiste dans certains pays d’Europe de l’Est. Outre la réhabilitation controversée de Staline qui a lieu en ce moment en Russie, deux récents succès du cinéma allemand, Goodbye Lenin (2003) et La vie des autres (2006), présentent des reconstitutions vivantes de la vie quotidienne en RDA avant la chute du mur. De même, jusqu’à fin 2013, se tient à Berlin « the Wall », reconstitution monumentale d’un jour de novembre comme les autres dans la capitale pendant les années 1980.

Le récit que fait Glaeser de la création, du développement, puis de la chute, de la RDA en tant que champ de conscience est donc aussi sophistiqué sur le plan théorique qu’il est élégant sur le plan empirique. Il nous amène à mieux comprendre les interprétations qui dominèrent ce pays pendant quatre décennies, et par là même nous aide à mieux comprendre non seulement la vie des autres, mais aussi la nôtre, puisque nous sommes actuellement en plein dans une crise de validation des institutions néolibérales.

par Alvaro Santana Acuña, le 26 juin 2013

Pour citer cet article :

Alvaro Santana Acuña, « La vie des autres (et la nôtre) », La Vie des idées , 26 juin 2013. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/La-vie-des-autres-et-la-notre

Nota bene :

Si vous souhaitez critiquer ou développer cet article, vous êtes invité à proposer un texte au comité de rédaction (redaction chez laviedesidees.fr). Nous vous répondrons dans les meilleurs délais.

Notes

[1Comme le régime de la RDA avait délaissé Prenzlauer Berg en raison de son passé bourgeois, les dissidents pouvaient en toute sécurité transformer les grands appartements privés du quartier en espaces publics de contestation politique.

[2Une étude au niveau européen montrerait comment les institutions religieuses dans les pays catholiques et les pays protestants ont servi de véhicule de démocratisation, même si elles opéraient sous des régimes diamétralement opposés sur l’échiquier politique.

[3Comme ils craignaient les réprimandes de leurs supérieurs, les officiers de la Stasi rédigèrent leurs rapports dans une langue qui devenait de plus en plus normée, et donc déconnectée de la réalité.

[4Si en Union Soviétique, les mots “Glasnost” et “Perestroika” traduisaient des efforts de réforme dans le pays, la RDA choisit de censurer ces termes, de sorte que le parti cessa même de diffuser les publications soviétiques à ses membres.

Partenaires


© laviedesidees.fr - Toute reproduction interdite sans autorisation explicite de la rédaction - Mentions légales - webdesign : Abel Poucet