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Retour à l’Asie

Ce dossier rend compte du débat récemment relancé en Asie sur l’intégration régionale. Quels sont les obstacles à la construction d’une Union Asiatique ? Comment aborde-t-on la question du Japon, de Chine, ou d’Australie ?

Dossier coordonné par Emilie Frenkiel & Bernard Thomann

La fin de la guerre froide et l’essor économique de la Chine ont profondément bouleversé l’environnement économique et politique de la région Asie-Pacifique. Le fait que la Chine ait remplacé en 2009 les États-Unis comme premier partenaire commercial du Japon en est une spectaculaire illustration. De plus, la crise financière de 1997-1998 a renforcé le processus de coopération régionale.

Ces bouleversements encouragent des pays comme le Japon et l’Australie, qui entretenaient jusque-là une relation exclusive avec les États-Unis, à se tourner à nouveau vers l’Asie. Néanmoins, la question de l’intégration régionale fait débat. Tant le Japon que l’Australie envisagent un bloc composé du Japon, de la Chine, de la Corée du Sud, de l’Inde, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, en plus des membres de l’ASEAN (Association of South-East Asian Nations). Mais quelle doit être la place des États-Unis dans cet ensemble ? La question la plus épineuse est celle du leadership, avec une Chine qui est en passe de devenir une superpuissance mondiale et dont la diplomatie est de plus en plus active.

Ce « retour vers l’Asie » ne relève cependant pas d’un simple mécano diplomatique ; il dépend aussi de l’état des opinions publiques. Le retour du nationalisme et l’existence de désaccords profonds dans la vision de l’histoire feront-ils obstacle à cette amorce d’intégration régionale ?


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