Dossier coordonné par Ivan Jablonka.
Certains articles de ce dossier ont été publiés dans La Vie des Idées (version papier), numéro 21, en avril 2007.
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L’écrivain et journaliste Amos Kenan est mort cet été à l’âge de 82 ans. Héros du film Le Repos du guerrier de Roger Vadim, il aura tenté toute sa vie de concilier son sionisme d’inspiration biblique, son amour pour les fruits du terroir, son traumatisme issu de la guerre de 1948 et son rêve de fraternité entre Hébreux et Arabes. Portrait d’un franc-tireur.
Yossi Shain étudie le concept de diaspora, essentiel pour comprendre la politique internationale contemporaine. Ses analyses, un peu trop centrées sur l’exemple israélien, montrent que les diverses diasporas s’invitent bien souvent dans la vie politique intérieure et extérieure de leur nation d’origine.
Georges Bensoussan démontre que l’État d’Israël ne doit pas sa fondation au remords éprouvé par la communauté internationale après la Shoah. Au contraire, celle-ci a mis bien longtemps à être intégrée dans l’histoire et la mémoire israéliennes.
Le sionisme, idéologie officielle de l’état d’Israël, joue-t-il aujourd’hui le même rôle qu’à l’époque des « pères fondateurs » ? Ou bien s’est-il transformé au fil des décennies, s’adaptant aux mutations de la société israélienne à mesure qu’arrivaient de nouvelles vagues d’immigrés et que s’enlisait le conflit palestinien ? Pour prendre la mesure de ces évolutions, nous sommes allés à la rencontre de Zeev Sternhell, historien de renom international et acteur engagé de la vie publique israélienne.
La politique d’« assimilation » des immigrés juifs cède la place à un modèle communautaire. Accélérée par l’afflux des ressortissants de l’ex-URSS, cette transformation fait renaître des identités diasporiques jusqu’ici refoulées.
Après la déchirure provoquée par la deuxième Intifada, les différents courants de la gauche israélienne renouent avec le dialogue. Mais de profonds désaccords persistent, moins sur la question palestinienne que sur la place du sionisme et de la mémoire de la Shoah.
Dans une société où l’armée est omniprésente, l’image du « soldat-citoyen » marie l’imaginaire de la virilité et l’élitisme social. Portrait de Tsahal, le « creuset » national qui exclut autant qu’il intègre.
Peu connus en dehors des cercles d’experts, les succès des entreprises israéliennes dans le secteur informatique sont pourtant spectaculaires : à l’origine, une politique industrielle fondée sur l’innovation, un partenariat privilégié avec les États-Unis et un état investisseur soucieux de pallier les insuffisances du marché.
Rédigé par deux spécialistes des relations internationales, le rapport sur le « lobby israélien » a suscité une très vive controverse aux États-Unis. Au cœur de la polémique, le rôle du « lobby » dans la politique étrangère américaine, notamment au Proche et au Moyen-Orient.
Si les États-Unis restent le principal allié d’Israël, les critiques à son encontre n’y manquent pas, ce qui n’est pas toujours visible depuis l’Europe. Les appels pour un « désinvestissement économique » de l’état hébreu se sont multipliés au sein de la gauche américaine.