Sarah Gruszka est historienne, docteure en études slaves, spécialiste de l’URSS à l’époque stalinienne et de la Seconde Guerre mondiale. Ses recherches portent sur les subjectivités aux prises avec un contexte de violence extrême (guerres, régimes autoritaires, Shoah), et plus particulièrement sur les pratiques diaristes. Sa thèse de doctorat consacrée aux journaux personnels du siège de Leningrad a remporté en 2020 le Prix solennel en Lettres et Sciences Humaines de la Chancellerie des Universités de Paris. Sarah Gruszka a par ailleurs travaillé sur les enjeux mémoriels de la Seconde Guerre mondiale en Russie et sur la réception de la guerre en Ukraine par les citoyens russes. Elle est l’auteure de la monographie Le siège de Leningrad. 1941-1944 (Tallandier, 2024, préfacée par Nicolas Werth), ainsi que de nombreux articles publiés aussi bien en France qu’à l’étranger. Elle a également co-dirigé plusieurs ouvrages et numéros de revues (dont Langues et discours face à la guerre en Ukraine, Lille, Presses du Septentrion, à paraître en 2025) et co-fondé plusieurs projets de recherche (Le cadavre dans la culture russe, Holocaust Diaries Project, RUS-OP 2022 : les citoyens russes face à la guerre en Ukraine). Chercheuse associée à l’EHESS (CERCEC) et à Sorbonne Université (UMR Eur’orbem), elle est actuellement post-doctorante de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.