Sommaire des questions :
Vous avez étudié la manière dont des patrons et des hommes politiques (Wendel, Hugo, Mandel, Clemenceau) ont œuvré en République. Vous avez également été, au cours du deuxième septennat de François Mitterrand, secrétaire d’État au Commerce extérieur (1991-1992) puis à la Communication (1992-1993). Cette expérience a-t-elle modifié votre manière d’aborder l’histoire en général et l’histoire politique en particulier ?
Vous êtes un des pionniers de l’histoire des médias [1]. Ancien directeur de Radio France (de 1982 à 1986) et de la BNF (de 2002 à 2007), vous êtes aussi un homme de médias. Quel sens donnez-vous à cette expression : « L’audiovisuel, le devoir de s’en mêler » ? [2]
Vous venez de publier L’Un de nous deux [3], un dialogue fictif entre Blum et Mandel qui se déroule à la fin de leur captivité en Allemagne, peu avant l’exécution de ce dernier. Pourquoi avez-vous eu recours à cette manière inhabituelle d’écrire l’histoire ?
Vous avez réfléchi à la manière dont l’historien était sollicité dans l’espace public, à des fins d’expertise, dans le cadre de grands procès, etc. Parallèlement, vous êtes proche de l’association « Liberté pour l’histoire [4] », qui affirme notamment que « l’histoire n’appartient à personne ». L’histoire court-elle le risque d’être instrumentalisée ?
Ainsi commence l’Apologie pour l’histoire de Marc Bloch : « “Papa, explique-moi donc à quoi sert l’histoire.” Ainsi un jeune garçon qui me touche de près interrogeait, il y a peu d’années, un père historien. » Que vous inspire cette entrée en matière faussement naïve ?
Pour citer cet article :
Ivan Jablonka, « Un historien dans la cité. Entretien avec Jean-Noël Jeanneney »,
La Vie des idées
, 13 janvier 2011.
ISSN : 2105-3030.
URL : https://laviedesidees.fr/Un-historien-dans-la-cite
Nota bene :
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