Et si, au lieu des marges, on étudiait l’ordinaire sexuel ? C’est l’ambition de ce nouvel ouvrage de la collection Puf/Vie des idées, qui montre en quoi toutes les sexualités sont politiques.
Et si, au lieu des marges, on étudiait l’ordinaire sexuel ? C’est l’ambition de ce nouvel ouvrage de la collection Puf/Vie des idées, qui montre en quoi toutes les sexualités sont politiques.
À rebours d’une sociologie des pratiques sexuelles qui s’est souvent intéressée à la marge ou à ce qui apparaissait comme extraordinaire, le postulat de cet ouvrage est d’étudier les pratiques à l’aune de l’ordinaire sexuel. L’ordinaire, ce qui est « conforme à l’ordre », « ce qui n’a aucun caractère spécial », en matière de sexualité, ce sont des désirs, des apprentissages, mais aussi des violences, des productions culturelles et médiatiques, des injonctions normatives produites par des institutions.
Car les pratiques sexuelles sont, toujours, sociales.
Ainsi les textes réunis ici abordent-ils des thèmes aussi variés que les rapports entre la sexualité des jeunes et internet, la place du désir et du plaisir, le rôle des médias dans la représentation des sexualités ou les effets continués de #MeToo pour in fine dresser un panorama de la sexualité contemporaine.
2012. Dans la rue, des milliers de personnes battent le pavé en France pour s’opposer à ce qu’elles considèrent comme une aberration anthropologique : la légalisation du mariage entre personnes de même sexe. 2017. Le mouvement #Metoo prend une ampleur inédite sur les réseaux sociaux pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles. 2023. Une enquête est ouverte en Belgique à la suite des « incendies criminels » dans des salles de classe pour s’opposer à des interventions d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle. 2024. Une enquête de l’Ifop évoque la « sex recession », soulignant que l’activité sexuelle diminuerait depuis le début des années 2000. Ces quelques exemples piochés dans l’actualité récente montrent à quel point les enjeux politiques autour de la sexualité sont importants, en particulier dans la (re-)définition de ce qui est, ou n’est pas, sexuellement acceptable. Dans le même temps, les pratiques sexuelles sont marquées par leur ambivalence : elles restent, la plupart du temps, à l’abri des regards et constituent, surtout, des actes banals, à étudier comme d’autres activités sociales. C’est sur cette tension classique entre l’ordinaire de la pratique, et l’extraordinaire de ses significations et de ses enjeux que cet ouvrage se propose de revenir, en explorant différents espaces contemporains d’expression de la sexualité et de sa normativité. Le sexe est, en effet, un « banal exceptionnel », un invisible très présent.
Dans cet ouvrage, nous explorons ces tensions en interrogeant notamment l’idée d’ordinaire sexuel, à l’aune de la diversification des répertoires sexuels, ici pensés au pluriel. L’ordinaire est à la fois ce qui est « conforme à l’ordre », mais aussi « ce qui n’a aucun caractère spécial », en ayant bien conscience du caractère relationnel de ces définitions : l’ordinaire ne prenant sens que par rapport à l’extraordinaire. Les travaux portant sur le rapport « ordinaire » aux faits sociaux, au-delà de la sexualité, portent notamment sur la violence [1], la religion [2], les croyances ou encore le politique [3]. Si les définitions conceptuelles de l’ordinaire peuvent varier, elles semblent tout de même toutes désigner l’ordinaire tant comme ce qui relève de l’institué, que ce qui est de l’ordre du quotidien. Autrement dit : l’ordinaire est ce qui participe de la vie habituelle, de la routine, de ce qui ne semble pas exceptionnel, ce qui pourrait même être ennuyeux. L’ordinaire est, aussi, ce qui va de soi, ce qui est tenu pour acquis, « ce qui se fait », en opposition à ce qui ne se fait pas. Ici l’ordinaire se faire ordre, opposant ce qui est « bon » à ce qui est « mauvais », l’ordinaire est alors du bon côté de la “frontière” [4]. Ces deux facettes de la notion s’articulent sans se recouvrir totalement.
Les pratiques sexuelles sont le plus souvent invisibles, et rarement dicibles, ce qui contraint fortement les enquêtes empiriques sur la sexualité dans sa dimension expérientielle. Les chercheurs et chercheuses ont rendu ces contraintes productives, en s’intéressant notamment aux moments de visibilisation des pratiques, des moments rares, parfois exceptionnels, se déroulant dans des lieux identifiés. Les historien.nes se sont appuyé.es sur les archives policières ou médicales. Les sociologues ont pu étudier des identités sociales et politiques associées à la sexualité. Pensons, par exemple, aux attitudes gayfriendly, qui constituent des marqueurs de classe, aux mobilisations conservatrices en opposition au mariage entre personnes de même sexe en 2012-2013 ou, plus récemment, à l’inscription de l’IVG dans la constitution. Les situations ou la sexualité prend un caractère public (drague gay, commerces sexuels, travail sexuel...) ont constitué des terrains d’enquête privilégiés. Les politistes se sont intéressés à la mise à l’agenda politique de questions sexuelles. Ces travaux mettent avant tout en lumière des sexualités marginales, transgressives, militantes ou tout du moins mobilisées et donc visibles : ils portent le regard sur les écarts à la norme de la « bonne sexualité » qui, selon Gayle Rubin, est une sexualité qui, en plus d’être hétérosexuelle et monogame, se passe, entre autres, « à la maison ». Elles montrent aussi la façon dont agissent les rappels à la norme, en matière de sexualité comme de genre.
À côté de ces moments de visibilisation de la sexualité, qui produisent une série de discours sur la normativité sexuelle, a lieu la sexualité en actes, qu’elle ait lieu seule, ou dans l’interaction. Gayle Rubin nous invite à ne pas prendre cette sexualité « trop au sérieux ». Paola Tabet, elle aussi anthropologue, a parlé de la banalité des échanges économico-sexuels – qui ne sont pas limités au commerce explicite. Et on sait que l’entomologiste Alfred Kinsey, qui a fondé une tradition d’enquêtes quantitatives sur la sexualité, revendiquait d’approcher la sexualité des humains comme on approche celle des guêpes, à partir d’une description précise des pratiques – et à qui on a pu reprocher, parfois, de perdre de vue les significations sociales de celles-ci. La constitution de la sexologie comme profession a contribué, d’une autre manière, à déplacer la focale, de la médicalisation de la sexualité pathologique vers les pratiques « ordinaires », objet du quotidien des consultations sexologiques. Il s’agit donc, pour reprendre les termes de Michel Bozon, de « sortir analytiquement la sexualité de son exceptionnalité » [5], de la considérer comme une pratique sociale comme une autre, intégrée à un système plus large de pratiques, qu’elles soient de l’ordre économique, politique ou entrepreneurial [6]…
Mais pour d’autres la sexualité possède un caractère exceptionnel et doit être étudiée comme telle. Ce peut être, d’abord, parce que les actes sexuels prennent leur sens en relation avec les grandes divisions symboliques, chaud/froid, haut/bas, profane/sacré. Pour Émile Durkheim ainsi, « si (…) on parle de l’acte sexuel comme d’un acte ordinaire de la vie physique, en réalité, on le dénature », car cet acte « a quelque chose de mystérieux, (…) il ne saurait être assimilé aux actes de la vie vulgaire, (…) il est exceptionnel, (…) il a une puissance associative et, par conséquent, moralisatrice, incomparable » [7]. Le sociologue conçoit les relations hétéro-sexuelles comme un acte contradictoire, d’un côté une profanation — celle du caractère « sacré » de la pudeur — et de l’autre la « fusion », la « communion intime » de deux consciences. Le caractère extra-ordinaire de la sexualité serait ici propre à cette dimension quasi mystique.
Faisant de la sexualité le lieu de la vérité de l’individu contemporain, Michel Foucault montre à quel point la sexualité est tant outil de contrôle que de production (normée) de soi. Dans le tome 1 de L’histoire de la sexualité - La volonté de savoir, Michel Foucault écrit ainsi que la sexualité devient « le chiffre de l’individualité, à la fois ce qui permet de l’analyser et ce qui rend possible de la dresser » [8]. En cela, elle est exceptionnelle. Elle diffère radicalement des autres pratiques sociales, culturelles, culinaires, ou liées au travail, qui ne sont pas investies de la capacité à être le « chiffre de l’individualité ». C’est parce que la sexualité est révélatrice d’autre chose qu’elle-même et qu’elle dit quelque chose d’essentiel sur soi, qu’il est justifié de l’étudier.
Mais la puissance d’ordonnancement du monde repose moins sur le caractère mystique de la sexualité que sur sa capacité à produire et reproduire, au quotidien, dans les pratiques comme dans les discours, l’ordre social et les rapports sociaux régissant les conduites. En particulier, la banalité de répertoires sexuels qui ne feraient pas désordre ne peut d’ailleurs pas être pensée en dehors des rapports de genre. Au cours des trente dernières années, on assisterait ainsi à la « démocratisation des conduites sexuelles ». La sexualité ne bénéficierait plus aux seuls hommes, mais serait à présent plus égalitaire : les relations sexuelles (en particulier, les relations hétérosexuelles) auraient en leur cœur un « troc des orgasmes » qui satisferait tant les femmes que les hommes [9]. La nouvelle normativité sexuelle se caractériserait de plus par la nécessité d’interroger et de prendre en compte le consentement. Toutefois, la sexualité des femmes et des hommes reste fortement marquée par des rapports de genre qui, s’ils ne s’appliquent pas unilatéralement comme un rapport de domination invariable, et uniforme, des hommes sur les femmes, structurent toutefois l’ensemble des pratiques et des représentations en matière de sexualité. Ainsi, la naturalisation des besoins sexuels est encore largement répandue, tant chez les femmes que chez les hommes [10] ; et la respectabilité féminine se fonde sur une sexualité maîtrisée, mais aussi sur le contrôle de la sexualité et des désirs masculins. En analysant l’injonction genrée au désir spontané, Cécile Thomé montre bien le paradoxe qui existe entre la quête d’une relation sexuelle spontanée, reflet d’une relation authentique à soi-même et aux autres, et le travail que fournissent les femmes pour accéder à cette apparente « spontanéité » [11]. L’ordinaire, chez Cécile Thomé, est le produit d’un travail qui n’a rien de naturel, d’instinctif ou de spontané, il est notamment le produit de rapports de genre inégalitaires.
Les rapports de genre se doublent de rapports de sexualité : par exemple, le rapport au plaisir de l’autre varie, chez les femmes, selon qu’elles soient hétérosexuelles ou lesbiennes. Il est attendu des femmes hétérosexuelles qu’elles se sentent dépossédées pour donner du plaisir à l’autre, tandis que les femmes lesbiennes valorisent le fait d’être centrées sur le plaisir de l’autre pour éprouver de la jouissance [12]. C’est aussi le cas du côté des hommes : être un homme impose dans de nombreux cas de mettre à distance le soupçon d’homosexualité [13], tandis que l’identification à l’hétérosexualité masculine blanche serait une pratique de normalisation de soi [14]. Le couple permet, surtout pour les femmes, d’expérimenter la sexualité en évitant d’être stigmatisée, mais il ne permet pas toujours, bien au contraire, de l’expérimenter en sécurité. Les violences conjugales constituent, de fait, une dimension indéniable – un ordinaire ? – de la sexualité.
L’entrée dans la sexualité par les répertoires sexuels, et donc par les pratiques, n’empêche pas d’observer ce qui se joue dans les discours sur la sexualité, en particulier parce que la diversification des pratiques, telle que décrite précédemment, constitue nécessairement un espace de lutte. Cette dernière se construit notamment autour de la définition de la sexualité ordinaire, et donc, en miroir, de la dénonciation de ce qui en constitue des formes marginales et déviantes dont il faut protéger les plus fragiles, dont les plus jeunes [15]. Les travaux en science politique et en sociologie portant sur les conservatismes en matière de sexualité, qu’ils aient ou non un ancrage directement religieux, montrent bien le caractère saillant des questions sexuelles pour l’identité de ces mouvements et de leurs militant e s. Les oppositions à l’institutionnalisation des couples de même sexe, de la PMA pour toutes, la volonté d’ingérence à l’égard de l’éducation affective et sexuelle en milieu scolaire, les mouvements auto-identifiés comme « pro-vie », ou encore la remise en cause de l’avortement comme droit fédéral aux États-Unis, sont quelques-uns des nombreux exemples de retours de balancier en ce qui concerne l’égalité de genre et de sexualité [16]. Ces formes de conservatismes en matière de sexualité, s’inscrivant dans un ensemble plus large de discours s’opposant à une « idéologie du genre » constituent un contexte général se superposant à, et entrant en tension avec, l’élargissement d’une « conscience de genre », des positionnements d’acceptation de l’homosexualité ou encore de l’affirmation étendue du consentement comme nouveau script culturel.
L’« ordinaire sexuel » nous est présenté au quotidien. Cette inscription dans la vie de tous les jours propose la banalité d’une sexualité valorisée. En s’intéressant à ce qui fait l’ordinaire et le banal, mais aussi à ce qui constitue l’ordre juste et la sexualité bonne, ce n’est plus uniquement la diversification du répertoire sexuel qu’il s’agit d’explorer, mais la diversité des répertoires sexuels, tant, à différents endroits de l’espace social, les normes en matière de sexualité peuvent se déplacer.
C’est le cas dans les produits culturels (publicité, séries télévisées, chansons, romans, etc.), sur lesquels reviennent deux contributions (celle de Delphine Chedaleux et celle deYaëlle Amsellem-Mainguy et Arthur Vuattoux). Ces produits mettent notamment la focale sur des pratiques et des modes d’identification présentés sous l’angle de la nouveauté en matière de sexualité et, très fréquemment, de genre. Des campagnes publicitaires « inclusives » présentent ce qui était il y a peu décrit comme extraordinaire ou anormal comme une variation ordinaire de la sexualité. Les couples de même sexe peuvent être présentés sous une forme non marquée : s’ils « font désordre », ce n’est plus pour tout le monde.
Les débats autour de la notion de consentement et de ses frontières, ainsi que les luttes contre les violences sexistes et sexuelles, avancent la fréquence élevée des atteintes tout autant que des difficultés à les dénoncer dans des contextes institutionnels pouvant fonctionner en vase clos. La culture du secret de certains milieux se pose en contrepoids du fait que, bien souvent, « tout le monde savait ». L’importance des institutions productrices de normes (notamment sexuelles et de genre) est au cœur de la contribution de Céline Béraud ; tandis que le chapitre de Cavalin, da Silva et Delage montre la façon dont les violences conjugales se sont institutionnalisées comme problème public, après avoir été dénoncées par les mouvements féministes, participant à visibiliser des violences qui apparaissent dans toute leur banalité dans le quotidien et l’intimité des couples.
Les questionnements en matière de désir sexuel et des besoins en matière de sexualité laissent par exemple penser que les jeunes de 2023 auraient moins de rapports sexuels que leurs aîné.es : peut-on parler (ou doit-on s’inquiéter ?) d’un « nouvel ordre moral » ? Ou doit-on insister sur les « nouvelles » configurations relationnelles, au cours de la période de jeunesse, identifiée comme une période d’expérimentation de la sexualité. Peut-on affirmer que ces transformations marquent profondément les rapports de genre et de sexualité ? Les discours critiquant les contraceptifs hormonaux et prônant une régulation plus « naturelle » de ses cycles, portés à plusieurs endroits de l’espace social et de l’échiquier politique, mettent en évidence un des éléments centraux de la sexualité au cours du dernier demi-siècle : celle-ci est, très largement, contraceptée. Cécile Thomé revient, à ce titre, sur la façon dont la contraception structure les pratiques sexuelles, et reconfigure les rapports de genre.
La notion d’ « ordinaire » nous est apparue comme un outil, permettant d’interroger ou de lire des travaux, qui n’utilisent pas toujours le terme de prime abord. Dans un entretien, Isabelle Clair a participé à cette expérience de relecture : l’ordinaire apparaît à la fois à travers la banalité de terrains ethnographiques, qui cherchent à appréhender la quotidienneté des performances de genre autour de l’amour et de la sexualité, mais aussi à partir de la question centrale, de l’ordinaire hétérosexuel –en tant qu’il s’inscrit dans les discours, les corps et les désirs de ces jeunes. Enfin, c’est aussi l’absence de certains thèmes – comme celui de la violence – sur laquelle propose de réfléchir Isabelle Clair : la moindre présence des situations violentes serait due à un effet de contexte, mais surtout constituerait la conséquence de la méthodologie à l’œuvre, l’enquête ethnographique auprès d’adolescent.es n’étant pas particulièrement adaptée à saisir des discours sur des violences allant au-delà des insultes, ou altercations ponctuelles.
On saisit mieux les mobilisations — qu’elles soient conservatrices, opposées aux innovations juridiques, ou progressistes, en faveur de l’égalité de toutes et tous — si l’on envisage la sexualité, ce mélange instable d’identités, d’institutions et de pratiques, sous l’angle de l’ordinaire, du banal mis en ordre. L’ordinaire rassurant – pour certains – de la « complémentarité » du masculin et féminin et du bon ordre social. Qu’il faut défendre quand il est menacé. L’ordinaire inquiétant, pour d’autres ou pour les mêmes, de la violence. Contre lequel il faut lutter.
– Introduction : Qu’est-ce que l’ordinaire en matière de sexualité
par Marion Maudet et Baptiste Coulmont
– La sexualité des jeunes et internet : des pratiques culturelles ordinaires ?
par Yaëlle Amsellem-Mainguy et Athur Vuattoux
– Cinquante Nuances de Grey. Ou comment allier sexualité et respectabilité
par Delphine Chedaleux
– Catholicisme, une sexualité sous contrôle ?
par Céline Béraud
– Le genre du plaisir sexuel. Sur la place de la pénétration dans les scripts hétérosexuels ordinaires
par Cécile Thomé
– Après #metoo
par Catherine Cavalin, Jaércio Da Silva, Pauline Delage, Irène Despontin Lefèvre, Delphine Lacombe et Bibia Pavard
– Entretien avec Isabelle Clair
– Bibliographie
Sur la Vie des idées :
– Le genre et le prêtre, à propos de : Josselin Tricou, Des Soutanes et des hommes. Enquête sur la masculinité des prêtres catholiques, Puf
– Organes et orgasmes, à propos de : Sarah Barmak, Jouir. En quête de l’orgasme féminin, Zones ; Delphine Gardey, Politique du clitoris, Textuel
– Dire sa sexualité, à propos de : Eve Kosofsky Sedgwick, Épistémologie du placard, Ed. Amsterdam
Baptiste Coulmont & Marion Maudet, « L’ordinaire de la sexualité », La Vie des idées , 9 octobre 2024. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/L-ordinaire-de-la-sexualite
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par & , le 9 octobre
[1] Trachman M., 2018, « L’ordinaire de la violence. Un cas d’atteinte sexuelle sur mineure en milieu artistique », Travail, genre et societes, n° 40, 2, p. 131‑150.
[2] PIETTE A., 1999, La Religion de près. L’activité religieuse en train de se faire, Paris, Métailié
[3] BUTON F., ROZIER,S., LEHINGUE,P., MARIOT,N.(dirs.), 2019, L’Ordinaire du Politique : Enquêtes sur les rapports profanes au politique, 1re édition, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 701 p.
[4] RUBIN G., 1984, « Thinking sex : notes for a radical theory of the politics of sexuality », dans VANCEC.S.(dir.), Pleasure and Danger : Exploring Female Sexuality, London, Pandora, p.267‑293.
[5] Bozon M., 2020, « Qu’apporte une perspective socio-économique à la connaissance de la sexualité ? », Revue Française de Socio-Économie, 25, 2, p. 29‑40.
[6] Pour faire implicitement référence à des travaux aussi divers que ceux de Gagnon et Simon autour des scripts sexuels, de Michel Bozon à propos des “orientations intimes”, ou d’Eva Illouz sur la marchandisation de la sexualité
[7] Durkheim É, 1911, « Débat sur l’éducation sexuelle », Bulletin de la Société française de philosophie, 11, 1911, pp. 33 à 47
[8] Foucault M., 1976, Histoire de la sexualité. Tome 1 : La volonté de savoir, Paris, Gallimard, p. 192.
[9] BEJIN A., 1992, Le nouveau tempérament sexuel, Éditions Kimé
[10] BAJOS N., FERRAND M., ANDRO A., 2008, « La sexualité à l’épreuve de l’égalité », dans BOZON M., BAJOS N.(dirs.), Enquête sur la sexualité en France, Paris, La Découverte, p. 545‑576.
[11] THOME C., 2022, « Dans les coulisses du désir spontané. Sexualité hétérosexuelle, travail des femmes et ordre du genre », Revue française de sociologie,63, 2, p. 283‑309.
[12] CHETCUTI N., 2013, Se dire lesbienne : Vie de couple, sexualité, représentation de soi, Paris, Payot, 336 p.
[13] CLAIR I., 2023, Les Choses sérieuses. Enquête sur les amours adolescentes, Paris, Seuil, 379 p.
[14] VÖRÖS F., 2020, Désirer comme un homme, Paris, La Découverte, 162 p.
[15] BOZON M., 2012, « Autonomie sexuelle des jeunes et panique morale des adultes », Agora débats/jeunesses, 1, 60, p. 121‑134.
[16] PREARO M., GARBAGNOLI S., 2017, La croisade « anti-genre ». Du Vatican aux Manif pour tous, Paris, Textuel, 76 p.