Une nouvelle physique se développe au contact de la biologie et de la chimie ; elle cherche à comprendre le comportement d’objets traditionnellement jugés trop imprévisibles pour cette science – des polymères au vivant. Jean-François Joanny dresse le portrait de cette science jeune, construite sur des défis.
Le récent succès d’ouvrages d’histoire économique, alors même que cette spécialité paraît souvent négligée à l’université, ainsi que des évolutions disciplinaires simultanées, font espérer de nouveaux rapprochements entre l’histoire et l’économie.
La recherche n’a pas que des objets, elle a aussi des formes : le texte et la langue, mais également le théâtre, la peinture ou encore la bande dessinée. En investissant cette dimension négligée, on peut engager une modernisation des sciences sociales et lutter contre la crise qui les frappe.
Économie de l’environnement, des ressources naturelles, du développement durable, green economics, sustainability science, bioéconomie, écodéveloppement : nombreux sont les disciplines et les concepts qui croisent considérations environnementales et économiques. On revient ici sur l’économie écologique, qui a réussi à investir le champ académique et à démultiplier les débats.
Le dernier ouvrage de Jean-François Bayart souligne l’ambiguïté des études postcoloniales qui colonisent selon lui tous les champs du savoir. Il dénonce la confusion d’une perspective qui se veut à la fois épistémologique et normative, scientifique et militante. Mais les postcolonial studies ne se réduisent pas à la pratique française.
L’un paraît plongé dans ses archives, quand l’autre élabore concepts et analyses de longue durée. La Fabrique interdisciplinaire nuance cette opposition entre l’historien et le politiste. Leurs pratiques de recherche peuvent converger en dépit de nombreux obstacles institutionnels et professionnels.
