Les artisans de l’égalité

Tu ou vous ? C’est une affaire politique. Toutes les périodes de grand bouleversement politique ont réinventé leur langage, leurs codes et les détails des relations quotidiennes. En 1789, le tutoiement s’impose comme arme d’égalité.

Les luttes des personnes en situation de handicap nous semblent récentes. Il n’en est rien. Au XIX^e siècle déjà, la communauté sourde française se mobilisait pour l’accès à l’égalité pleine et entière ; les « entendants », eux, instrumentalisaient déjà des angoisses et utilisaient des arguments qui ont toujours cours aujourd’hui.

Dès l’âge de trois ans, Michel s’est engagé en politique et n’a jamais cessé de s’impliquer, au PCF qu’il n’a jamais quitté, comme dans le soutien des gosses de la Cité où il réside depuis toujours, en passant par la Guinée et la Fête de l’Huma.

Héloïse, Nassim et Sarah sont bénévoles au pôle LGBTQIA+ du Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants. Les permanences pour accompagner les démarches de demande d’asile vont de pair avec un engagement militant qui dénonce les politiques migratoires et les conditions d’accueil des migrants.

Inès est cheffe de service d’un centre d’hébergement dédié à l’accueil des femmes sans domicile. Sa propre expérience de la pauvreté a fait naître en elle un sentiment de révolte sur lequel elle s’appuie pour motiver son engagement.

Communiste depuis son adolescence aux Comores, Saïd n’a renoncé ni à ses convictions militantes ni à ses croyances religieuses. La poésie et les camarades aident ce militant internationaliste, ancré sur le terrain, à garder le cap.

Solidaire des Gilets Jaunes comme de Greta Thunberg, privilégiant l’ancrage local, les circuits économiques courts et les low-tech (technologies simples), l’engagement de Johan, 20 ans, est à l’image d’une nouvelle génération militante pour laquelle l’urgence écologique est la priorité absolue.

Mathilde va avoir 30 ans, elle vit à Bordeaux et travaille chez un fournisseur d’électricité. Mais pas n’importe lequel, ni public, ni privé, Enercoop se présente comme une « coopérative d’électricité vraiment verte, locale et citoyenne ».

La vie de Stéphanie prend un tournant majeur le jour où, face à l’afflux de migrants fuyant la Syrie ou l’Afghanistan, elle ouvre sa porte à de jeunes sans-papiers. Après cinq ans de cohabitation qui ont entamé son intimité domestique, elle se réjouit pourtant d’avoir construit une nouvelle famille.