L’État peut-il changer le comportement des individus ? Il s’y efforce, mais les changements les plus remarquables sont le plus souvent des effets non intentionnels.
La violence provoquée par la quête de la pureté de l’engagement au sein des groupes militants n’est pas nouvelle. Les années post-68 en témoignent : harcèlement moral, phallocratisme, homophobie, police des mœurs y faisaient des ravages.
Deux ouvrages d’acteurs clés de ce moment historique donnent des versions différentes de la « grève de Knysa » où l’équipe de football française s’illustra lors de la coupe du monde 2010. C’est l’occasion de comprendre les ressorts sociaux de cette tragi-comédie nationale et de s’interroger sur la valeur documentaire de ce type de témoignage.