On a longtemps opposé les modèles de philanthropie français et américain. Pour les quatre chercheurs conviés à débattre par la Vie des idées, cette opposition, trop rapidement ramenée à celle entre marché et État, ne tient plus.
Jacqueline Mandelbaum, responsable du service de biologie de la reproduction de l’hôpital Tenon, et Eva Weil, psychologue au CECOS du même hôpital, se prononcent sur le projet de levée de l’anonymat dans le don de gamètes.
Irène Théry met en cause la violence légale dans les pays où, comme en France, la loi prescrit l’anonymat des dons d’engendrement. Elle observe le décalage entre une réalité complexe et la définition d’un acte créateur délégué au seul médecin. Elle plaide pour que la société prenne ses distances avec le modèle normatif de la famille nucléaire.