Une enquête de terrain sur les « sans domicile fixe », retrace la « carrière de survie » de personnes réelles et leur difficulté d’être. La condition des SDF est intimement liée à la politique urbaine et ne saurait se satisfaire de la seule prise en charge sociale par les associations caritatives et humanitaires.
Recensé : Pascale Pichon, Vivre dans la rue. Sociologie des sans domicile fixe, Paris, Aux lieux d’être, 2007, 304 p.
Même si cet hiver n’a pas connu de réédition de l’opération des « Enfants de Don Quichotte » qui avait mis la « question SDF » au premier plan de l’actualité l’an dernier, ces populations précaires refont invariablement surface à cette saison. A cette occasion, de nombreuses idées reçues sont véhiculées dans les médias sur ces personnes qui hantent les rues de nos villes. Dans ce contexte, les deux ouvrages de la sociologue Pascale Pichon (S’en sortir, accompagnement sociologique à l’autobiographie d’un ancien sans domicile fixe dans la collection « Matières à penser » des Publications de l’Université de Saint-Étienne, Vivre dans la rue, sociologie des sans domicile fixe édité par la maison d’édition Aux lieux d’être spécialisée en sciences humaines et sociales contemporaines) tombent à point nommé pour rétablir quelques vérités trop souvent ignorées sur ces populations, visibles et proches de nous et pourtant « indésirables » et si mal connues.
Pascale Pichon condense dans Vivre dans la rue, sociologie des sans domicile fixe les résultats d’une activité de recherche entamée depuis de nombreuses années. Son travail ethnographique de terrain, qu’elle décrit comme un « investissement systématique » des espaces et lieux publics de la « survie », a en effet commencé il y a déjà plus de dix ans, à Saint-Étienne pour se poursuivre ensuite à Paris. Ses observations dans le métro, dans les associations caritatives et plus généralement dans les lieux d’accueil des personnes à la rue (Samu social, CHAPSA de Nanterre entre autre), ont conduit l’auteur à envisager cette population particulière à partir de la notion de carrière de survie, propre selon elle au parcours des personnes sans domicile fixe. L’objectif de Pascale Pichon dans cet ouvrage est double : il s’agit de penser la pauvreté avec les sans domicile fixe en comprenant ce qu’est la carrière de survie, son organisation, sa logique, ses limites et ses épreuves mais aussi penser notre urbanité avec les SDF en essayant d’appréhender la dimension morale et politique du partage de l’espace social entre les « inclus » et les « exclus ».
Pour ce faire, l’auteur s’appuie sur les récits singuliers de personnes sans domicile fixe, caractéristiques du parcours de l’ensemble des personnes qu’elle a rencontrées sur son terrain de recherche. Ainsi le premier chapitre introduit les histoires de vie de quatre individus, Christian, Alain, Adrien et Ahmed. Présentés de façon succincte, leurs parcours permettent à la sociologue de nourrir l’argumentation qu’elle construit dans le second chapitre autour des notions d’identité et de carrière de survie.
Etre SDF : une épreuve pour l’identité
Ce second chapitre est particulièrement intéressant lorsqu’il aborde la question de l’épreuve identitaire que constitue le récit biographique : en racontant sa propre histoire, l’individu doit lier entre elles des séquences marquantes de sa vie afin de fournir au récit une trame et une cohérence interne. Le narrateur se prononce subjectivement, travaille son histoire pour donner du sens à sa totalité et la sociologue accorde finalement plus d’importance à la façon dont se crée cette « identité narrative » qu’au sens intrinsèque des événements vécus. Malgré les événements, les épreuves traversées, chaque personne doit tenir le fil de son histoire pour conserver une permanence à son identité. A l’inverse, on observe la perte unitaire du moi quand disparaît la mise en intrigue de soi, quand le fil de la narration se rompt, quand le récit se disperse. Ainsi, « le retour réflexif qu’accomplit l’individu en reconstruisant sa vie dans un récit remplit une fonction cathartique ou prospective pour surmonter le présent. Il lui faut à tout prix nommer les raisons de la chute, au risque de perdre l’unicité et la densité d’une vie qui ne se réduit pas à une carrière, mais qui s’étire de la naissance à la mort. » (p. 94). La notion de carrière renvoie pour l’auteur au processus de socialisation/désocialisation propre au « monde » des SDF et met en relation « l’identité personnelle des individus en situation de survie et l’environnement dans lequel leur image de soi se construit » (p. 72). Elle fait ainsi référence à la totalité de l’expérience sociale des SDF, aux activités de la survie (chercher où dormir, où manger, où mendier, où créer des liens, etc.), à l’absence de « chez-soi », mais aussi aux contraintes structurelles, institutionnelles et interactionnelles pesant sur l’individu qui est finalement, non pas exclu mais « enfermé dehors » [1].
Pascale Pichon poursuit son analyse en distinguant deux types d’épreuve marquant la carrière : la manche qui oblige à s’exposer en public, et l’hébergement d’urgence, la nuit. Le troisième chapitre décrit donc plus particulièrement les activités de survie, et notamment la mendicité en questionnant la place occupée par cette activité dans l’histoire et dans la société d’aujourd’hui. L’auteur souligne ainsi que la mendicité est une double épreuve : il s’agit d’accepter l’abaissement social de l’acte de mendier et de la plainte publique, et l’échange inégalitaire entre donateur et donataire. Elle reprend alors la typologie des formes de sollicitation et des routines de l’activité mendiante qu’elle avait par ailleurs développées dans d’autres publications [2] : « la priante », devant les lieux de culte renvoie à l’image d’une pauvreté soumise, « le tape-cul » où le mendiant est immobile avec un carton dans une posture de repli sur soi et la modalité « à la rencontre », moins discriminante que les deux autres modes de sollicitation dans la mesure où elle manifeste une volonté de « revenir parmi nous ». Dans tous les cas, l’auteur souligne que les personnes qui font la manche vivent cette expérience comme un véritable travail, organisé dans le temps et dans l’espace. Vivre de mendicité, c’est en effet maîtriser un ensemble de discours, de pratiques, de postures, d’horaires, de lieux, de règles qui nécessitent de véritables compétences. Vivre dans la rue c’est aussi investir l’espace public, le temps d’une activité, d’un trajet : « chaque lieu autorise des usages spécifiques et procure des ressources différentes. » (p. 148).
Pascale Pichon conclut ce chapitre par une critique intéressante d’une vision culturaliste de la vie à la rue. Pour lutter contre une approche misérabiliste de ces populations, certains auteurs ont ainsi parlé de culture de la rue ou de « culture de la place publique » [3], insistant sur la cohérence des pratiques des individus, « tout d’un coup libres, inventifs, stratégiques, détenteurs d’une culture propre, celle de l’expédient. » (p. 157). Selon l’auteur, l’utilisation de ce terme de culture pour décrire les adaptations successives produites par les individus situés à la marge des institutions sociales pose notamment le problème de les assimiler à la figure de l’exclu. Par ailleurs, les SDF ne forment pas un groupe social unifié par des valeurs fournissant un contenu positif suffisant au sentiment d’appartenance. « Il semble que seul le sentiment de vivre et de surmonter une succession d’épreuves semblables construit, au temps de la carrière, un sentiment de communauté, communauté d’expérience pourrait-on dire. » (p. 159)
Les lieux de l’errance
Le chapitre IV poursuit la description de la survie en s’intéressant plus particulièrement aux lieux investis la nuit et le jour. La « géographie du savoir-survivre » [4] est en effet très riche et se compose de nombreux espaces : espaces publics bien sûr mais aussi espaces de l’assistance procurée par les associations caritatives et humanitaires qui constituent un réseau de services directement proposés aux personnes sans domicile. Selon les associations et les lieux, les prestations sont différentes et s’adressent à des publics ciblés : offre de nourriture, aide à la recherche d’emploi, vestiaire, douche, activités d’insertion, etc. Au cours de la carrière, les individus circulent au sein de ce maillage complexe, en fonction de leur besoin et de la connaissance qu’ils ont des offres et de la qualité des prestations proposées. La survie la nuit consiste également à trouver un abri ou un lieu d’hébergement. L’auteur insiste notamment sur la perception qu’ont les personnes sans domicile de leur habitat. « L’appréciation de son habitat varie (…) suivant le degré d’appropriation, l’environnement proche, qui assure l’accès facilité aux ressources de la survie, ainsi que la sociabilité entre pairs qui s’y joue et la sécurité qu’elle confirme. » (p. 187) Ce faisant, elle sous-entend qu’il faut se garder d’une interprétation hâtive et courante, surtout en période hivernale, de la situation des personnes qui vivent dans la rue et ne souhaitent pas être hébergées dans des structures collectives. Certes, l’accueil dans des centres d’hébergement peut être un soulagement pour ces personnes qui sont non seulement au chaud mais peuvent aussi récupérer les heures de sommeil manquant ou évacuer le stress des nuits à la rue. Mais l’abri, dans l’espace public ou ailleurs, s’il est investi, « habité », peut être préféré à la structure collective car celle-ci génère un sentiment de relégation sociale : « le sentiment de relégation sociale peut être plus aigu dans une structure collective n’offrant aucune condition décente que dans un abri affichant, dans son agencement intime, le résultat des compétences mises en œuvre pour survivre et se maintenir. Au moins, dans le second cas, l’individu peut-il évaluer ses capacités alors que dans le premier il risque de se voir dépossédé de tout, jusqu’au sentiment de n’être plus qu’un numéro. » (p. 187-188)
Ajoutons que certaines structures d’hébergement collective restent perçues de manière très négatives par les personnes sans domicile du fait même des conditions d’hébergement « de masse » qui constituent une véritable épreuve dans la carrière de survie (gestion collective du temps et de l’espace, regard omniprésent d’autrui, négation des liens affectifs et sexuels, etc.). D’autre part et contrairement à ce que l’on pourrait penser, les personnes sans domicile ne sont pas sans abri ou sans logement tout au long de leur carrière mais font plutôt l’expérience d’une carrière du logement précaire : « L’ensemble des déclinaisons de l’habitat précaire fait partie de l’expérience de la survie. Selon les lois du provisoire et de l’aléatoire, internes à l’organisation des structures, la multiplication des solutions transitoires d’hébergement est fréquente. A celles-ci il faut ajouter encore, l’hospitalité des amis, de la famille, des nouvelles compagnes ou des nouveaux compagnons. » (p. 193) Prendre place au sein du circuit d’assistance, c’est donc s’inscrire dans un espace, dans un réseau de survie, entretenir des liens avec les collègues, qui partagent les routines de la survie, que l’on côtoie par habitude ou nécessité, et les compagnons de routes, sur qui l’on peut compter et avec qui l’on entretient des liens plus personnels. C’est aussi constituer un réseau relationnel à l’intérieur du circuit d’assistance avec les intervenants sociaux (travailleurs sociaux, médecins, bénévoles, agents administratifs, etc.)
Sortir de la rue ?
Les liens ainsi tissés sont au centre de l’expérience de sortie de la carrière et dans le dernier chapitre, l’auteur insiste sur deux éléments qu’elle juge essentiels pour comprendre comment peut s’opérer cette sortie : « d’une part la force de captation que produit la carrière de survie sur les individus, d’autre part l’impossibilité de s’en extraire sans soutien relationnel et reconnaissance de l’expérience vécue. » (p. 210). Pour s’en sortir, il faut donc prendre en compte l’ensemble de la carrière de survie et de ses étapes ainsi que les compétences développées qui deviennent des ressources sur lesquelles s’appuyer. Pascale Pichon souligne également l’importance de la subjectivité des personnes, de l’image de soi et de la dignité. Garder des liens avec sa famille par le biais des nouvelles transmises par un tiers ou des visites faites aux enfants ou aux parents, permet de maintenir une inscription identitaire au sein d’un réseau qui existait avant la carrière. Autre ressource essentielle pour s’en sortir, conserver sa dignité. « Les expériences mêmes de la carrière, tournées essentiellement vers la sollicitation en public ou la quête auprès des services d’assistance, contribuent à éprouver un sentiment diffus d’humiliation contre lequel l’individu doit continuellement lutter. » (p. 221). Pichon rappelle que la peur sociale de la déshumanisation est un lointain héritage de l’indignité physique et morale du vagabond du XIXe siècle. Le regard de l’autre n’est pas étranger à ce sentiment et l’indignité s’attache finalement à la personne alors que, selon les propres termes d’un clochard, « ce ne sont pas les hommes qui sont indignes mais les conditions de vie qui leur sont faites » (p. 224).
Lutter contre l’indignité pour l’homme de la rue, c’est donc « lutter contre le repli sur soi et la déshumanisation que le regard d’autrui projette » et « lutter contre les conditions de vie humiliantes, les situations de mépris social et de rejet hors du monde commun des échanges. » (p. 224) C’est finalement lutter pour la reconnaissance. Pour s’en sortir, il s’agit donc de retourner le stigmate, de retrouver un sentiment d’utilité et d’appartenance à un ensemble social, par le travail par exemple. Il s’agit aussi de se réapproprier son histoire pour que l’expérience de la rue et la carrière de survie s’inscrivent dans le parcours biographique. Pichon parle ainsi d’un travail de re-conversion. La première conversion consiste à « faire l’apprentissage des modalités de la survie et des croyances qui aident « à tenir » et s’accompagne d’une prise de conscience de participer à une expérience partagée et partageable de la survie. » La sortie de la rue s’accompagne d’une seconde conversion qui « conduit à identifier la singularité de sa propre expérience de la survie » et à faire « émerger de nouvelles interprétations biographiques. » (p. 244) Entre ces deux moments, les rencontres et les actions deviennent des ressources permettant de « s’en sortir ». Les récits d’anciens SDF révèlent ainsi l’importance des rencontres : la qualité, la densité et la durabilité des liens créés avec une ou plusieurs personnes (amis, travailleurs sociaux, bénévoles) sont essentiels. De même, recouvrer une intimité par le biais d’un logement privatif permet d’habiter de nouveau, de recevoir chez soi, de retrouver sécurité, confort et séparation entre vie privée et vie sociale. « Avec l’ancrage en un lieu, le temps social retrouve un rythme apaisé, finalisé, comparé au temps de la survie régi par l’urgence et paradoxalement perçu sans fin. L’investissement et l’appropriation d’un lieu habité permettent à la personne de ressaisir la densité du présent de l’expérience. » (p.262)
L’ouvrage de Pascale Pichon apporte sans aucun doute des éléments intéressants à la compréhension de la « question SDF ». Ses récits ethnographiques s’articulent parfaitement à l’analyse sociologique et apportent la densité de l’expérience vécue aux développements conceptuels. On appréciera ainsi la clarté de la démarche de recherche de l’auteur qui accorde une grande importance aux contextes d’actions et aux situations vécues par les individus, à l’expérience de la carrière appréhendée comme un processus et aux conditions de possibilités objectives qui leur permettent de s’en sortir. Plus encore, Pascale Pichon propose un cadre général de compréhension d’un processus fait d’étapes et de ruptures, une carrière « marquée par l’incertitude de l’avenir et placée sous le signe de l’inutilité sociale ressentie et trop souvent signifiée », éléments qui sont peu pris en compte dans les différents plans d’actions spécifiques en direction de cette population. Comme elle l’indique, « la diversification actuelle du phénomène SDF, que les observateurs ont pointé du doigt entérine ce que la présentation des parcours individuels a permis de montrer : au-delà de leurs singularités irréductibles, ce qui rassemble sans équivoque Adrien, Ahmed, Alain et les autres, c’est une expérience commune partagée. » (p.274). Le concept de carrière permet à l’auteur de rendre compte des enjeux identitaires de la vie à la rue et celui de dérive lui permet de qualifier leur itinérance. La perte de la sécurité du « chez soi », la succession d’abris précaires, la dépossession d’un habitat sûr et durable font de ces personnes des marins qui ont dévié de leur trajectoire. Mais la dérive renvoie aussi aux ressources mobilisées par ces personnes, à leurs résistances, aux adaptations qu’elles opposent aux forces contraires.
Critiquant les théories de l’exclusion qui font de l’état SDF la conclusion ultime d’un processus linéaire et cumulatif de désaffiliation ou de désocialisation, l’auteur dissocie le phénomène SDF des autres situations de pauvreté en montrant que la carrière SDF n’est pas seulement l’expérience de la précarité et de la pauvreté matérielle. Ainsi, l’abandon social des SDF ne se caractérise pas uniquement par l’absence de toit mais par la lutte constante pour le maintien de soi : « la vulnérabilité de chacun est attestée par le degré d’insécurité vécue dans le temps : plutôt que par une forme unique d’habitat précaire, elle peut se repérer statistiquement par le désordre dans la succession des modes de l’habitat précaire allant de l’abri le plus simple dans l’espace public au squat quasi privé, en passant par l’hébergement d’urgence et l’hospitalité provisoire des proches. » L’auteur poursuit : « cette vulnérabilité, où l’insécurité se conjugue à une perte de confiance dans le monde, inscrit la personne sans domicile au cœur des contiguïtés des situations d’exclusion mais ne préjuge pas d’une linéarité quelconque du processus ; si tel était le cas, la chape de l’exclusion annihilerait toute volonté de s’en sortir. » (p. 281). La conclusion insiste avec force sur les limites de la prise en charge sociale des sans domicile fixe par les associations caritatives et humanitaires à qui l’on ne peut laisser le soin de définir et de développer seules une politique d’aide aux personnes. Une réponse politique de la puissance publique ainsi qu’une prise en compte de l’interdépendance entre la question sociale et la question urbaine sont nécessaires : c’est en remédiant à la défaillance de nos villes à ne plus défendre le principe de l’hospitalité envers l’étranger et envers les plus pauvres que s’ouvre « une possible politique d’aide à la personne, laquelle passe prioritairement par le droit à habiter en un lieu et dans le monde commun. » (p. 288)
On peut regretter que Pascale Pichon n’ait pas utilisé d’autres types de données sociologiques comme des sources statistiques. L’enquête menée par l’INSEE en 2001 est certes déjà un peu ancienne mais elle nous donne des éléments descriptifs essentiels pour comprendre les conditions de vie et les trajectoires sociales des personnes sans domicile. Pascale Pichon nous parle ainsi longuement de la mendicité qui, selon elle, « demeure, aujourd’hui encore, une activité largement pratiquée. » (p. 119). L’enquête INSEE de 2001 montrait pourtant que seuls 7% des personnes sans domicile déclaraient avoir fait la manche au moins une fois le mois précédent l’enquête. La référence à cette enquête aurait de plus permis à l’auteur de préciser le sens qu’elle donne au terme SDF en le situant par rapport aux travaux méthodologiques de définition et de catégorisation statistiques de cette population.
Marie Loison-Leruste, « Une ethnographie de la rue »,
La Vie des idées
, 19 février 2008.
ISSN : 2105-3030.
URL : https://laviedesidees.fr/Une-ethnographie-de-la-rue
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