Comment, et à quels rythmes, la modernité s’est-elle imposée comme un nouvelle ère historique ? Pour répondre à cette question classique, Christophe Charle met en œuvre une véritable fresque sociale.
Comment, et à quels rythmes, la modernité s’est-elle imposée comme un nouvelle ère historique ? Pour répondre à cette question classique, Christophe Charle met en œuvre une véritable fresque sociale.
Ce livre de Christophe Charle est une véritable fresque. On peut le lire tout à la fois comme une synthèse historique et comme une stimulante réflexion historiographique. L’ouvrage entend montrer comment, progressivement, avec des rythmes variés et désynchronisés, la modernité s’est imposée tel un nouveau régime d’historicité. Il s’agit là, bel et bien, d’une « discordance des temps » : l’expression, déjà travaillée par le philosophe marxiste Daniel Bensaïd [1] ou évoquée par l’historien François Hartog [2], est ici explorée à nouveaux frais. De fait, Christophe Charle démontre que, selon les lieux et les moments, cette modernité ne s’impose qu’à pas lents, parfois aussi avec de fulgurantes accélérations, non sans réticences et résistances, contestations et rébellions.
La force du livre, outre son érudition, sa précision et son regard transnational, tient dans son parti-pris historiographique, celui auquel l’auteur tient depuis toujours : l’approche par le social, opposée à tout intellectualisme, contre une histoire faite par « le haut ». Si les élites du savoir et de la politique sont évidemment présentes dans le livre, c’est toujours dans la volonté déterminée de faire saisir les abîmes sociaux qui les séparent des catégories populaires, quant à leurs souhaits, leurs projets et leurs stratégies. S’il est bien sûr ici question de culture et d’économie, c’est donc toujours au prisme d’une histoire sociale avant tout, soucieuse d’examiner comment cette modernité infuse dans l’ensemble de la société selon des effets de rupture marqués et des oppositions plus ou moins affirmées.
Christophe Charle fait sienne la réflexion élaborée par François Hartog, à la suite entre autres de Claude Lévi-Strauss, Claude Lefort et Renhart Koselleck, sur les « régimes d’historicité » [3]. C’est d’ailleurs une notion qu’il ne souhaite pas discuter. L’intéresse bien davantage sa mise en œuvre au cours du long XIXe siècle, dont il prolonge les confins jusqu’aux années 1920. Il avait déjà montré, dans La Crise des sociétés impériales, comment les élites avaient adopté le goût de la modernité [4]. Ici, il s’agit de mieux cerner les manières dont elles ont tenté de l’imposer, non sans mal et non sans écarts.
Paul Ricœur, lorsqu’il réfléchissait à la « discordance » des temps, désignait par là « l’absence de contemporanéité des contemporains [5] ». Certains penseurs comme Ernst Bloch, dans les années 1930, avaient été frappés par cette non-contemporanéité qui rend toute période hétérogène quant à ses rapports au temps, par là même pluriels et coexistants. Christophe Charle contribue à en faire l’analyse historique [6]. À le lire en effet, on a le sentiment que les révolutionnaires du premier XIXe siècle, jusqu’à l’effervescence de 1848-1849 incluse, vont trop vite et voient trop loin : la modernité politique qu’ils déploient est trop en avance sur les traditions vivaces de leur temps ; leurs contemporains ne leur sont finalement pas contemporains ; en somme, leur « impatience des limites » les marginalise. En revanche, avec les accélérations initiées au milieu du siècle qui ouvrent bien davantage sur l’avenir, avec les progrès qui s’accomplissent alors dans de nombreux domaines (les transports, l’urbanisme, la presse, les échanges économiques) et « rend[ent] l’impossible possible », la modernité devient hégémonique. En somme, une « première modernité », entre 1830 et 1850, constitue au fond un rapport au temps dominé, concurrencé par la tradition et le poids du passé, quand la « modernité classique » (1850-1890) devient pour sa part dominante. Un brouillage s’opère enfin au tournant des deux siècles, la modernité devenant tout à la fois tolérée, critiquée et dépassée par l’antimodernité comme, déjà, par une sorte de postmodernité « [remettant] en cause le “sens de l’histoire” ».
Partant, c’est une histoire sensible que propose Christophe Charle, rappelant par certains traits l’approche concrète et sensorielle d’Alain Corbin. À le lire, on peut mieux mesurer, de manière effective et pratique, le temps des communications et des transmissions, le passage du pas des chevaux à la vitesse des chemins de fer et des lignes télégraphiques, jusqu’à la fougue de l’auto. Un nouvel espace-temps s’impose, faisant par là même advenir le rythme de la presse et de l’actualité, qui change radicalement, notamment, la temporalité du politique. Pendant une bonne partie du XIXe siècle cependant, la marche à pied demeure le moyen de locomotion le plus utilisé par la grande masse des acteurs sociaux. Les déplacements de troupes se font quant à eux au trot du cheval, en particulier lorsqu’il s’agit de contenir des soulèvements.
L’occasion est ainsi donnée de retracer les processus révolutionnaires des années 1848, quand toute l’Europe est en ébullition. Et c’est bien l’Europe entière qui est ici étudiée, grâce à la maîtrise d’une bibliographie plurilingue qui a toujours été l’une des qualités de l’auteur. En l’occurrence, Christophe Charle entend laisser à l’événement toutes ses potentialités, ses avenirs ouverts quoi que trop vite refermés par l’histoire, respecter, donc, leurs futurs possibles et alors imaginés. Par là, il rejette toute vision téléologique de leur déroulement. Il y voit tout à la fois « un passé qui résiste, un présent insaisissable, un futur conflictuel ».
Le livre montre bien les circulations des pensées et pratiques démocratiques. Il relate les journées révolutionnaires à Paris et en province, mais aussi à Francfort, à Cologne, à Pest, en Romanie et en Transylvanie. Il explique notamment comment le mouvement national tchèque use paradoxalement des idées de l’Allemand Herder pour s’affranchir du nationalisme germanique oppressif. Il rappelle la Commune de Vienne, violemment écrasée — la répression fit quelque 2000 morts —, relate l’exécution d’une quinzaine de leaders, parmi lesquels Robert Blum, un député démocrate du Parlement de Francfort venu à Vienne pour apporter son soutien au soulèvement.
Mais ces révolutionnaires n’ont rien, sociologiquement et politiquement, d’un groupe homogène. Leurs stratégies, par là même, divergent. Pour autant, Christophe Charle ne retient pas la thèse des « intellectuels frustrés » pour expliquer leur mobilisation au cœur de ces événements, une thèse qu’il voit comme une « sociologie conservatrice réductrice ». Il lui préfère une prosopographie différentielle distinguant les « combattants » et les « prophètes » qui, comme Michelet, sont demeurés plus spectateurs qu’acteurs. D’où l’amertume de ce dernier lorsqu’il reconnaît, en 1852 : « je m’en veux du Deux-Décembre ».
Plus tard, et avant même que ne s’impose un esprit « fin-de-siècle » qu’on imagine propice aux grandes remises en cause, commencera à naître une « historicité malheureuse », qui ne fera que s’accentuer avec la guerre et la montée des fascismes — Christophe Charle parle aussi d’une « modernité malheureuse ». Un certain pessimisme philosophique s’immisce avec Schopenhauer dès la première moitié du XIXe siècle. Plus avant, une partie de la littérature s’imprègne de ce pessimisme face à la modernité, à rebours d’une vision purement positive voire positiviste dominante dans la seconde moitié du siècle. Au crépuscule du XIXe siècle, Zola imagine déjà la conflagration que sera la prochaine guerre, annonçant un million de morts dès les premières semaines de combats, entre gaz asphyxiants, bombes lancées du ciel et destructions de récoltes.
Comme on l’aperçoit avec l’exemple de Zola, Christophe Charle consacre de magnifiques pages aux œuvres littéraires, picturales et cinématographiques de l’époque à laquelle son livre est consacré. On admire ici sa manière et sa méthode : loin des propos illustratifs ou prétextes à disserter, ce sont là bien davantage des analyses fines, précises, courant sous une plume passionnée et un regard acéré.
Le théâtre en particulier apparaît comme le « lieu d’émergence de la conscience moderne ». Celui de la Restauration et plus encore de la Monarchie de Juillet démontre tout l’art de faire entrer le passé dans le présent. Balzac pour sa part « peint en accéléré la course désespérée de sa génération ». Au-delà, on retrouve tour à tour Chateaubriand, Nodier, Mérimée et leur « vision du temps océanique », la puissance hugolienne et la sagacité de son « ceci tuera cela », mais aussi le scepticisme de Baudelaire. Celui-ci, pour autant, ne rejette pas toute modernité ; il la définit à sa manière, en louant chez le peintre Constantin Guys cette capacité à ses yeux vraiment moderne « de dégager de la mode ce qu’elle peut contenir de poétique dans l’historique, de tirer l’éternel du transitoire ». Quant à Courbet, il met en scène, dans L’Atelier du peintre, un « théâtre du monde » où sont représentés les vaincus de l’histoire : l’ouvrier, le républicain, l’Irlandaise misérable, le faucheur... Plus tard viendront les « inventions d’inconnu de Rimbaud » ; on pourrait cependant discuter avec l’auteur de l’injonction rimbaldienne « il faut être absolument moderne ». Chr. Charle ne paraît pas l’analyser comme ce qu’elle semble pourtant bien être, une antiphrase, un rejet : « loin qu’elle claironne une proclamation de modernisme poétique, elle dit la dérision » « l’acceptation, amère, du monde moderne », écrit Henri Meschonnic dans son essai Modernité Modernité, que Christophe Charle ne cite pas [7].
Mais l’art et les artistes ne sont pas posés sur un coussin d’air a-sociologique. Les œuvres examinées ne valent que resituées non pas seulement dans « leur temps », mais en fonction des positions occupées, des légitimités à conquérir, des institutions à braver. Fidèle en cela aux travaux de Pierre Bourdieu, dont il a été proche et dont il revendique pleinement l’héritage, l’auteur examine les stratégies déployées, sans illusion aucune sur toute forme d’« art pour l’art ».
Cette nouvelle modernité est définie ici comme « le futur au présent ». Or, la difficulté pour ces nouveaux hérauts de la modernité est de la promouvoir dans une société où dominent la tradition et par là même un certain culte du passé. Il y a lieu dès lors pour eux de s’appuyer sur ce passé pour imaginer y lire les ferments du nouveau monde auquel ils aspirent.
Les « utopistes », en particulier, évidemment pris en compte dans le livre, ont cette faille essentielle qu’ils ne parviennent pas à décrire les modalités de la transition qui pourraient mener à la société qu’ils l’imaginent. Et dès lors, leur futur se mêle à un certain passé : pour Christophe Charle, « socialement révolutionnaires, leurs projets sont en même temps politiquement conservateurs ». Mais une fois de plus, par-delà l’étude de leurs desseins, ce sont les « échos sociaux des utopies » qu’il entreprend de commenter.
De la même manière, ce sont les conséquences concrètes des grandes rénovations urbaines du second demi-siècle qui sont inventoriées. Si de tels projets s’expliquent par le souci moderne de l’hygiène, c’est aussi par volonté de contrôler la population et de canaliser les troubles sociaux, voire d’empêcher de nouvelles révolutions. Les nouveautés architecturales, cependant, ne répondent nullement à un pur goût du présent comme projection dans le futur ; au contraire, mélanges, pastiches, éclectisme ou masquage d’éléments contemporains créent des liens de reconnaissance entre cette modernité urbaine et l’héritage assumé du passé. On le sait, ces grands travaux se mènent non seulement à grand train mais aussi à grands crédits. D’où les formules de cassandre qu’adopte un Jules Ferry lorsqu’il dénonce les « comptes fantastiques d’Haussmann » : « Si le présent repose sur une base fragile, l’avenir est mangé d’avance et nos successeurs les plus prochains auront peine à y faire face ». C’est plus encore dans les expositions universelles que « la modernité s’expose ». Christophe Charle revient par exemple sur la prouesse architecturale du Crystal Palace et la modernité sidérante qu’il représente.
La matrice républicaine est également examinée au prisme de sa modernité, ou tout du moins de son aspiration à la modernité. Le même Jules Ferry peut ainsi évoquer « l’ancien régime avec son édifice de regrets » et en dire : « il y a parmi nous un ancien régime toujours persistant, actif ». Les républicains de gouvernement estiment que les expériences politiques et institutionnelles antérieures ne sont pas mobilisatrices pour l’avenir, là où la république serait par essence porteuse d’un futur singulier. Cependant, comme le montre avec force Christophe Charle, cette modernité du projet républicain est en réalité « paradoxale » ; à la différence des programmes utopistes — un terme à prendre dans son sens non péjoratif —, celui-ci n’a rien d’un idéal ; il doit bien plutôt répondre aux attentes du « centre de gravité », peu soucieux dès lors de vraiment combattre une société d’inégalités.
Tout au long de ce parcours sur les chemins d’une modernité contrastée, le lecteur est convié à redécouvrir ces sociétés d’inégalités. Car on ne peut comprendre les décalages évidents dans l’acceptation ou non de ce régime d’historicité sans prendre la mesure des contrastes sociaux, souvent abyssaux, qui innervent les mondes étudiés. Pour exemple, au printemps 1832, l’effroyable épidémie de choléra qui ravage Paris suit aussi les contours des positions sociales, les classes populaires étant bien plus touchées par la maladie que les catégories les plus aisées qui parviennent à s’en protéger. Discordance des temps nous offre par là même une promenade exploratoire dans le « circuit pathogène de la Seine » entre eaux consommées et eaux usées, le tout au prisme de ces inégalités face à l’espace autant que face au temps. Le livre invite aussi à revisiter les passages parisiens qui permettent aux classes moyennes et supérieures de se protéger de la boue, des bruits, des odeurs, des ordures et des intempéries. Curieusement, les pages sur ce thème se mènent sans allusion à l’œuvre de Walter Benjamin, dont l’œuvre, plus généralement, aurait pu être précieuse au vu des réflexions benjaminiennes sur les possibles d’un futur hanté par un passé à sauver.
Christophe Charle travaille incessamment à montrer les distances spatiales mais aussi temporelles qui séparent les centres de leurs périphéries. C’est pourquoi il insiste, contre toute vision mécaniste d’une imposition linéaire de la modernité, sur le fait que « les populations rurales et les classes plus pauvres [...] ne se sentent pas directement concernées par cette modernité ».
Il faudrait un autre livre pour examiner plus avant ces contrastes sociaux hors du seul champ de l’Europe, en raison notamment des méfaits des impérialismes européens sur le monde colonisé. Christophe Charle mentionne certes les « génocides coloniaux », mais son livre, déjà très dense, ne lui permet pas de poursuivre plus avant sur ce terrain.
Son regard toutefois n’est nullement européocentriste, même si le vieux continent est pris ici pour objet et si, en son sein, l’étude de la France y est privilégiée. C’est toutefois au cœur d’une « première mondialisation » qu’il place son récit, dans une « nouvelle configuration multipolaire » où le libre-échange un temps prôné par ses thuriféraires comme le parangon de la modernité, afin d’instaurer la paix entre les nations, n’a pas eu ces effets désirés. L’auteur souligne de ce fait le contraste qui ne cesse de se creuser entre le présent américain et le présent européen ; l’Amérique apparaît plus que jamais comme le « continent du futur ». Le livre insiste en particulier sur cette « obsession allemande de l’Amérique », qui conduit par exemple Fritz Lang à s’en inspirer pour Metropolis. Là encore, cette œuvre est méticuleusement analysée : l’étude montre que, quand bien même l’action se situerait au cœur d’une temporalité projetée dans une incertaine année 2026, son atmosphère est toute faustienne et médiévale, puisant une nouvelle fois aux sources d’un passé comme architecture du futur. Chr. Charle relate bien aussi les concessions que fait Lang à la logique capitaliste du nouveau marché cinématographique, en exonérant finalement de ses responsabilités l’industriel et dirigeant de Metropolis, Joh Fredersen : tel était le prix à payer pour que la UFA puisse exporter son film, notamment vers les États-Unis. Aussi cette fin, que Lang reniera, prône-t-elle la réconciliation des classes et un retour à l’ordre, sans plus de discordance.
In fine, le film de Fritz Lang peut nous apparaître comme la synthèse des enjeux déployés dans ce beau livre : une ultramodernité fantasmée quoique non dépourvue d’un héritage prélevé au passé, la charge d’une double temporalité — celle des cadences du travail et l’historicité de la modernité — que les classes dominantes cherchent à imposer, les formes de résistance opposées aux puissants, témoignant de l’éclatant contraste entre l’exaltation de la modernité et les ravages qu’elle peut engendrer sur les plus exploités. Ces laissés pour compte de l’histoire, Christophe Charle ne les oublie quant à lui jamais.
« L’historien n’a qu’un privilège, pour le meilleur et pour le pire, celui de participer par son travail et par sa vie à deux temporalités, d’être donc tout entier traversé par la discordance des temps. » Ainsi s’achève Discordance des temps, en faisant place à une réflexion non seulement sur l’importance des historicités, mais aussi sur celle de l’historien lui-même, qui non seulement subit celles de son temps mais contribue également, un tant soit peu, à les forger.
par , le 1er février 2013
Ludivine Bantigny, « Les temps désaccordés de la modernité », La Vie des idées , 1er février 2013. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/Les-temps-desaccordes-de-la
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[1] Daniel Bensaïd, La Discordance des temps. Essais sur les crises, les classes, l’histoire, Paris, Éditions de la passion, 1995.
[2] François Hartog, « La temporalisation du temps : une longue marche », in Jacques André, Sylvie Dreyfus-Asséo, François Hartog (dir.), Les Récits du temps, Paris, PUF, 2010, p. 12.
[3] François Hartog, Régimes d’historicité. Présentisme et expériences du temps, Paris, Seuil, 2003, rééd. 2012.
[4] Christophe Charle, La Crise des sociétés impériales essai d’histoire sociale comparée de l’Allemagne, de la France et de la Grande-Bretagne 1900-1940, Paris, Le Seuil, 2001, 2e éd., 2008.
[5] Paul Ricœur, La Mémoire, l’histoire, l’oubli, Paris, Seuil, 2000, rééd. 2003, p. 250.
[6] Nous nous permettons de renvoyer à Ludivine Bantigny et Quentin Deluermoz, « Entretien avec Christophe Charle autour de Discordance des temps. Une brève histoire de la modernité », numéro spécial « Historicités du XXe siècle. Coexistences et concurrences des temps », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, janvier-mars 2013, à paraître.
[7] Henri Meschonnic, Modernité Modernité (1988),Paris, Gallimard, 1993, p. 127.