2012, Terminator, Blade Runner, Melancholia. Les films évoquant la fin du monde ne manquent pas, leur succès est croissant. Mais quelle est leur signification ? Sont-ils de purs divertissements, nous permettant de jouer avec l’idée que tout peut s’arrêter ? Pour Peter Szendy, il faut les prendre très au sérieux, parce qu’ils expriment la nature profonde du cinéma – et nous disent, à leur manière, ce qu’est un monde.
Peter Szendy est philosophe et musicologue à l’Université Paris-Ouest. C’est sur la notion d’écoute et ses relations avec le pouvoir politique que ses premières recherches ont porté (Ecoute, une histoire de nos oreilles, Minuit, 2001 ; Sur écoute : esthétique de l’espionnage, Minuit, 2007). Poursuivies, en 2008, par une étude de la mélodie et la puissance de ses effets psychiques (Tubes : la philosophie dans le juke-box, Minuit). Sa réflexion porte depuis sur le cinéma. Dans L’apocalypse cinéma. 2012 et autres fins du monde, Capricci Editions, 2012, il montre, à travers une analyse de films évoquant l’apocalypse, que le cinéma est porté, en raison de sa nature même, à évoquer la fin du monde : loin d’être un genre parmi d’autres, le film-catastrophe semble désigner l’essence même du cinéma.
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Prises de vue et montage : David Bornstein.
par
David Bornstein
&
Florent Guénard, le 21 décembre 2012
Aller plus loin
À lire : l’entretien de P. Szendy avec Abel Ferrara dans Le Monde
Pour citer cet article :
David Bornstein & Florent Guénard, « Filmer la fin du monde. Entretien avec Peter Szendy »,
La Vie des idées
, 21 décembre 2012.
ISSN : 2105-3030.
URL : https://laviedesidees.fr/Filmer-la-fin-du-monde
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