Pour un délit ordinaire aussi bien que pour un génocide, la justice s’incarne dans des formes de droit, des institutions, des relations humaines. S’il est vrai que la justice internationale n’en est qu’à ses balbutiements, il reste que le Tribunal pénal international d’Arusha, chargé de juger les personnes impliquées dans le génocide rwandais de 1994, rencontre des difficultés particulières, liées notamment à la longueur des procédures, aux droits de la défense et à l’indifférence médiatique qui l’entoure. Une sociologue du droit s’est rendue à Arusha en Tanzanie pour enquêter sur les paradoxes de la justice internationale.