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Recension Société

Les quartiers populaires comme laboratoire social
Retour sur Le village dans la ville


par Colin Giraud , le 8 décembre 2011


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Classique des sciences sociales, Le village dans la ville de Michaël Young et Peter Wilmott, réédité en France, est d’une brûlante actualité pour comprendre les échecs des politiques de la ville. Modèle d’enquête ethnographique, il traite avec brio des aspects familiaux du relogement et du rôle du quartier dans la socialisation.

Recensé : Michael Young et Peter Wilmott, Le village dans la ville. Famille et parenté dans l’Est londonien, PUF, coll. « le lien social », 2010, 188 p.

La réédition d’un classique des sciences sociales comme Le village dans la ville intéressera de nombreux lecteurs au-delà même d’un public averti. La première qualité du livre, bien rendue par la traduction d’Anne Gotman, tient en effet à l’écriture limpide et vivante d’un ouvrage qu’on lit presque comme un roman, roman dont les héros seraient les familles populaires de l’Est londonien. Au-delà du plaisir de lecture, le livre de Young et Willmott propose surtout des analyses sociologiques stimulantes, soutenues par des matériaux d’enquête variés et omniprésents dans l’ouvrage.

Publié en 1957 à Londres, puis une première fois en français en 1983, le livre est le résultat d’une enquête de trois ans sur un quartier populaire de Londres au début des années 1950, sur ses habitants et, notamment, sur des ménages quittant ce quartier de Bethnal Green pour être relogés dans une cité plus éloignée et nouvellement construite par le London County Council, celle de Greenleigh. La première partie du livre est consacrée à Bethnal Green, aux modes de vie des familles qui y vivent et aux manières dont la parenté structure les relations sociales et la vie du quartier. La seconde partie se tourne vers Greenleigh pour découvrir ce qui se passe, se maintient, mais surtout se transforme pour ces familles lorsqu’elles quittent leur quartier d’origine pour être relogées.

L’enquête fait la part belle aux méthodes qualitatives, en particulier à la démarche ethnographique, en mobilisant de nombreux entretiens et des observations in situ, facilitées notamment par l’installation d’un des sociologues dans un logement du quartier. Chemin faisant, l’ouvrage permet d’aborder des questions classiques de la sociologie de la famille et de la parenté, d’observer les caractéristiques et les métamorphoses des quartiers populaires de Londres et, d’interroger les effets et les enjeux de certains leviers des politiques de la ville. Sa réédition, augmentée d’une double préface, est aussi l’occasion d’interroger sa portée sociologique et ses échos actuels.

Parenté et famille à l’épreuve du changement urbain

Consacrée à Bethnal Green, la première partie de l’ouvrage met au jour l’emprise des relations familiales sur la vie du quartier et de ses habitants. La famille a tendance à y monopoliser les activités et l’emploi du temps des ménages, y compris chez les jeunes époux, qui choisissent majoritairement de rester vivre près de leurs familles d’origine. Les liens familiaux apparaissent ainsi au fondement des structures sociales locales, en particulier les liens qu’entretiennent mères et filles. Willmott et Young montrent que ces derniers ne sont pas altérés par le mariage de la fille, mais, au contraire, renforcés et intensifiés par les échanges, conseils et soutiens dans l’apprentissage des rôles domestiques et du rôle de mère que découvre la fille lorsqu’elle devient mère à son tour. Les chapitres 4 et 5 décrivent alors l’influence décisive de la mère dans la vie des époux, la figure de « Mum » y est omniprésente et oblige le gendre à « courtiser la belle-mère » (p. 58), qu’il fréquente davantage que sa propre mère. « La mère de l’épouse est la maîtresse de la famille » (p. 62) et occupe une place centrale dans l’intégration à la parentèle, comme le montrent différentes pratiques finement étudiées : l’assistance de la mère lors des accouchements ou maladies, le thé quotidien pris chez Mum, les repas plus ou moins formels à son domicile.

À Bethnal Green, la « famille » englobe ainsi beaucoup plus que le triangle père-mère-enfants et peut être assimilée à une organisation « quasi tribale » : c’est le résultat central de la première partie de l’ouvrage. La « famille élargie » intervient dans la plupart des activités (travail, loisirs, sorties, sociabilités, logement) par le biais de la fratrie, des cousins, oncles, tantes, et surtout pères et mères des époux. Quand la famille informe sur une offre d’emploi, quand les liens de parenté deviennent un critère d’attribution du logement pour les institutions municipales ou quand l’on croise dans la rue, dans une même journée, cousins, tantes, parents et beaux-parents, comment réduire la famille au ménage ? De fait, à Bethnal Green, le ménage n’est plus l’entité élémentaire de la vie familiale ou de la vie sociale locale, et c’est l’ensemble du réseau de parenté qui organise et structure la vie des individus. Le dernier chapitre consacré à Bethnal Green insiste sur le fait que « la parentèle constitue alors un pont entre l’individu et la communauté » (p. 89). La famille ne clôt pas l’univers relationnel des couples, ni de leurs enfants : elle ouvre, au contraire, une première voie dans l’intégration sociale locale en favorisant les liens avec l’extérieur et la densité des relations avec les autres habitants. Les auteurs y voient donc plus une ressource qu’un carcan, même si certaines pressions familiales s’avèrent parfois conflictuelles.

Bon nombre des jeunes familles de Bethnal Green ont, quelques années plus tard, quitté le quartier pour s’installer dans la nouvelle cité de Greenleigh, trente kilomètres plus loin. Que se passe-t-il alors pour ces ménages lorsqu’ils s’éloignent de leur famille et de leurs réseaux de connaissances ?

Pour le savoir, « le mieux est donc de suivre les ex-habitants de Bethnal Green qui ont récemment déménagé du quartier » (p. 101) vers Greenleigh, sur plusieurs années : voilà l’objet de la seconde partie du Village dans la ville. Incitées par le London County Council à déménager vers Greenleigh, les familles acceptent surtout en raison de l’attrait d’un logement de meilleure qualité, disposant d’un jardin, d’une salle de bain et d’une chambre pour les enfants. Mais l’installation à Greenleigh inaugure surtout un bouleversement complet des modes de vie et des liens sociaux. Chaque famille ou presque y découvre une vie « chacun chez soi », pour reprendre le titre du chapitre 10 : les voisins apparaissent comme des étrangers, les rues sont moins animées et moins familières, le quartier n’est plus investi aussi intensément que celui des origines. Les ménages se recentrent alors sur le foyer et le logement : on y passe plus de temps, on s’y rapproche de son conjoint et on s’y consacre à ses enfants. On peut y recevoir de la famille, mais seulement l’été ou le week-end, et le confort du logement compense rarement le manque de relations sociales, le sentiment d’isolement et l’absence de la parentèle. Conséquence de leur rôle décisif à Bethnal Green, les femmes ressentent ces changements plus fortement encore que leurs maris, qui, travaillant souvent près de Bethnal Green, s’y rendent encore régulièrement. La morphologie du quartier accentue l’impression d’isolement : les distances se sont allongées, aller au pub ou faire ses courses prend plus de temps, les longues rues du quartier semblent désertes et impersonnelles aux habitants qui s’y installent.

L’analyse de Willmott et Young donne ainsi l’impression d’une vie sociale limitée, d’un quartier où l’on se côtoie peu, d’une vie urbaine fort éloignée de l’ambiance villageoise, familiale et familière de Bethnal Green. De tels changements orientent vers une forme de compétition sociale inédite pour ces familles : à Bethnal Green, on se souciait peu du statut social des gens, on les connaissait et les percevait à travers le réseau de parenté et d’interconnaissances. A Greenleigh, les choses ont changé : dans un univers plus étranger et plus hostile, on veille à soigner sa maison et on s’attache à donner à voir aux autres des signes extérieurs socialement valorisants. Ainsi, « moins on reçoit de considération personnelle de relations par petits groupes, plus on s’efforce d’obtenir ce genre de considération impersonnelle incarnée par le jugement de statut » (p. 141). L’influence du lieu de vie s’avère donc considérable puisque la mobilité géographique vers un quartier que l’on a peu souvent choisi, transforme les manières de vivre.

Dans un dernier chapitre, les auteurs tentent de discuter des liens entre mobilité sociale et mobilité géographique en s’intéressant aussi aux membres de la famille qui ont connu une ascension sociale et ne se sont pas installés à Greenleigh. Ces deux aspects apparaissent liés : les rares enfants ayant fait des études supérieures ont été amenés, plus fréquemment que les autres, à quitter les quartiers populaires pour d’autres localisations résidentielles. Entretenir des liens avec ces frères et sœurs plus favorisés dépend essentiellement, selon les auteurs, de la distance géographique à laquelle ils vivent : « si l’influence de la classe sociale est sensible, c’est essentiellement à travers la localisation de l’habitat qu’elle trouve à s’exercer » (p. 149). Le maintien de relations familiales intenses apparaît alors davantage structuré par l’habitat et les distances géographiques relatives que par les destinées sociales de chacun.

Le poids de la famille ?

La réédition du Village dans la ville permet ainsi de découvrir ou redécouvrir un travail d’ethnographie urbaine particulièrement riche et stimulant. Elle comporte par ailleurs, c’est là l’originalité de cette nouvelle édition, une présentation du livre en deux textes, l’un de Jean-Hugues Déchaux, l’autre de Jean-Marc Stébé et Hervé Marchal.

Le texte de Jean-Hugues Déchaux retrace les liens à établir entre ce livre et des débats contemporains en sociologie de la famille et rappelle combien le travail de Willmott et Young constitue, dans les années 1950, un « pavé dans la mare » des approches fonctionnalistes dominantes. Sous l’égide de Parsons en effet, les sociologues américains soutiennent alors l’hypothèse d’un affaiblissement historique des liens familiaux et d’une nucléarisation croissante de la famille contemporaine (Parsons, 1955). Or, le cas de Bethnal Green amène à des résultats tout à fait inverses mettant en lumière le décloisonnement quotidien et affirmé de l’unité élémentaire de la famille nucléaire. Si pour de nombreux lecteurs, le « chacun chez soi » de Greenleigh peut apparaître, en revanche, comme l’avènement annoncé de la famille nucléaire, Jean-Hugues Déchaux note que les interprétations à ce sujet sont variées et n’aboutissent pas nécessairement à une vision évolutionniste de la famille. Il rappelle, à juste titre, que la sociologie des réseaux sociaux s’est notamment nourrie de travaux comme ceux de Willmott et Young pour penser simultanément la famille élargie, la parentèle comme système de relation, mais aussi le rôle et la place d’ego dans ces relations, ses intérêts spécifiques et ses engagements relationnels plus ou moins prononcés. Dès lors, il n’est plus tellement question d’opposer historiquement la famille nucléaire moderne se substituant à une famille traditionnelle élargie et communautaire, mais de penser les variations des formes de parenté et la diversité des manières de « faire famille ».

De manière plus générale encore, Le village dans la ville infirme l’idée selon laquelle la modernité se caractériserait par un affaiblissement des liens familiaux accompagnant et accentuant l’individualisme croissant des sociétés contemporaines. On a souvent décrit, en sociologie, les crises de l’institution familiale et le caractère de plus en plus fragile des liens familiaux et conjugaux. De Bethnal Green à Greenleigh, des années 1950 à aujourd’hui, la famille a changé et s’est diversifiée, c’est incontestable. Elle reste, néanmoins, non seulement une instance de socialisation primordiale mais aussi, tout au long de la vie, un pourvoyeur de ressources, un vecteur de solidarités et parfois, une charge non négligeable. En France, les résultats de l’enquête « Proches et Parents » montrent clairement que la famille et les parents restent des soutiens décisifs tout au long de la vie et les travaux de Catherine Bonvalet confirment le rôle de la famille élargie dans la vie des citadins, en particulier dans leurs parcours et leurs choix résidentiels (Bonvalet, 2003). De ce point de vue, le texte de Jean-Hugues Déchaux apporte un éclairage intéressant sur Le village dans la ville en rappelant son influence sur la sociologie de la famille et de la parenté. Quelles que soient la forme et les frontières de cette famille, le livre de Willmott et Young rappelle, en filigrane, qu’elle reste une dimension importante de la vie sociale et nourrit encore, à ce titre, bon nombre de recherches sociologiques.

Les politiques de la ville à l’épreuve de l’enquête

Dans leur présentation, Jean-Marc Stébé et Hervé Marchal inscrivent l’ouvrage dans un autre domaine de la sociologie où il constitue une référence, celui de la sociologie urbaine. Mais les deux auteurs insistent surtout sur un aspect spécifique de cette contribution : celui qui concerne la conduite des politiques de la ville et qu’ils mettent en regard des plus récentes orientations de ces politiques, en France. Ce rapprochement est globalement pertinent. Les programmes de construction et de relogements réalisés par les autorités britanniques dans l’après-guerre s’inspirent en effet largement des mêmes principes que ceux ayant présidé à la mise en œuvre du PNRU (Plan National de Rénovation Urbaine) en France depuis 2003 et dans les quartiers périphériques d’habitat social : lutter contre la pauvreté en agissant sur le bâti et l’habitat, améliorer les conditions de logement des catégories populaires pour améliorer leurs conditions de vie, déplacer une partie de ces populations pour désenclaver certains secteurs urbains fortement ségrégués.

Les effets attendus du relogement à Greenleigh sont de cette nature et sont caractéristiques de l’action de l’État-providence, soucieux de réduire les inégalités sociales et d’améliorer le sort des plus démunis. Mais l’enquête montre que de telles attentes sont en partie illusoires et contredites par les faits puisque de telles migrations bouleversent les équilibres familiaux et sociaux, engendrent des ruptures et des mutations difficiles à maîtriser, et peuvent générer amertume et frustration. Comme l’écrivent alors Marchal et Stébé, « tout changement spatial s’accompagne de changement social » et d’autres projets politiques du même type, qui ont fleuri dans de nombreux pays à la même époque, ont rencontré les mêmes difficultés. Sur ce point, Christian Topalov a repéré de fortes convergences entre les travaux de Willmott et Young et deux ouvrages importants de la même époque (Topalov, 2003) : l’étude d’Henri Coing sur une opération de rénovation urbaine dans le 13e arrondissement de Paris (Coing, 1966) et l’enquête d’Herbert J. Gans sur les destinées d’un quartier du West End de Boston (Gans, 1962).

L’actualité de tels résultats est indéniable, notamment en France. Ces dernières années, de nombreux travaux ont interrogé les premiers effets des programmes de rénovation urbaine mis en œuvre en France depuis la loi du 1er août 2003, dite « loi Borloo » [1]. Leurs conclusions s’inscrivent dans une continuité frappante avec celles de Willmott et Young. Les travaux de Christine Lelévrier permettent par exemple de porter un regard plus que nuancé sur les effets de ce type d’opérations en Ile-de-France : si le relogement peut être l’occasion de réaliser des aspirations résidentielles de longue date pour certains, il apparaît souvent comme une obligation subie, notamment chez les familles les plus modestes et de taille importante. Non seulement les nouveaux logements ne semblent pas toujours appropriés, mais plus encore, le déplacement brutal des repères sociaux et résidentiels et les métamorphoses de la vie de quartier génèrent difficultés, ruptures et souffrances (Lelévrier, 2007). En ce sens, les dernières phrases du Village dans la ville résonnent aussi comme une injonction politique résolument contemporaine visant à privilégier, ici comme ailleurs, la prudence et la concertation plutôt que l’empressement des agendas politiques : « Si les autorités considèrent que l’esprit d’une entité sociale vaut la peine d’être préservé, elles ne déracineront plus les habitants mais construiront les logements neufs autour des groupes sociaux auxquels ils appartiennent déjà. » (p. 172).

Quartier et socialisation

Le texte de Stébé et Marchal n’aborde cependant que très peu l’un des autres aspects centraux du Village dans la ville pour la sociologie urbaine : celui qui interroge la place plus ou moins structurante du quartier dans les modes de vie (Ascher, 1995 ; Chalas, 2000 ; Authier, 2008). L’ouvrage de Willmott et Young envisage, de fait, le quartier comme une instance de socialisation dont les effets peuvent être puissants et durables. Ce que soulignent peu Marchal et Stébé, c’est cette place prépondérante du quartier dans la construction d’une communauté locale. De ce point de vue, l’ouvrage constitue aussi un modèle d’enquête sur un quartier ouvrier et sur un milieu populaire, tous deux typiques d’une époque, comme l’a souligné Christian Topalov en confrontant Le village dans la ville aux travaux de Coing et Gans (Topalov, 2003). L’enquête ethnographique constitue alors une entrée féconde dans la connaissance des catégories populaires et montre l’importance du quartier dans la construction et la reproduction de ces groupes ouvriers à travers le pouvoir socialisant du contexte résidentiel.

Selon nous, les effets du quartier dans la socialisation des familles et des époux de Bethnal Green constituent un résultat majeur de l’ouvrage, qui continue à interroger les sociologues et susciter des débats, qu’il s’agisse de la mesure statistique des « effets de quartier » ou, plus généralement, de l’analyse du rôle des expériences spatiales dans la construction des identités sociales (Mapsat, 1999 ; Authier, 2006). Loin de conclure à des sociétés urbaines de l’hyper-mobilité et de « la fin des quartiers » (Ascher, 1995), bon nombre d’enquêtes [2] illustrent le poids des contextes résidentiels sur les destinées sociales et le rôle de certains quartiers dans la construction de certains groupes sociaux, depuis les quartiers périphériques d’habitat social (Beaud, 2002) jusqu’aux territoires de la bourgeoisie (Pinçon, Pinçon-Charlot, 1989). Il faut donc aussi envisager Le village dans la ville comme une invitation à étudier plus finement les interactions entre ce qui relève du social et ce qui relève du spatial et à mieux situer la place relative du quartier et de l’espace résidentiel dans les parcours et les modes de vie des citadins. En réalité, ce dernier apport est sans doute le plus important pour la sociologie urbaine contemporaine.

La portée sociologique du Village dans la ville est donc importante au-delà même d’une postérité purement académique et l’intérêt de sa réédition est multiple. Il s’agit certes de découvrir ou de redécouvrir un classique de l’histoire des sciences sociales, mais ce livre constitue surtout un modèle d’enquête ethnographique exemplaire et une contribution plus large à l’analyse des dimensions spatiales de la vie sociale.

par Colin Giraud, le 8 décembre 2011

Aller plus loin

Bibliographie

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AUTHIER Jean-Yves, 2006. « La question des “effets de quartier” en France. Variations contextuelles et processus de socialisation », in AUTHIER J-Y,

BACQUE M-H, GUERIN-PACE F, Le Quartier. Enjeux scientifiques, actions politiques et pratiques sociales, Paris, La Découverte, p. 206-216.

ASCHER François, 1995. Métapolis ou l’avenir des villes, Paris, Odile Jacob.

BEAUD Stéphane, 2002. « Chapitre 3. Le quartier, entre attachement et rejet », 80% au bac…et après ? Les enfants de la démocratisation scolaire, Paris, La Découverte, p.102-140.

BONVALET Catherine, 2003. « La famille-entourage locale », Population, vol. 58, n° 1, p. 9-43.

CHALAS Yves, 2000. L’invention de la ville, Paris, Anthropos.

COING Henri, 1966. Rénovation urbaine et changement social. L’îlot n°4, Paris 13e, Paris, Les Editions Ouvrières.

GANS Herbert J., 1962. The urban villagers. Group and Class in the life of Italian-Americans, The Free Press, New York.

LELEVRIER Christine, 2007. Mobilités et trajectoires résidentielles des ménages dans trois opérations de rénovation urbaine en Île-de-France, Rapport de recherche, P.U.C.A.(Plan Urbanisme Construction Architecture).

MARPSAT Maryse, 1999. « La modélisation des « effets de quartier » aux États-Unis. Une revue des travaux récents », Population, n°54, p. 303-330

PARSONS Talcott, 1955. « Le système de parenté dans les Etats-Unis d’aujourd’hui », in PARSONS T., Eléments pour une sociologie de l’action, Paris, Plon [trad. F. Bourricaud, 1re édition américaine, 1943].

PINÇON Michel, Pinçon-CHARLOT Monique, 1989. Dans les beaux quartiers, Paris, Presses Universitaires de France.

TOPALOV Christian, 2003. « “Traditional Working-Class Neighborhoods” : An Inquiry into the Emergence of a Sociological Model in the 1950s and 1960s », Osiris (The University of Chicago Press), vol. 18, p. 212-233.

Pour citer cet article :

Colin Giraud, « Les quartiers populaires comme laboratoire social. Retour sur Le village dans la ville », La Vie des idées , 8 décembre 2011. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/Les-quartiers-populaires-comme

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Notes

[1Les opérations de relogement y sont promues au nom d’un impératif politique systématique, celui de la «  mixité sociale  ».

[2Les travaux cités ici sont plutôt de type qualitatif mais une importante littérature s’est également développée au sujet des mesures de l’effet purement «  statistique  » du quartier (Marpsat, 1999).

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