La notion de classe créative a servi à formuler des politiques publiques misant le développement urbain sur les infrastructures susceptibles d’attirer les « concepteurs » de nos sociétés. Mais comme le montrent les résultats d’une enquête européenne, l’hypothèse ne tient pas : développer l’éducation et les infrastructures susceptibles de servir l’ensemble de la population serait une politique bien plus féconde.
La « classe créative », salut des politiques urbaines ?
Pour l’économiste régional Richard Florida, il existe dans nos sociétés une « classe créative » regroupant ceux qui, dans l’économie contemporaine, élaborent de nouvelles idées, technologies et contenus créatifs (Florida 2002). Cette classe recouvre une grande variété de métiers, puisqu’il cite entre autres les métiers de la haute technologie, du divertissement, du journalisme, de la finance, ou de l’artisanat d’art. À la notion de classe créative, Florida associe une théorie du développement économique des villes qui fait de l’attraction de membres de la classe créative une clé de la création d’activités nouvelles. Cette thèse est appuyée sur de nombreuses corrélations spatiales entre le développement des villes et des indices d’ouverture culturelle et de tolérance.
Elle a connu un retentissement considérable. Dans la sphère académique, elle a été abondamment critiquée mais aussi très souvent reprise, parce qu’elle ouvre la question du développement économique local à des dimensions telles que l’environnement urbain ou les activités culturelles, permettant ainsi aux spécialistes de l’habitat ou de la culture d’intervenir sur un thème jusque là principalement traité par la géographie économique, la géographie de l’innovation, ou l’économie industrielle.
Dans le monde des techniciens des politiques urbaines et des élus locaux, l’attraction des « créatifs » est apparue comme la solution pour obtenir le développement des villes par des politiques peu onéreuses et fructueuses à court terme : il peut sembler plus facile d’attirer des personnes que des entreprises entières ou, plus coûteux encore, de susciter un développement endogène en favorisant l’enseignement et la recherche. Les villes nord-américaines ont été les premières à se saisir des idées de Florida, à commencer par Toronto dont l’université a recruté à prix d’or l’auteur de la théorie des classes créatives [1]. Un autre cas exemplaire est la ville de Milwaukee, cité marquée par son passé industriel. La refonte de l’image de la ville et le lancement d’ambitieuses politiques de réaménagement dans les années 2000 y ont été explicitement conçues pour attirer les classes créatives, après consultation de Richard Florida. Les résultats, mesurés à l’échelle de l’agglomération, sont inexistants – ni plus ni moins de « créatifs » dans la population générale qu’il y a 15 ans –, alors que les investissements ciblés concentrés dans le centre se sont faits au détriment du financement des équipements destinés, dans tous les quartiers, à la population dans son ensemble (Zimmerman 2008). Depuis quelques années, les villes européennes s’engagent dans la même voie [2]. Le discours sur la nécessaire attraction des créatifs a permis de justifier le soutien aux activités artistiques et culturelles, présentées comme source de développement économique. Mais, à côté de ces opérations somme toute classiques, figurent aussi des politiques visant à attirer une mince élite scientifique, culturelle ou du milieu des affaires, par des incitations directes ou par des aménagements censés correspondre aux goûts de cette couche sociale. En effet, une partie de la thèse de Florida consiste à dire que les membres de la classe créative choisissent les villes dans lesquelles ils vont s’installer sur la base de qualités comme l’ambiance urbaine, l’ouverture aux minorités ou la vitalité des activités culturelles, donc de facteurs urbains soft, plutôt que les traditionnels facteurs hard comme l’emploi, les rémunérations, ou les infrastructures.
Parmi les nombreuses critiques adressées à la thèse de Florida figure celle de l’inversion de causalité : il y a bien une classe créative ; celle-ci est bien présente en plus grande quantité dans les villes qui se développent ; enfin, ces villes ont aussi de meilleurs indices concernant les soft factors. Les données de Florida seraient donc correctes (ce que certains auteurs contestent) ; mais c’est l’interprétation qu’il en donne qui n’est pas bonne. C’est le développement économique qui crée à la fois les emplois qui attirent les créatifs et les aménités urbaines que saisissent les indices en question. Richard Shearmur (2007) et Alan Scott (2005) font partie des auteurs nord-américains ayant développé cette critique. En Europe, des chercheurs ont tenté de produire des données comparables et ont obtenu des corrélations spatiales du même type que celles de Florida (Boschma & Fritsch 2007). La thèse n’est donc pas spécifique à l’Amérique du Nord ; elle est censée s’appliquer à l’Europe et Florida et ses collaborateurs ont eux-mêmes écrit un rapport dans ce sens (Florida & Tinagli 2004).
Tester l’hypothèse
Nous avons participé à un programme européen destiné à tester les thèses de Florida sur 13 villes européennes, dont 11 sont prises en considération ici [3]. L’intérêt de ce programme est qu’il ne prend pas pour base des corrélations spatiales, dont le lien de causalité est difficile à interpréter, mais une étude directe par questionnaire des trajectoires et modes de vie des membres de la classe créative. Dans chaque ville concernée, une équipe a sélectionné au moins 150 personnes appartenant aux catégories professionnelles considérées comme faisant partie de la classe créative et 50 anciens étudiants ayant réalisé des études dans les mêmes secteurs (tableau 1).
Dans la première partie de ce texte, nous examinerons les trajectoires antérieures des professionnels sélectionnés, en laissant de coté les enquêtés sélectionnés sur la base du fait qu’ils ont obtenu leur diplôme dans la ville [4]. En effet, nous voulons vérifier dans quelle mesure les membres de la classe créative sont, comme le prédit la théorie, des professionnels reconnus venant s’installer dans chacune des villes de notre échantillon au cours de leur carrière. Cela nous permettra d’isoler ceux qui correspondent à ce schéma. Dans la deuxième partie, nous nous intéresserons aux raisons qu’ils évoquent pour expliquer leur installation dans chacune des villes de l’enquête. Nous conclurons en revenant sur la thèse de Florida et nous donnerons notre interprétation du fait que nos données ne valident absolument pas celle-ci.
Des créatifs bien peu mobiles
Le premier résultat marquant de l’enquête porte sur les origines géographiques des personnes interrogées, origines saisies ici classiquement par le lieu de naissance. La première surprise, au regard de la thèse examinée est que plus de la moitié (53,3%) des enquêtés sont nés dans l’agglomération où ils vivent actuellement, ou dans ses environnements immédiats. Cette proportion varie de 31% (Dublin) à 76% (Barcelone). Parmi les villes où les enquêtés sont les plus « locaux » figurent, après Barcelone, Milan (75%), Poznan (72%) ou Budapest (62%), alors que parmi celles où ceux-ci sont les moins nombreux, on trouve Toulouse (36%), Amsterdam (37%) ou Helsinki (42%). L’essentiel des « non locaux » provient du même pays (35%), ce qui laisse un peu moins de 12% d’étrangers, ceux-ci étant particulièrement nombreux à Dublin (50%) et Riga (24%). Bien entendu, le fait d’être né sur place n’implique pas qu’il s’agisse de parfaits sédentaires. Ceux qui sont dans ce cas peuvent être revenus après des études ou des emplois ailleurs. Il est toutefois difficile d’attribuer leur arrivée à un choix effectué sur la base de facteurs tels que l’ambiance urbaine, sans prendre en compte la présence d’une famille, d’amis de longue date, de réseaux locaux.
Le deuxième résultat concerne les lieux d’obtention du diplôme le plus élevé. Il est encore plus frappant : 63,6% ont effectué leurs études dans l’agglomération où ils vivent actuellement, ou dans son environnement immédiat. Cela va de 47% (Toulouse) à 91% (Poznan). Parmi les villes ayant le plus de personnes formées sur place on trouve Barcelone (86%), Milan (73%) ou Helsinki (67%) et parmi celles qui en ont le moins, Amsterdam (51%), Munich (52%), Leipzig (52%). Pour ceux qui ont effectué leurs études dans la ville, le schéma interprétatif de Florida semble aussi bien décalé. Eux aussi ont des réseaux, des habitudes, et on peut raisonnablement penser qu’ils n’ont pas fait le choix de cette ville en la mettant en équivalence avec d’autres sur la base de facteurs d’aménités urbaines.
Le tableau 2 résume les types de trajectoires obtenus sur la base de ces informations sur les lieux de naissance et les lieux d’études. On constate que la proportion de ceux qui, sur le plan de la mobilité spatiale, rentrent dans le cadre défini par la thèse de Florida est de l’ordre du quart.
Pourquoi ils viennent
Intéressons-nous à présent à ce que disent les enquêtés[Ici sont pris en compte tous les enquêtés. Nous avons vérifié que la population d’anciens étudiants ne modifie pas significativement les proportions.]] sur les raisons qui les ont amenés à s’installer dans la ville où les enquêteurs les ont rencontrés. Nous disposons pour cela d’une question posée en début de questionnaire : « Merci de classer par ordre d’importance les 4 principales raisons qui vous ont fait choisir de vivre à [la ville considérée] (de 1 à 4 : le chiffre 1 indiquant la raison la plus importante et le chiffre 4 la moins importante) ». Suit une liste de 26 réponses possibles balayant toutes sortes de raisons, liste que présente le tableau 3. Il s’avère que les réponses les plus fréquemment cochées en première place renvoient aux effets des trajectoires personnelles, que l’on peut identifier aux réponses 1 à 4. Ces raisons représentent 55,2% des réponses de rang 1. Les réponses 5 à 11 et 25 renvoient à des facteurs traditionnels (hard factors) et représentent 35,9% des items cochés en première position. Cela ne laisse que 9% pour les lignes 10, et de 12 à 24, que l’on peut considérer comme des facteurs correspondant à la théorie de Florida.
Les raisons de type soft apparaissent rarement au rang 1 (9%) ou 2 (18%). Le plus souvent elles apparaissent au rang 3 (26%) ou 4 (17%). Elles semblent plus indiquer ce que les enquêtés apprécient dans la ville que les raisons concrètes qui les y ont amenés. On s’en rend compte en croisant le type de raison placé en premier et le type de trajectoire (tableau 4). Les soft factors sont évoqués aussi bien par ceux qui sont nés dans la ville que par ceux qui viennent d’ailleurs.
Cette analyse est renforcée par les résultats présentés dans le tableau 5, qui compare les raisons invoquées par les enquêtés selon l’ancienneté de la présence de ceux-ci dans la ville. Si les raisons liées à la trajectoire et celles liées aux facteurs classiques d’attraction varient en sens inverse (plus on est ancien dans la ville, et plus on évoque des raisons liées à la trajectoire), les soft factors ne varient significativement ni dans un sens ni dans l’autre.
Afin de comprendre plus en détail les raisons de s’installer dans la ville de ceux qui n’y sont pas nés et n’y ont pas effectué leurs études, nous avons regroupé dans le tableau 6 leurs réponses. Sans surprise, les raisons liées à la trajectoire sont nettement moins importantes, mais elles représentent tout de même 19,8% des raisons classées en premier. Cela laisse penser que les critères que nous avons utilisés (lieu de naissance, lieu d’obtention du diplôme le plus élevé) laissent de côté des personnes ayant fréquenté la ville avant leur carrière professionnelle (par exemple celles qui y ont effectué des études mais ont obtenu leur diplôme le plus élevé ailleurs), et donc que nous surestimons légèrement la proportion de ceux qui sont mobiles au sens de la thèse de Florida. La raison principale de leur arrivée est l’emploi (51,2%) et d’une façon générale les hard factors (69,9%). Les soft factors ne représentent que 10,3%, à peine plus que dans la population d’ensemble. Parmi ceux qui apparaissent avec une certaine fréquence, on note la proximité de la nature (peu susceptible de faire l’objet de politiques publiques locales), la taille de la ville (idem), la « cordialité générale de la ville » (un peu plus susceptible d’être encouragée par des politiques locales) et enfin la diversité des équipements de loisir et de divertissement, qui est le seul élément correspondant directement à la thèse de Florida, mais qui intervient le plus souvent au 2e, 3e ou 4e rang. Cette réponse n’a été mise au premier rang que par 6 personnes.
Conclusion
Faut-il condamner définitivement la thèse de Florida ? Nous pourrions discuter plus longuement les points faibles de notre enquête, mais ses résultats sont tellement massifs que nous nous contenterons de prévenir les critiques les plus importantes. Ainsi, notre échantillon concerne l’Europe, où la mobilité est plus faible qu’aux États-Unis, point de départ de Florida ; mais celui-ci a défendu l’idée que sa thèse s’appliquait sans problème à l’Europe. Aurait-il simplement sous-estimé l’écart de mobilité ? Boschma et Fritsch (2007) montrent que les données européennes de corrélations spatiales du même type que celles que Florida a utilisées pour l’Amérique du Nord donnent exactement les mêmes résultats, et une enquête récente sur les ingénieurs aux États-Unis aboutit aux mêmes conclusions que la nôtre (Scott, 2010). De même, si notre enquête ne prend en compte que des villes « moyennes » à l’échelle mondiale, il figure parmi celles-ci des villes comme Amsterdam que Florida lui-même considère comme faisant partie des plus « créatives » du continent.
Florida fait donc fausse route sur la question de la mobilité. Sa thèse considère les professionnels de la classe créative comme parfaitement mobiles, à la recherche de la meilleure destination possible, comme des vacanciers qui choisiraient leur lieu de villégiature en comparant des aménités de toutes sortes. En fait, les membres de la classe créative sont comme le reste de la population : ils ont une histoire, une famille, des réseaux, et des possibilités d’emploi qui contraignent fortement leurs choix spatiaux. Le plus souvent, ils ne choisissent pas une ville : ils restent ou reviennent dans celle où ils ont déjà vécu, ou acceptent un emploi intéressant dans une ville « acceptable ». La thèse de Florida est donc fausse parce que ce que les logiques sociales qu’elle présuppose sont elle-même fausses, et ce non seulement en Europe, mais aussi en Amérique du Nord et probablement partout sur la planète.
Elle avance néanmoins des éléments intéressants. L’idée de classe créative, même si elle est très contestable dans sa globalité (cette classe est-elle suffisamment homogène ? Fait-elle sens pour ses membres et pour les autres ? voir à ce sujet la critique de Bourdin, 1985) met le doigt sur une tendance des économies actuelles à dépendre toujours plus d’activités que l’on peut rassembler sous la notion de création. Elle mériterait un examen plus précis. L’idée d’inclure dans les facteurs de dynamisme économique le secteur artistique et culturel est également très féconde. Enfin, l’idée que des soft factors jouent un rôle important dans le dynamisme économique des villes n’est pas à abandonner totalement : s’il est évident qu’ils n’attirent pas des professionnels, ils peuvent jouer un rôle dans leur décision de rester dans une ville. Suggérée par notre enquête, cette possibilité demanderait à être testée sur des personnes issus de ces couches sociales et ayant quitté une ville, plutôt que sur celles qui y sont restées. Il n’est pas exclu non plus que les soft factors aient une certaine importance dans la mobilité étudiante, dont nous avons vu qu’elle est un élément non négligeable de la constitution d’une classe créative locale. Une étude sur les choix de mobilité des étudiants permettrait de vérifier cette hypothèse.
Si nos conclusions sont justes, il faut en tirer les conséquences pour les politiques publiques. De nombreux élus ou techniciens européens ont déduit de la thèse de Florida qu’il leur fallait se focaliser sur l’attraction d’une élite internationale, et ont mis l’accent sur les conditions de vie et de fortes incitations financières pour atteindre cet objectif. Cette espèce de culte du cargo (Worsley, 1977) s’apparente aux politiques des années 1980 et 1990 destinées à attirer les entreprises par la création de parcs d’activités ou d’incitations fiscales (Grossetti 2006). Si, en réalité, une bonne partie de la classe créative d’une ville est originaire de ses environs, il faudrait miser sur la qualité du système de formation. Retenir plutôt qu’attirer les membres de la classe créative suppose aussi des politiques destinées à élever le niveau général des aménités urbaines (qualité des transports publics, du système de santé, de l’offre culturelle générale, de l’urbanisme). Ces mesures seront sans doute plus adaptées que des politiques de prestige qui ne bénéficieront qu’à une mince élite.
Florida, R. (2002), The Rise of the Creative Class and How It’s Transforming Work, Leisure, Community and Everyday Life, New York : Basic Books.
Florida, R. and I. Tinagli (2004), Europe in the Creative Age, London : Demos.
Florida, R. (2004), « La revanche des éteignoirs » [traduction de “Revenge of the Squelchers,” Next American City, n°5, (July 2004).]
Grossetti, Michel (2006), « Petit bilan des effets des politiques destinées à favoriser le développement économique par l’innovation », in Xabier Itçaina, Jacques Palard et Sébastien Ségas, Régimes territoriaux et développement économique, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, pp. 173-185.
Martin-Brelot, Hélène, Grossetti, Michel, Eckert, Denis, Gritsai, Olga and Kovács Zoltan (2010), « The spatial mobility of the ‘creative class’ : a European Perspective,” International Journal of Urban and Regional Research, Vol. 34, n°4, p. 854-870.
Scott, A.J.(2010), “Jobs or amenities ? Destination choices of migrant engineers in the USA,” Papers in Regional Science, vol.89, n°1, p. 49-63.
Scott, A. J.(1997) “The cultural economy of cities,” International Journal of Urban and Regional Research, 21 (2), p. 327-339.
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Shearmur, R. (2007a), “The clustering and spatial distribution of economic activities in eight Canadian cities,” International Journal of Entrepreneurship and Innovation Management, 7 (2-3) : 223-250.
Shearmur, R. (2007b), “The new knowledge aristocracy : A few thoughts on the creative class, mobility and urban growth,” Work Organisation, Labour and Globalisation, 1 (1), p. 31-47.
Shearmur, R. (2010), « L’aristocratie mobile du savoir et son tapis rouge. Quelques réflexions sur les thèses de Richard Florida », in La classe créative selon Richard Florida, Tremblay R. et Tremblay D.G.(dir.), Presses de l’Université du Québec / Presses Universitaires de Rennes, 258 p.
Worsley, Peter (1977), Elle sonnera, la trompette, le culte du cargo en Mélanésie, Payot, Paris.
Zimmerman, Jeffrey (2008), “From brew town to cool town : Neoliberalism and the creative city development strategy in Milwaukee,” Cities, 25, p. 230–242.
Pour citer cet article :
Denis Eckert & Michel Grossetti & Hélène Martin-Brelot, « La classe créative au secours des villes ? »,
La Vie des idées
, 28 février 2012.
ISSN : 2105-3030.
URL : https://laviedesidees.fr/La-classe-creative-au-secours-des
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[3] Voir http://acre.socsci.uva.nl/. Le programme a été conçu et il est coordonné principalement par Sako Musterd (Amsterdam) et Alan Murie (Birmingham). Les villes concernées sont Amsterdam, Barcelone, Budapest, Dublin, Helsinki, Leipzig, Milan, Munich, Poznan, Riga, Toulouse, Birmingham et Sofia, ces deux dernières villes étant exclues des analyses qui vont suivre à cause de problèmes de codage. L’analyse porte donc sur 11 villes. L’article suivant présente des résultats plus complets : Martin-Brelot Hélène, Grossetti Michel, Eckert Denis, Gritsai Olga and Kovács Zoltan, 2010, “The spatial mobility of the ‘creative class’ : a European Perspective,” International Journal of Urban and Regional Research, Vol. 34, n°4, p. 854-870.
[4] Ceci afin d’éviter de surestimer la part des personnes ayant effectué leur études dans la ville. L’enquête n’était pas conçue au départ pour étudier les trajectoires comme nous le faisons ici, d’où la présence de la partie de l’échantillon dédiée aux anciens diplômés.