On connaît Richard Hoggart (1918-2014) pour son travail sur les classes populaires et l’élan qu’il a donné aux cultural studies. Mais le sociologue fut aussi un spécialiste de littérature, d’éducation et des médias, un universitaire engagé, et un haut fonctionnaire international.
Richard Hoggart est en apparence bien connu dans les sciences sociales françaises de la seconde moitié du 20e siècle. Beaucoup plus rapidement traduit en français que d’autres représentants des cultural studies britanniques, comme Stuart Hall ou Raymond Williams, cet universitaire y est d’abord considéré comme un sociologue, auquel la trajectoire de transfuge de classe a permis de renouveler la connaissance des cultures populaires en leur ôtant tout essentialisme.
Cette vision, corollaire du précieux travail d’importateurs réalisé par les sociologues Jean-Claude Passeron et Claude Grignon, demeure néanmoins partielle et ne restitue pas les multiples facettes de cette figure intellectuelle. Fondateur en 1964 du Center for Contemporary Cultural Studies (CCCS) à l’université de Birmingham, premier centre de recherche dans le monde consacré aux études culturelles (fermé en 2002), Richard Hoggart fut aussi un spécialiste de littérature, d’éducation et des médias, un universitaire engagé dans divers projets institutionnels, un haut fonctionnaire international, un administrateur culturel et l’auteur d’une œuvre foisonnante marquée par une articulation forte et assumée avec sa vie.
Cette dernière particularité est à l’origine d’une relative prolixité de discours sur l’itinéraire de Richard Hoggart. Ce dernier, qui a regretté toute sa vie de n’avoir pas produit d’œuvre littéraire à proprement parler, a cependant toujours revendiqué la portée générale de ses écrits autobiographiques [1]. Inversement, ses travaux scientifiques sont parsemés de motifs plus personnels. L’ouvrage le plus caractéristique à cet égard est celui qui fit sa renommée, The Uses of Literacy. Aspects of Working-Class Life with Special References to Publications and Entertainments, publié en France sous le titre La Culture du pauvre [2]. Ce livre inclassable, devenu un classique des sciences sociales, comprenait une description du mode de vie des classes populaires de Leeds durant l’entre-deux-guerres, qui s’appuyait sur des matériaux relatifs aux expériences de jeunesse de son auteur, précocement orphelin.
La formation d’un intellectuel
Richard Hoggart est né en 1918 à Leeds, ville industrielle du nord de l’Angleterre, dans le quartier populaire de Potternewtown. C’est pendant la Première Guerre mondiale que sa mère, fille d’un respectable commerçant de Liverpool, devenue serveuse, rencontre son père, peintre en bâtiment engagé dans l’armée anglaise. Mariés en 1915, ils donnent naissance à Tom en 1917, à Richard un an plus tard et à Molly en 1920. Le père de Hoggart décède peu après de brucellose, une maladie contractée en buvant du lait contaminé. En 1927, rentrant de l’école dans leur « cottage en pierre humide, plein de cafards » [3], Richard, alors surnommé Bert, trouve cette fois sa mère agonisant des suites d’une faiblesse de poitrine.
Devenus orphelins, les trois enfants sont accueillis dans leur famille paternelle et séparés. Tom et Molly partent vivre chez deux tantes différentes, alors que Richard, qui se présente comme le plus chanceux des trois, s’installe dans le quartier de Hunslet chez sa grand-mère, où vivent encore trois des neuf frères et sœurs de son père. Il grandit ainsi dans un monde dominé par des figures féminines, entre sa grand-mère issue de la paysannerie, dont l’amour est inconditionnel, un oncle assez médiocre et effacé, ainsi que deux tantes couturières dans des usines de prêt-à-porter, dotées de personnalités opposées, l’une douce et bienveillante, l’autre sujette à des colères homériques.
Hoggart est précis et nuancé dans la description de son milieu familial et de son positionnement social : les classes populaires sont traversées par d’importantes différenciations internes, et ses parents sont issus de leurs couches supérieures. Cela contribue à expliquer son parcours scolaire et universitaire de boursier, aux antipodes de celui des héritiers formés en public school puis dans des universités comme Oxford ou Cambridge. Le passage d’un monde (familial et populaire) à l’autre (adulte et intellectuel), présenté comme libérateur et assumé sans regrets, est porté par une éthique de responsabilité qui dépasse en partie les considérations sociales et par certaines valeurs qui reviennent dans les volumes autobiographiques, telles que l’amour et le respect.
Scolarisé à l’école primaire du quartier de Hunslet, Richard entre ensuite, comme son frère, à la grammar school de Cockburn High School, puis à la différence de ce dernier, qui rejoint le monde du travail, au lycée. Lieu d’apprentissage et de construction de soi, l’école donne aussi au jeune Hoggart les moyens de questionner les représentations convenues sur la culture et, à travers elles, les places occupées dans la société anglaise. Élève brillant, il bénéficie au fil de ce parcours du soutien actif de certains de ses enseignants.
À l’université de Leeds, il se voit ainsi parrainé par l’influent professeur Bonamy Dobrée. Il obtient son Bachelor of Arts avec les First Class Honours. C’est une distinction rare qui lui permet d’obtenir une bourse de deux ans et de terminer son Master of Arts, qu’il consacre à Swift, sous la direction de Dobrée, avant d’être enrôlé dans l’armée dès 1940 où, la guerre aidant, il reste près de six ans, séjournant en Afrique du Nord puis en Italie. Mobilisé dans l’artillerie royale, il y est nommé officier, avec le grade de lieutenant puis de capitaine. À partir de juin 1944, il est l’un des principaux animateurs d’un club artistique ouvert par l’armée à Naples, le Three Arts Club, qui propose des expositions, des lectures, des mises en scène, des concerts, et publie plusieurs recueils de textes – ce qui est l’occasion de sa première rencontre avec Allen Lane, le fondateur pionnier de la maison d’édition Penguin Books [4].
Une carrière dans des marges universitaires
Richard Hoggart se marie en 1942 avec Mary France, fille d’instituteurs rencontrée lors de ses études. Elle devient elle-même institutrice près de Sheffield pendant la guerre, avant de s’installer avec lui à Hull, où naissent trois enfants, Simon en 1946, Nicola en 1948 et Paul en 1952. Hoggart obtient en effet son premier poste comme lecturer dans le département dit « hors les murs » de l’université de Hull, où il donne pendant treize ans des cours du soir à des adultes, dont un bon nombre d’ouvriers en reprise d’études. Il publie alors des textes d’observation ethnographique ou portant sur l’éducation pour adultes, ainsi que des articles de critique littéraire, principalement sur des poètes contemporains. Sa première monographie, parue en 1951, porte sur l’œuvre de W. H. Auden, alors moins reconnu que T. S. Eliot, autre poète dont il commente volontiers les œuvres.
Cette situation nourrit deux convictions contradictoires qui marqueront durablement la carrière de Hoggart : la croyance en la valeur des grandes œuvres littéraires, placées au cœur de ses enseignements, d’une part ; un certain relativisme à l’égard de cette valeur, qu’il est possible de trouver également dans des formes culturelles moins consacrées, affectionnées par ses étudiants, d’autre part. L’enjeu devient donc, au fil de la rédaction de son deuxième livre, d’utiliser les méthodes éprouvées de la critique littéraire pour les appliquer à de nouveaux objets – non sans succès.
Une célébrité nationale
Deux événements éditoriaux contribuent à faire de Hoggart un nom connu au Royaume-Uni. C’est d’abord la publication de The Uses of Literacy en 1957, quand l’universitaire n’a pas encore quarante ans, alors que l’écriture de ce texte l’a occupé pendant les cinq années précédentes. Il commence par rédiger la deuxième partie, en examinant les effets des produits culturels de large diffusion sur les classes populaires dans les années 1950. Plus descriptive et nostalgique, appuyée sur des matériaux autobiographiques se référant aux années 1920 et 1930, la première partie ne fut rédigée qu’ultérieurement, pour fournir une mise en perspective historique à la deuxième [5].
Ce souci de contextualisation répondait aussi à la volonté de dépasser certaines limites des travaux de ses devanciers ayant abordé les modes de réception culturelle, telle Queenie D. Leavis. Critique littéraire, animatrice avec son mari Franck R. Leavis de la revue Scrutiny (1932-1953), un périodique littéraire influent, elle proposait une théorie pessimiste de l’évolution des goûts littéraires dans l’Angleterre de la seconde moitié du 19e siècle, le succès massif de mauvais romans mettant à mal, selon elle, la connaissance d’une culture plus riche et ancienne [6].
Hoggart considère que cette analyse, présentée comme anthropologique, surestime l’influence des textes, en demeurant trop éloignée du point de vue des lecteurs et de leur environnement social. Son approche ethnographique, moyennant une connaissance intime et affective des milieux sociaux qu’il décrit, y répond en partant, au contraire, du bas (en termes d’approche empirique et d’échelle sociale) pour comprendre le sens que les personnes donnent à leurs pratiques culturelles. Il est ainsi le premier à faire ressortir avec force les capacités de résistance des membres des classes populaires, via des modes d’attention décalés ou sélectifs. Mais il pointe également le risque d’une disparition des attitudes traditionnelles de ce milieu social face à la présence accrue de productions textuelles simplificatrices dans leur langue et leur contenu, américanisées, non sans renoncer pour ce faire aux jugements de valeur.
The Uses of Literacy est publié chez Chatto et Windus, une maison ouverte à la nouveauté intellectuelle et au brouillage des catégories génériques. Il connaît une réception critique étendue, avant de devenir un succès de librairie régulièrement réédité dans la collection de poche Pelican de la maison d’édition Penguin. L’œuvre s’y voit reprise dès 1958, avec le soutien enthousiaste d’Allen Lane, et y atteint rapidement 250 000 exemplaires [7]. Le livre est traduit en une douzaine de langues, avec une édition américaine. À sa parution, Hoggart est d’ailleurs visiting professor pour un an à l’université de Rochester, dans l’État de New York, avant de prendre, en 1959, un poste de senior lecturer de littérature anglaise, cette fois-ci dans les murs, à l’université de Leicester.
Le deuxième événement qui marque une rupture dans sa carrière est le témoignage qu’il apporte, en 1960, au procès de Penguin accusé d’ « obscénité », pour avoir fait paraître la version non expurgée de L’Amant de Lady Chatterley, publié en 1928 par D. H. Lawrence. Dans son allocution, qui fut ensuite considérée comme décisive quant à l’issue du procès, il présente le livre comme « highly virtuous » (hautement vertueux), « if not puritanical » [8] (si ce n’est puritain). Il défend l’usage qui y est fait du mot « fuck », arguant que la langue anglaise ne possède pas d’autre terme satisfaisant pour désigner l’acte sexuel. Le procès se solde par une victoire de Penguin, qui édite la version intégrale du roman en poche, dont 200 000 exemplaires se voient écoulés en une semaine et dont Hoggart préface la deuxième édition.
L’aventure des cultural studies
Fort de cette renommée, Hoggart participe à des comités officiels dans ses domaines d’expertise (il est ainsi membre du comité Pilkington sur le futur de la radio et de la télévision de 1960 à 1962), intervient dans les grands titres de la presse nationale comme The Guardian et The Observer, est sollicité pour des conférences, ainsi que pour des postes universitaires. Il se voit offrir par l’université de Birmingham une chaire visant à renouveler les études anglaises.
Recruté en 1962, Hoggart pose ses conditions et négocie l’ouverture d’un centre de recherche sur les cultures contemporaines financé par un apport extérieur, de manière à embaucher un adjoint et un secrétaire, à créer une bibliothèque, ainsi qu’une ou deux bourses étudiantes. Ce soutien matériel vient largement, par une affinité de positions, de maisons d’édition – principalement Penguin qui, par l’entremise d’Allen Lane, donne 2 400 livres par an pendant sept ans [9].
Cette initiative s’inscrit dans un mouvement d’expansion de l’université anglaise, qui s’ouvre alors à des populations nouvelles. Consacrées à l’étude de la littérature anglaise, les English Studies se sont institutionnalisées dans la première moitié du 20e siècle, d’abord dans les filières les moins reconnues, notamment techniques ou professionnelles (polytechnics), autour de la volonté de diffuser l’apprentissage des bienfaits et des valeurs de la fiction auprès de nouveaux publics. Les universités plus anciennes et prestigieuses attendent l’entre-deux-guerres pour intégrer ce domaine plus systématiquement à leurs départements.
Ces English Studies restaient cependant tributaires d’une définition restreinte de la culture : elles se concentraient sur les textes du canon, dont elles pouvaient, à l’instar de Franck R. Leavis qui en a été une figure dominante, interroger les contours. Hoggart s’en démarque davantage, en adoptant une définition anthropologique de la culture comme style et mode de vie, déjà illustrée dans The Uses of Literacy. Cette perspective permet de s’intéresser à des pratiques quotidiennes (comme l’alimentation et l’habillement), à des gestes minuscules et, surtout, à des objets culturels jusque-là situés en-dehors du périmètre légitime : magazines, bandes dessinées, films, programmes télévisuels, dont il s’agit d’étudier le fond et la forme.
Deuxième professeur du département d’anglais, Hoggart continue d’y enseigner la littérature, et de s’engager dans des débats publics. Mais il défend aussi fermement le Center for Contemporary Cultural Studies (CCCS) face aux attaques extérieures, en franchissant les frontières des disciplines avec indépendance pour satisfaire son projet intellectuel. Le duo complémentaire qu’il forme avec Stuart Hall, qui accepte de devenir son adjoint, participe de cette ouverture.
Marxiste hétérodoxe, l’un des fondateurs de la New Left Review, Hall assure le cadrage théorique des étudiants et anime le séminaire du recherche hebdomadaire. L’intérêt porté par Hoggart à la sociologie, à l’histoire et aux références étrangères nourrit son opposition aux humanités classiques, perçues comme élitistes : il impose ainsi aux étudiants la lecture de Max Weber, d’Edgar Morin, ou de l’historien Edward Thompson, l’un de ses amis de longue date. L’invitation de conférenciers comme Raymond Williams, Norbert Elias ou le sociologue britannique A. H. Halsey s’inscrit dans la même logique et vise à faire naître une communauté humaine et morale autour des études culturelles [10].
À partir de 1968, Hoggart reste cependant en retrait des évolutions prises par les cultural studies, à Birmingham et ailleurs, tant ce courant va essaimer à travers le monde (et d’abord outre-Atlantique dans les années 1980). Il observe avec distance le virage politique et théorique entamé au CCCS, vers un engagement à gauche prenant en compte les identités culturelles (féminisme, antiracisme). Il se singularise à ce titre par son socialisme libéral, loin du marxisme, connu, défendu et discuté par les autres représentants des cultural studies. Son positionnement personnel, aux antipodes de celui de Raymond Williams, issu de fractions radicales des classes populaires, fait écho à la conviction défendue dans ses ouvrages que l’activisme politique ne caractérise qu’une minorité des membres des classes populaires, généralement plus tournés vers le monarchisme et le nationalisme.
Si Hoggart ne s’est jamais défini comme un théoricien et s’est dit surpris en ce sens de sa réception française [11], il conseillait cependant les étudiants du CCCS sur les méthodes de l’enquête sociale et l’usage de l’ethnographie. Du reste, ses écrits se caractérisent par la relative abondance des descriptions ethnographiques, volontiers multi-sensorielles, laissant entrer, avec inventivité et souplesse, l’odorat et le goût à côté de la vue et du toucher. Ce talent pour combler le fossé entre le ressenti et sa restitution a été souvent salué, y compris par Claude Lévi-Strauss [12].
Hoggart se préoccupe moins d’analyse structurelle : la principale unité dont il reconnaît à ce titre l’existence reste la classe sociale, qui domine souvent ses analyses. Face aux discours pronostiquant sa disparition, il montre, sans excès de concepts, que les inégalités sociales devant l’éducation et les positions sociales persistent en se recomposant. Il reste aussi sensible aux abus de pouvoir qui les accompagnent et se manifestent concrètement à un niveau individuel. Spatialisées, ces hiérarchies rejaillissent sur la géographie des villes, mais aussi sur l’expression linguistique, du vocabulaire jusqu’aux accents et aux tons.
À l’intérieur de l’Unesco
En 1970, il accepte un poste d’assistant du directeur général de l’Unesco. Cette expérience de cinq ans nourrit un livre méconnu, An Idea and Its Servants : Unesco from Within, qui constitue une démarche pionnière pour l’analyse des politiques culturelles, peu développée en Grande-Bretagne [13].
À son retour de Paris en 1976, il occupe un poste de professeur puis de directeur (warden) au Goldmiths College à Londres, jusqu’à sa retraite en 1984. Il contribue à y mettre en place un département de media studies ouvert à la sociologie et à l’éducation et multiplie les engagements dans des débats publics et des comités officiels, notamment dans le domaine de l’éducation pour adultes [14]. Il écrit ou dirige régulièrement des ouvrages jusqu’en 2005, essentiellement des recueils d’articles et d’essais, mais aussi un livre sur l’Europe et sur la ville de Farnham, où il a habité près de trente ans.
Cette propension à rendre compte du monde social de l’intérieur et de l’extérieur constitue, dans les années 1950 jusque dans les années 2000, une constante singulière et certainement l’un des apports les plus précurseurs de Hoggart. En situant son énonciation avec simplicité, le penseur inaugure un geste de retour sur un positionnement social et scientifique pour apporter des gains d’intelligibilité. Or l’exigence de réflexivité a par la suite marqué sur le long terme tant la sociologie française que les studies, qu’elles soient culturelles, postcoloniales, de genre, etc.
Les écrits de Hoggart semblent avoir bien moins influencé les études littéraires, certainement parce qu’il a contribué à s’en détacher institutionnellement. Mais l’universitaire, qui a continué à s’intéresser à la littérature, a aussi défendu de manière pionnière une articulation entre les humanités et les sciences sociales, en regrettant leur ignorance réciproque. Il a par exemple plaidé pour intégrer l’étude des médias et des facteurs sociaux à côté de l’interprétation interne des textes, à laquelle il n’a jamais renoncé [15].
Attaché à une vision romantique de la littérature comme écart, il s’autorise aussi toute sa vie à distinguer le bon grain de l’ivraie au sein des productions culturelles – un geste beaucoup plus répandu et assumé dans les études littéraires ou esthétiques qu’en sociologie. Le ton moralisateur qu’il adopte parfois s’est plutôt renforcé dans ses derniers écrits. Certains d’entre eux, en s’érigeant contre les évolutions contemporaines et le relativisme, entendu comme un nivellement des différences de valeur, peuvent apparaître en partie réactionnaires. Cela a peut-être nui à la reconnaissance des aspects pionniers de son œuvre.
À son décès en 2014, à l’âge de 95 ans, Hoggart souffrait de démence sénile, de même que son épouse Mary, qui le suivit un mois plus tard, et à laquelle il a dédié nombre de ses ouvrages.
– une émission de radio, en 1995
– une série réalisée en 2006 par Andrew Davies, mettant en scène le témoignage de Hoggart (l’acteur David Tennant) dans le procès autour de L’Amant de Lady Chatterley
Pour citer cet article :
Arnauld Chandivert & Claire Ducournau, « L’esprit libre de Richard Hoggart »,
La Vie des idées
, 24 janvier 2017.
ISSN : 2105-3030.
URL : https://laviedesidees.fr/L-esprit-libre-de-Richard-Hoggart
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[1] Fred Inglis, Richard Hoggart : Virtue and Reward, Cambridge, Polity, 2014, p. x et 118 ; Richard Hoggart, 33 Newport Street. Autobiographie d’un intellectuel issu des classes populaires, Paris, Seuil, 1991, 2013, avant-propos (il s’agit du premier des trois volumes de son autobiographie, le seul à être disponible en français).
[2] Richard Hoggart, La Culture du pauvre, Paris, Minuit, 1970. Sur la traduction de cet ouvrage et de son titre, contribuant à euphémiser les aspects les plus conservateurs du texte, voir Paul Pasquali et Olivier Schwartz, « La Culture du pauvre : un classique revisité. Hoggart, les classes populaires et la mobilité sociale », Politix, n°114, vol. 2, 2016, p. 21-45 (un article qui pointe aussi les effets de routinisation dans la réception sociologique de Hoggart en France), et Jean-Claude Passeron (dir.), Richard Hoggart en France, Paris, Bibliothèque publique d’information, Centre Georges Pompidou, 1999.
[3] Richard Hoggart, 33 Newport Street., op. cit., p. 44.
[4] Fred Inglis, Richard Hoggart, op. cit., p. 80-90.
[5] Richard Hoggart, A Sort of Clowning, op. cit., p. 141-142.
[6] Queenie D. Leavis, Fiction and the Reading Public, Londres, Chatto and Windus, 1932.
[7] Fred Inglis, Richard Hoggart, op. cit., p. 128.
[8] Richard Hoggart, Life and Times, 1959-91. An Imagined Life, Oxford, Oxford University Press, 1993, p. 55.