Michel Agier, Anne-Virginie Madeira (dir.), Définir les réfugiés, Paris, Puf/Vie des idées, 2017, 116 p., 9 €.
– Michel Agier est anthropologue, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Ses recherches portent sur les relations entre la mobilité, les migrations et la formation des contextes urbains. Il a notamment publié La condition cosmopolite. L’anthropologie à l’épreuve du piège identitaire (La Découverte, 2013), Un monde de camps (sous sa direction, avec la collaboration de Clara Lecadet, La Découverte, 2014). Son dernier ouvrage est Les migrants et nous. Comprendre Babel (CNRS éditions).
– Anne-Virginie Madeira est docteur en droit, attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’Université du Maine et auteur d’une thèse sur les statuts de national et d’étranger en droit public français. Ses travaux portent notamment sur le statut et les conditions d’accueil des étrangers en France.
– Ont contribué à cet ouvrage : Michel Agier, Karen Akoka, Sylvie Aprile, Delphine Diaz, Kamel Doraï, Carolina Kobelinsky, Anne-Virginie Madeira.
La crise qu’a traversée l’Europe, avec l’augmentation spectaculaire des arrivées de migrants venus principalement du Moyen-Orient et d’Afrique, a mis en évidence l’incertitude des classifications institutionnelles qui servent à la description et à la gestion des flux migratoires. Si le caractère absolu voire « sacré » de l’asile est sans cesse réaffirmé par les gouvernements français, sa mise en œuvre donne lieu à des attitudes bien différentes de son principe universaliste. Réfugiés, migrants, demandeurs d’asile, mais aussi réfugiés de guerre, migrants économiques, migrants clandestins, sont autant de termes apparemment descriptifs qui, pourtant, engagent toute une épistémologie et une politique des classifications institutionnelles, médiatiques, populaires ou savantes. Leur analyse est à faire, alors qu’aucune de ces classifications ne peut prétendre à l’existence de définitions absolues, partout et toujours vraies des catégories. C’est à cette relativité des modes de classifications et des catégories utilisées que veut répondre le présent ouvrage, en se centrant sur la figure du réfugié, et sur le principe qui la fonde, l’asile.
Images et montage : Mélanie Cournil
Table des matières
– Michel Agier et Anne-Virginie Madeira, « Présentation »
– Entretien avec Michel Agier, « Définir, contenir, accueillir. Faut-il repenser l’asile ? »
– Sylvie Aprile et Delphine Diaz, « Les réfugiés et l’asile dans l’Europe du XIXe siècle »
– Karen Akoka, « Les réfugiés et les politiques de l’asile au XXe siècle »
– Anne-Virginie Madeira, « Définition juridique du droit d’asile »
– Extraits d’articles de Kamel Doraï et Carolina Kobelinsky sur les réfugiés et la demande d’asile »
– Bibliographie commentée
Pour citer cet article :
Michel Agier & Anne-Virginie Madeira, « Définir les réfugiés »,
La Vie des idées
, 15 mars 2017.
ISSN : 2105-3030.
URL : https://laviedesidees.fr/Definir-les-refugies
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